“Quand Nikola Jokic sort, tout s’écroule” : la Joker dépendance est réelle à Denver, et Michael Malone est en panne de solution

Le 04 nov. 2021 à 18:32 par Cheikh Mbengue

Nikola Jokic 7 septembre 2021
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Bien que Nikola Jokic ait fait le plus gros du travail (comme d’habitude), les Nuggets (4-4) sont tombés pour la deuxième fois d’affilée contre les Grizzlies la nuit dernière. Le Joker semble plus esseulé que jamais, et la Jokic dépendance inquiète de plus en plus à Denver.

Une autre performance calibre MVP pour Nikola Jokic (34 points, 11 rebonds, 5 passes) mais sans la win. Avec un déficit de deux points à moins de dix secondes de la fin, le Joker a eu la chance d’arracher les prolongations, mais sans succès. Difficile cependant d’en vouloir à Nikola car le MVP en titre fait presque tout dans cette équipe. Et dès que le pivot des Nuggets prend le temps de souffler sur le banc, ses coéquipiers ont tendance à prendre l’eau. La preuve une nouvelle fois la nuit dernière, quand Denver s’est pris un 18-3 de la part des Grizzlies entre la fin du troisième quart-temps et le début du quatrième, au moment où Jokic était sur le banc. Bonjour la Joker dépendance. Bien évidemment, le coach de Denver Michael Malone en est le premier conscient (via le Denver Post)

“J’ai dit aux gars, Nikola n’est pas un bon joueur, c’est un grand joueur. Mais à chaque fois qu’il sort, tout s’effondre. Chaque soir. Je l’ai appelé dans le quatrième quart-temps, et il m’a regardé du genre ‘Déjà ?’ Et je le comprends […] Nikola va être épuisé à Noël à ce rythme.

L’un des symboles de ce manque de soutien, c’est le niveau de Michael Porter Jr. en ce début de saison, lui qui était censé step-up pour soutenir son franchise player, surtout en l’absence de Jamal Murray toujours blessé. Faut avouer que son cas est préoccupant. MPJ a le salaire d’un gars qui doit être l’une des pièces offensives incontournables de l’équipe, d’où la prolongation au max (172 millions de dollars sur cinq ans) que les Nuggets lui ont accordée après seulement 116 matchs en trois ans. Son incapacité à être plus efficace et impactant en attaque est assez surprenante quand on connaît le talent du bonhomme. Un déclic de sa part serait la bienvenue dans un début de saison compliqué. Il faut se réveiller maintenant Michael. Tout n’est cependant pas à jeter car malgré l’impasse dans laquelle se trouvent les Nuggets, Will Barton sort du lot en étant le seul à apporter un semblant de soutien régulier au Joker (même s’il a galéré dans le premier match contre Memphis il y a quelques jours). Lors de la victoire contre Minnesota, l’action décisive du match résume bien la situation de Denver actuellement. Dans les dernières secondes, à +2 pour les Pépites, Barton a contré Malik Beasley, avant que Nikola Jokic ne conteste avec succès une tentative d’Anthony Edwards. Mesdames et messieurs, voici les Nuggets de ce début de saison, porté par le MVP de l’année dernière avec un coup de pouce de Willy par-ci par-là. Hier encore à Memphis, sans l’efficacité de Will Barton, les Nuggets n’auraient jamais été à portée de la victoire dans les derniers instants du match. Avec ses 26 points et 7 passes, il était le seul autre contributeur offensif fiable aux côtés de Jokic. Sur l’ensemble de la saison, Barton c’est plus de 15 points (deuxième meilleur scoreur de l’équipe), 4 rebonds, 4 passes de moyenne, avec quasiment 1 contre et 1,4 interception, le tout à 47,6% au tir dont 36,6% du parking. Traduction, le vrai lieutenant du Joker aujourd’hui, c’est Will, et c’est bien ça le problème. 

Malgré la présence de joueurs comme Michael Porter Jr. et Aaron Gordon, Nikola Jokic semble bien esseulé et seul le soldat Will Barton lui apporte un peu de soutien. Contre les Grizzlies en particulier, le banc n’a jamais réussi à aider le Joker (17 points contre 34 à Memphis), l’adresse extérieure fut absente (8/27) alors qu’en face ça a pas mal dégainé (16/34). Cela en fait des problèmes à résoudre pour Michael Malone en vue du prochain match contre Houston…

Source texte : Denver Post