Kevin Durant pense qu’il s’est bien adapté à l’évolution du jeu NBA : on confirme, il est aussi ouf en 2021 qu’en 2012

Le 01 oct. 2021 à 18:43 par Nicolas Meichel

Kevin Durant
Source image : NBA League Pass

Actuellement du côté de San Diego pour le camp d’entraînement des Nets, Kevin Durant se chauffe tranquillement pour sa… 15e saison NBA. Oui oui, déjà. À 33 ans, il fait aujourd’hui partie de ces vétérans qui ont été aux premières loges pour observer l’évolution du jeu NBA sur la dernière décennie. Une évolution qui a coûté cher à beaucoup de joueurs, mais KD est plutôt du genre à dominer dans tous les styles. 

Quand Kevin Durant est arrivé dans la Grande Ligue en 2007 et qu’il a commencé à vraiment faire du bruit lors de ses premières saisons, la Ligue était bien différente de celle qu’on connaît aujourd’hui. Rythme bien moins rapide, beaucoup plus de jeu demi-terrain et beaucoup moins de 3-points. Les scores étaient logiquement moins élevés qu’actuellement, mais Durant était déjà au sommet du scoring en NBA puisqu’il a décroché trois titres de meilleur marqueur consécutifs entre 2010 et 2012, en tournant à quasiment 29 points de moyenne avec le Thunder. Il en rajoutera un quatrième, avec un trophée de MVP en prime, en 2014. À travers la révolution Stephen Curry/Warriors au milieu des années 2010, c’est le jeu NBA tout entier qui a changé. Le tir à 3-points est devenu central, le small ball a commencé à vivre ses plus belles heures, la signification des différents postes et les attentes qui vont avec ont évolué, et le rythme s’est fortement accéléré. Pour résumer, la NBA moderne n’a sans doute jamais été autant portée sur l’attaque qu’aujourd’hui, et les chiffres sont là pour le prouver (112,1 points de moyenne par équipe sur la saison l’an passé, record depuis les années 1980). Certains pivots “traditionnels” en ont notamment fait les frais (coucou Roy Hibbert), tandis que d’autres ont profité de cette évolution pour exploser. En NBA, l’adaptation est le maître-mot. Kevin Durant peut clairement en témoigner.

“On jouait à un rythme beaucoup plus lent à mon arrivée dans la Ligue et aujourd’hui ça va très vite, avec surtout du 3-points. Je pense que j’ai réussi à m’adapter à cela. Peu importe ce qui arrive après, je serai prêt.”

– Kevin Durant, via ESPN

Nous sommes aujourd’hui en 2021, et Kevin Durant est toujours considéré comme l’attaquant ultime en NBA. Même après une rupture du tendon d’Achille, KD est capable de sortir une campagne à 27 points de moyenne en 53-45-88 aux pourcentages, comme ce fut le cas l’an passé lors de sa première “vraie” saison à Brooklyn. Et même s’il vient d’avoir 33 ans, rien n’indique qu’il est sur la pente descendante, peu importe si le style de jeu pratiqué en NBA aujourd’hui semble plus correspondre aux jeunes joueurs athlétiques. Et quelque part, c’est vraiment ça qui fait la grandeur de Durant. Peu importe l’époque, peu importe le style de jeu, KD est là pour dominer, point barre. Le Slim Reaper est lui-même un symbole de l’évolution du game au fil des années. Initialement poste 3 au Thunder où il jouait aux côtés des intérieurs Serge Ibaka et Kendrick Perkins, il a progressivement basculé en 4 et cela lui est même arrivé de jouer 5, que ce soit avec les Warriors ou les Nets ces dernières années.

La polyvalence du bonhomme et son profil unique – 2m10 avec les skills d’un arrière et le shoot d’un sniper – ont permis à Durant de devenir en quelque sorte l’arme ultime dans le basket actuel, lui qui a en plus progressé sur le plan défensif et dans le playmaking tout au long de sa carrière. Quand il était au Thunder, il a prouvé à toute la planète NBA à quel point il pouvait être inarrêtable en isolation tout en profitant des ouvertures créées par Russell Westbrook pour planter, notamment en catch & shoot. Aux Warriors, il a su rentrer dans un collectif XXL déjà en place, où le mouvement du ballon et des joueurs était au cœur du système de Steve Kerr. Il a tout simplement intégré le groupe qui a changé le visage de la NBA, pour le rendre encore plus fort. Et ça, ce n’est pas donné à toutes les superstars. Si les Warriors sont parfois tombés dans l’isolation à gogo avec KD, c’est vraiment à Golden State que ce dernier a étoffé son jeu pour devenir plus complet des deux côtés du terrain. Et aujourd’hui à Brooklyn, Durant s’éclate avec deux génies offensifs qui ont véritablement besoin de la gonfle, à savoir James Harden et Kyrie Irving. Quand l’un des deux ou les deux sont absents, comme lors des Playoffs 2021, KD peut take over sans problème et porter une attaque à lui tout seul, avec beaucoup de scoring mais aussi du playmaking. Et quand ses copains sont là, il peut laisser la création à ses potes et maximiser son efficacité offensive. Avec le ballon, sans le ballon, sur demi-terrain ou en transition, peu importe. Kevin Durant peut tout faire, et ça fait de lui l’un des joueurs les plus adaptables de l’histoire du jeu.

Quand vous possédez le talent, le profil et la polyvalence de Kevin Durant, le jeu NBA peut changer de A à Z que ça ne change pas grand-chose pour lui au final. Il n’est pas le genre de joueur qui paye le déclin de ses qualités athlétiques avec l’âge. Il n’est pas le genre de joueur qui perd de son impact à cause des changements dans le style de jeu de la NBA, bien au contraire. Ce n’est pas pour rien qu’on parle d’un joueur all-time…

Source texte : ESPN