Nikola Jokic a quitté la scène sur un ultime festin : 30 points, 19 rebonds, 8 passes… on en connait un qui a mérité ses vacances

Le 28 avr. 2022 à 08:06 par Giovanni Marriette

Nikola Jokic dernier match 28 avril 2022
Source image : NBA League Pass

Il n’allait certainement pas baisser les bras, pas après la saison qu’il vient de nous lâcher. Jusqu’au bout Nikola Jokic se sera battu, jusqu’au bout il aura défié les lois de la perfection, et si les Nuggets sont en vacances ce matin ce n’est évidemment pas du fait du génial pivot serbe. Dernier match de la saison pour Denver, dernière démo de grâce, de sacrifice et de précision pour le MVP 2021 (et 2022 ?), what else.

Il avait commencé sa série dans le dur, marqué au fer rouge par un Draymond Green qui lui promettait dès le Game 1 qu’il ferait tout pour faire de sa série un enfer. Dans les règles de l’art et avec respect, si l’on excepte le traditionnel doigt dans l’œil annuel, mais rien ne serait offert au pivot des Nuggets, c’était un avertissement. Alors Niko a retroussé ses manches, peut-être encore plus qu’à son habitude, pour nous offrir une série dans ses standards, l’intensité des Playoffs en plus mais ça, ça n’allait absolument pas peser sur sa production, la marque des grands.

stats Jokic 28 avril 2022

Deux matchs absolument énormes à la maison et l’honneur sauvé lors du Game 4, et cette nuit l’esthète à la peau flasque a une fois de plus TOUT donné, ne s’inclinant que dans les ultimes secondes et ne rejoignant les vestiaires qu’une fois étreint par absolument tous les joueurs de Golden State, preuve de plus du respect dont jouit désormais le monstre serbe. Lors de ce match 5 Niko aura tout d’abord récupéré des rebonds par valises au premier quart-temps grâce à une maladresse globale que l’on qualifiera de cradingue, puis aura tapé avec nous des barres de rire devant un Aaron Gordon qui jouait alors les MVP avant de s’éteindre progressivement pour finalement offrir une perf à son image, ouais on dénonce. En attendant le Djok valide limite un double-double après un quart-temps seulement, les Nuggets sont dans les clous, bref on se dit encore à cette heure-ci que sur un malentendu ça peut marcher, Jean-Claude Jokic.

Le reste de la partition du MVP sera de l’acabit habituel, à savoir des grandes no-look pass aux copains, un floater game saigné dans les grandes largeurs et une battle de très, très haut niveau avec Draymond Green, terminée par un câlin beaucoup moins rugueux que ceux qu’ils se seront fait pendant cinq matchs. Un dernier gros tir pour espérer on ne sait quoi pendant que Gary Payton II berçait les gamins et que Stephen Curry les couchait, et au final un code-barres, le dernier de sa saison, ligne de gigatistiques à 30 points (à 12/18 au tir), 19 rebonds, 8 passes, 2 contres et 1 steal, une de plus dans son incroyable tiroir, et une sortie finalement logique car la domination du garçon aura duré cette saison du jour A au jour B.

Insaisissable, lent mais trop puissant, terrien mais trop technique, trop altruiste mais… trop seul. Please, NBA, fais en sorte que Niko joue la saison prochaine avec Jamal Murray et Michael Porter Jr. en forme toute la saison, bref faites que Nikola Jokic soit entouré car il le mérite. Et encore bravo Niko, c’est pas une saison que tu viens de nous pondre, c’est UNE PUTAIN DE SAISON.