Gregg Popovich, présent pour coacher les Spurs en 2021-22 et 2022-23 ? Le patron de San Antonio en a encore dans le réservoir

Le 29 sept. 2021 à 23:35 par Bastien Fontanieu

Gregg Popovich 15 janvier 2021
Source image : youtube

Ce n’est pas vraiment le sujet qui éclate le plus les fans de San Antonio, mais quand il faut déployer quelques bonnes nouvelles, il faut se permettre. Gregg Popovich pourrait tout à fait coacher sa dernière saison à la tête des Spurs cette année, mais cela ne serait pas aussi sûr et certain que beaucoup de gens laisseraient paraître. Pop encore présent deux ans ? La piste est réelle.

Indétrônable, inimitable, immortel, intouchable. Les mots nous manquent lorsqu’il est question d’évoquer Gregg Popovich chez les Spurs, une association tellement forte et évidente qu’on en finirait presque par croire qu’un décapsuleur et l’apéro ont moins de liens de parenté. Pop à San Antonio, c’est un peu comme Drucker le dimanche, le rendez-vous du lundi sur TrashTalk, et les Kings absents des Playoffs. Y’a des choses comme ça, beh ça bouge pas. Mais si le sport nous a montré que des êtres pouvaient paraître éternels, la vie nous a quant à elle souvent rappelé que tout avait une fin. Et oui, il y aura bien une fin de l’aventure Popovich dans la cité texane, un jour ou l’autre. Seulement, depuis maintenant deux ou trois ans, le même soupir émane de chaque recoin de la planète basket lorsque la nouvelle saison NBA pointe son nez.

Alors… c’est la dernière de Pop ?

Trop vieux, trop fatigué, trop abîmé, trop tout ce que vous voulez, les mêmes arguments sont avancés mais Gregg continue à diriger les Spurs et à transmettre sa passion. Car oui, il est ici question de passion. Comme Pop l’a martelé pendant des années, le jour où il ne se sentira plus face à un challenge, le jour où il sentira que la flamme est éteinte, là il prendra sa retraite. Mais les années ont beau passer, l’excitation est intacte. Même gueule, même gimmicks pour se faire exclure du match afin de motiver les troupes, mêmes conférences de presse mythiques, mêmes accolades de fin de matchs avec des joueurs qu’il a connu rookie et ont quasiment 20 ans d’expérience aujourd’hui (coucou LeBron). Le train avance, et routine oblige, nouvelle saison oblige, la même question revenait sur la table.

Alors… c’est la dernière de Pop ?

Face à cette nouvelle interrogation, nombreux sont celles et ceux qui pointaient du doigt la médaille d’or olympique enfin gagnée avec Team USA, donc une sorte de boucle enfin bouclée. Enfin, ça y est, après les titres NBA et ceux de Coach de l’année, Pop a également mis la bannière étoilée au sommet donc… c’est bon ! C’est bon, non ? Il peut partir, il va partir ? Les derniers éléments donnés par Zach Lowe d’ESPN dans son dossier 100% Spurs vont en calmer ou rassurer certains.

Selon plusieurs sources, les Spurs ont refusé des offres de transferts en échange de plusieurs 1ers tours de Draft. En choisissant de conserver l’axe LaMarcus Aldridge – DeMar DeRozan, la franchise avait l’air d’indiquer qu’elle refuserait d’entamer une reconstruction avant la retraite de Gregg Popovich.

Mais si personne n’est vraiment sûr de ce que va faire Popovich après cette saison, plusieurs sources qui connaissent bien l’entraîneur ont préféré avertir qu’elles ne seraient pas du tout étonnées si Pop retournait à San Antonio pour coacher la saison 2022-23. Popovich est à 26 victoires du record all-time de victoires en saison régulière détenu par Don Nelson, mais il n’allonge pas actuellement sa carrière dans le simple but de battre ce record.

Les héritiers les plus communément mentionnés dans les coulisses de la Ligue et dans le cercle des entraîneurs actuellement : Will Hardy, assistant de longue-date à San Antonio qui est désormais sous les ordres d’Ime Udoka à Boston, Brett Brown, et Manu Ginobili qui a récemment rejoint les Spurs en tant que conseiller. Becky Hammon sera également dans la danse, accompagnée de candidats mystérieux et d’autres membres de la famille Spurs créée par Pop. L’appétit de Ginobili pour le métier d’entraîneur est difficile à jauger à ce jour. Et Bill Self, entraîneur à l’université de Kansas, n’est plus autant dans les rumeurs qu’avant.

Comme dirait ce bon Julien Lepers, il reste ! Enfin, il reste cette saison et il restera peut-être la saison prochaine. Alors oui, comme évoqué en longueur par ici, il y a un record all-time qui tend les bras à Pop et il ne va pas se gêner pour aller le chercher. Un record all-time de victoires en saison régulière, et ce avec une seule et même franchise. Franchement, ça, c’est du matos de légende qui deviendra intouchable, dans la même catégorie que les records de Wilt Chamberlain pour ne citer que lui. Dans l’ère actuelle ? Passer plus de 20 ans dans la même franchise ? Et enchaîner les saisons victorieuses ? C’est mort. Mais comme Lowe le souligne, Gregg ne prolonge pas l’aventure pour cela.

Déjà, et comme vos chers serviteurs l’ont souligné dans la preview des Spurs, Pop est sous contrat à San Antonio jusqu’à la fin de la saison NBA 2022-23. Ce n’est donc pas une menotte à son poignet, lui qui a la liberté de partir dès demain s’il le désire vu le travail fourni dans sa franchise de toujours, mais c’est un aspect contractuel à avoir en tête car Popovich est plutôt du genre à aimer honorer ce genre de chose. De plus, et comme Lowe le détaille bien ci-dessus, ce n’est pas comme si la succession était clairement assurée. Hardy est parti à Boston rejoindre Udoka, Borrego s’éclate à Charlotte, Ginobili c’est à voir, Duncan a dit merci non merci, et Hammon a réalisé plusieurs entretiens dans d’autres franchises. S’il y a bien un truc dont Popovich n’aura pas envie, c’est de partir en laissant la maison cramer derrière lui. Ce n’est pas comme ça qu’il agit, qu’il a agi, et qu’il aimerait agir. Ainsi, les prochains mois serviront certainement de test pour voir qui prendrait la place de l’entraîneur, un siège sur lequel s’asseoir difficilement vu le poids historique du prédécesseur, et Pop pourra mieux s’ajuster à la fin de la saison prochaine. Peut-être pour une petite dernière, ou peut-être pas.

Oui, il existe un scénario dans lequel Gregg Popovich coache sa dernière saison en NBA. Mais il existe un scénario tout aussi probable, et qui consiste à voir Pop honorer son contrat et décocher un record all-time sur la route. Est-ce qu’on en redemande ? Oui, et avec le sourire.

Source : ESPN