Ben Simmons ne veut plus jouer avec Joel Embiid : désolé Jojo, mais ton copain veut aller voir ailleurs

Le 28 sept. 2021 à 18:00 par Nicolas Meichel

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Hier, lors du Media Day, les Sixers ont tous annoncé qu’ils voulaient voir Ben Simmons revenir dans l’équipe, lui qui boude toujours dans son coin en attendant un transfert. Bien évidemment, l’Australien a gardé un œil – ou plutôt une oreille – sur les propos provenant de Philadelphie, mais il n’a pas du tout changé d’avis. Au contraire, Simmons continue d’insister pour obtenir son départ, lui qui ne souhaiterait plus porter le même maillot que Joel Embiid.

“J’espère qu’il reviendra, parce que j’adore jouer avec lui.” Voilà en gros le message apporté par Joel Embiid lundi lors du Media Day des Sixers. Un Media Day auquel Ben Simmons n’a évidemment pas participé, mais où son nom était omniprésent à travers les différentes questions concernant son cas. On ne va pas revenir sur tous les détails de ce dossier épineux et les nombreux éléments qui participent au divorce entre Simmons et les Sixers, vous les connaissez presque par cœur à force. Cependant, sachez que le souhait de Jojo et de l’ensemble des Sixers n’est pas réciproque, loin de là. Dans un article de The Athletic sorti ce mardi par Sam Amick, on apprend sans surprise que la position de Simmons n’a pas changé d’un poil après les conférences de presse d’hier. Les propos de Daryl Morey ? “De la merde” d’après une source proche de Simmons. Le président des opérations basket de Philadelphie avait notamment déclaré qu’il espérait toujours un retour de Ben, se basant notamment sur une comparaison avec le cas Aaron Rodgers en NFL, qui semblait plus proche que jamais d’un départ des Green Bay Packers avant de revenir dans l’équipe. Quant à sa cohabitation avec Embiid, visiblement Simmons ne l’envisage plus du tout. Si l’on en croit le papier de Sam Amick, qui cite des sources proches du dossier, Ben ne veut tout simplement plus jouer avec Embiid. “Rien de personnel” soi-disant, mais Simmons estime que Jojo ne représente pas le type de joueur qui peut lui permettre de maximiser son potentiel.

Le fit entre Joel Embiid et Ben Simmons a souvent été contesté. Des rumeurs concernant un transfert d’une des deux stars ont souvent animé l’actu du côté de Philadelphie. Et l’utilisation de Ben Simmons par les Sixers a représenté un débat à part entière dans la ville de l’amour fraternel. Joueur de 2m11 et 109 kilos, qui possède de grosses qualités athlétiques, une vision de jeu exceptionnelle, qui est redoutable en transition ainsi qu’en défense mais qui ne sait/veut tout simplement pas shooter, Simmons possède clairement un profil atypique. Et qui profil atypique dit potentielles difficultés pour trouver le bon équilibre. Quand vous avez un intérieur aussi dominant que Joel Embiid, difficile de ne pas construire autour de lui et de ses qualités. Sauf qu’aux yeux de Simmons, sa présence dans les raquettes l’empêche d’exprimer ses plus grandes capacités, Embiid attirant évidemment un voire plusieurs défenseurs dans la peinture, ce qui peut rendre l’accès au cercle compliqué. Pas pratique pour un mec qui ne sait pas shooter. Avec Simmons, on peut dire qu’il existe deux écoles. Ceux qui estiment qu’il devrait avant tout bosser son shoot pour débloquer certaines possibilités en attaque et ainsi augmenter son influence sur le jeu offensif de son équipe, en particulier sur demi-terrain. Et ceux qui pensent, comme Simmons lui-même, qu’il doit évoluer dans une formation adaptée à ses propres qualités et défauts, avec beaucoup de shooteurs autour de lui et si possible dans une équipe capable de jouer efficacement en transition. Avec la présence d’Embiid à Philly, cela ne risque pas d’arriver et même si le duo a globalement connu du succès malgré les éliminations en Playoffs, l’heure est plus que jamais au divorce.

S’il vous fallait une preuve supplémentaire du gouffre qui existe aujourd’hui entre les Sixers et Ben Simmons, là voici. La franchise de Philly a beau espérer son retour, on voit mal comment Simmons pourrait ne serait-ce que reposer un doigt de pied dans la ville de l’amour fraternel. 

Source texte : The Athletic