Paul George peut-il gratter le trophée de MVP cette saison ? Voici cinq raisons pour lesquelles il faut y croire, et sa belle bagnole n’en est pas une

Le 12 oct. 2021 à 12:12 par Arthur Baudin

MVP
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Il est l’une des figures de la Ligue et pourtant, son nom fut récemment piétiné par bon nombre d’observateurs. En NBA, quand on ne sait pas réitérer ses exploits au plus important des moments, l’addition peut être rapidement mise sur la note de votre réputation. Cette saison est donc celle de la rédemption pour Paul George qui pourrait bien glisser sa candidature dans l’urne au Most Valuable Player. On débrief.

Parce qu’il a déjà prouvé qu’il en était capable

Si le Paul George version Pacers parle à tout le monde, à savoir le monsieur charismatique qui tapait des grands calmas avant de dégainer des quarante-douze mètres, beaucoup ont tendance à zapper celui qu’il était dans l’Oklahoma. Disputer 77 rencontres basées sur des moyennes de 28 points, 8,2 rebonds, 4,1 assists et 2,2 interceptions à 44% au tir dont 39% derrière l’arc, tout en tapant la barre des 49 victoires avec un Thunder sans grands blazes en sortie de banc, la performance fut génialissime. Il a également reach deux podiums des récompenses individuelles en finissant troisième dans les courses au MVP ainsi qu’au DPOY. Des spécialistes en la matière trônaient aux étages supérieurs – Giannis Antetokounmpo et Rudy Gobert, pour ne citer qu’eux – et même si Paul George a joué le meilleur basket-ball de sa carrière sur l’exercice 2018-19, il n’en garde que de l’immatériel.

Parce que les Clippers vont rafler a minima 50 matchs

La stabilité est-elle mère de toutes les vertus ? Si tel est le cas, alors les Clippers pourraient enfin être les derniers à partir en vacances, entre la zone B et la zone A. Sans même discuter de la postseason – puisque l’on rappelle que les votes ont lieux avant les Playoffs – la troupe de Tyronn Lue a empoché 49 victoires sur l’exercice passé, exception de par ses seuls 72 matchs au calendrier. Il serait donc on ne peut plus logique que cette saison, les ombragés de Hollywood Boulevard passent la barre symbolique des 50 succès, profitant de chouettes arrivées en les personnes d’Eric Bledsoe et Justise Winslow, ou bien des quelques prolongations actées comme celles de Reggie Jackson et Nico Batum. Nul n’est sans savoir que pour être élu meilleur manieur de balle orange sur le sol cainri, les résultats collectifs comptent et à moins de ne pas figurer dans les équipes bien placées de sa Conférence, la légitimité d’une individualité peut se dissiper dans le barouf collectif.

Parce que Kawhi a bobo

Parce qu’à moins d’un Terance Mann une fois de plus crescendo et qui claque une saison à 26 points et 7 rebonds de moyenne, personne ne pourra réellement choper le lead entre les mains de Paul George. En l’absence de Kawhi Leonard – récemment opéré du genou et qui ne reviendra pas avant 2022 – il est le seul All-Star de l’équipe. Ses lieutenants sont donc prêts à le mettre dans d’excellentes conditions pour le faire briller, à l’instar des derniers Playoffs lors desquels il a étrillé le Jazz et bien fait suer les Suns. Loin de nous l’idée de foutre le zbeul dans le vestiaire angelinos, parce qu’on sait très bien que ces gars nous lisent, simplement que Paul George s’est montré très à l’aise à partir du moment où Kawhi Leonard s’en est allé visiter l’infirmerie *insérer bruit de collégien qui fait « annnnh » pour provoquer une bagarre entre deux protagonistes*.

Parce qu’il est l’une des seules stars à qui l’on va demander de jouer 40 minutes et 82 matchs

Et il a de la chance de pas être New-Yorkais, parce que sous Tom Thibodeau on ne sort pas du terrain avant d’avoir craché son coeur et montré qu’il battait trop vite. M’enfin, nous ne logeons pas entre les pages du journal intime de Tyronn Lue mais il serait étrange que Paul George soit mis au repos toutes les 4 rencontres. Le garçon a eu 31 ans cette année – ce qui ne lui laisse plus trente-douze saisons devant lui avec un vrai physique dans le cartable – il voudra donc jouer, quitte à caler un all-in pour ajouter un trophée individuel de plus à son Most Improved Player de 2013. On croise les doigts pour ne pas le voir freiné par un pète – quel qu’il soit, de l’annulaire froissé à l’amputation du lob d’oreille – parce que même une courte dizaine de rencontres manquées peut jouer dans la balance.

Pour fermer des bouches

Un lynchage public comme s’il était Kristaps Porzingis après un fadeaway trop court, voici ce qui s’est abattu sur Paul George ces dernières années. Il faut dire que sa prolongation quelque peu fake dans l’Oklahoma en a froissé plus d’un, et que d’une trahison découle potentiellement un effet boomerang assez violent. Et puis, « It was a bad shot » a grandement participé à déconstruire sa réputation de leader fort au caractère indémontable. Ce fut l’une des plus grosses zouaveries sorties de sa bouche devant la presse car même s’il avait complètement raison, quand ton vis-à-vis s’appelle Damian Lillard l’entre-jambe prend toute la place de l’analyse. S’en sont alors suivies ses misères en Playoffs à l’issue de l’exercice 2019-20, lesquelles ont donné suite à des surnoms tels que « PayPal P », « Playoffs Pitre » ou encore « Francis Huster », même si ce dernier vient probablement des bureaux de la rédac. Allez, Paul George doit faire close des mouths, avant de retourner dans l’ombre du type aux dreadlocks.

Avons-nous réussi à vous convaincre ? Si ce n’est pas le cas, vous pouvez essayer ce petit papier sur les 5 raisons qui tendent à faire croire que Nikola Jokic ne réalisera pas le doublé du Most Valuable Player. Une fois englouti, revenez dans les parages, cela fera déjà un candidat en moins et des lignes qui passeront mieux.


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