70 milliards de dollars sur 9 ans : le prochain contrat TV de la NBA pourrait exploser tous les records de salaires de joueurs

Le 20 sept. 2021 à 16:18 par Nicolas Meichel

Dollars 17 novembre 2020 salaires NBA
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Représentant l’une des principales sources de revenus pour la NBA, les droits TV vont bientôt devoir être renégociés étant donné que le deal actuel – signé en 2014 – va prendre fin après la saison 2024-25. Selon les dernières estimations, le prochain contrat entre la Ligue et les chaînes de télévision pourrait atteindre une valeur de 70 milliards de dollars, soit trois fois plus que le deal signé il y a sept ans. Mais quel sera l’impact sur le salary cap ? On vous explique.

L’exemple de l’été 2016

Personne n’a oublié l’été 2016. Déjà parce que Kevin Durant est sorti de sa zone de confort pour rejoindre Golden State cette année-là, mais aussi parce que des contrats XXL ont été offerts à des agents libres qui ne font rêver personne (64 millions de dollars sur quatre ans pour Timofey Mozgov par exemple, mais il y en a plein d’autres). À l’époque, tout ça nous avait bien fait tourner la tête, et c’est véritablement à ce moment-là qu’on a vu l’impact du nouveau contrat TV signé en 2014 par la NBA avec ESPN et Turner, d’une valeur astronomique de 24 milliards de dollars sur neuf ans (2,6 milliards par an, contre 930 millions sur le contrat précédent allant de 2008 à 2016). Comme le montant du salary cap est directement lié aux revenus de la NBA (le fameux BRI, Basketball Related Income), il s’est envolé au moment où le nouveau deal TV est entré en vigueur, c’est-à-dire à partir de la saison 2016-17. Il est passé de 70 millions de dollars (en 2015-16) à 94 millions (en 2016-17), ce qui a ouvert la voie à ces contrats faramineux et au renforcement de l’une des meilleures équipes de l’histoire de la NBA.

Idem en 2025 ?

Ce scénario, il pourrait bientôt se reproduire, avec des montants encore plus exorbitants. En effet, comme indiqué par CNBC il y a quelques mois, la NBA viserait un nouveau deal TV d’une valeur d’environ 70 milliards de dollars sur neuf ans. Malgré la pandémie et des audiences aux States qui ont été historiquement faibles lors de la bulle (avant de bien rebondir lors des Playoffs 2021), la NBA reste évidemment omniprésente et continue de s’installer un peu partout à l’international, en séduisant notamment les jeunes (avec les services de streaming notamment). Alors si le nouveau contrat télévisé atteint la somme citée juste au-dessus, on sera sur une base d’environ 8 milliards en revenus annuels pour la Grande Ligue. Et qui dit trois fois plus de revenus annuels dit forcément augmentation radicale du salary cap, comme expliqué dans le paragraphe précédent. Selon les calculs de Forbes, cela pourrait se traduire par une hausse du cap de 50 millions. Étant donné que les projections actuelles indiquent un salary cap à environ 120 millions sur les années à venir, on pourrait atteindre les 170 millions en 2025. Traduction, les salaires devraient encore largement augmenter, avec des contrats max dépassant les 300 millions de billets verts et un salaire annuel allant de… 60 à 80 millions.

Comment l’augmentation du salary cap sera-t-elle gérée ?

Vous l’avez compris, avec un nouveau deal TV, le salary cap de la NBA va grimper en flèche. Reste à voir de quelle manière et ça, ce sera négocié entre l’association des joueurs et la Grande Ligue dans le cadre du prochain CBA (le CBA actuel doit se terminer en 2024).

  • Hausse radicale du salary cap : c’est la version 2016, celle qui est sans doute préférée par le camp des joueurs car cela permet – entre autres – de profiter directement de la grosse hausse des salaires. Ceux qui peuvent et seront agents libres en 2025 verraient évidemment d’un bon œil le gros jump du salary cap cette année-là, comme ceux qui en ont profité il y a cinq ans.
  • Hausse progressive du salary cap : appelée aussi cap smoothing, cette méthode doit permettre au salary cap de grimper année après année de façon progressive et planifiée, au lieu d’avoir un cap qui explose subitement. C’est le scénario favori de la Ligue, car préférable pour l’équilibre global de la NBA, notamment sur le plan financier. Cela éviterait les mêmes dérives qu’en 2016.

Voilà les grandes bases à connaître par rapport à ce sujet des droits TV, qui deviendra de plus en plus imposant dans l’univers de la NBA au cours des mois à venir. Est-ce que ces projections deviendront réalité ? Est-ce qu’on se dirige vraiment vers un cap à 170 millions et des contrats max à plus de 300 millions ? L’avenir nous le dira mais une chose est sûre, les joueurs NBA vont pouvoir continuer à nourrir leur famille sans trop de problèmes, n’est-ce pas Latrell ?

Source texte : CNBC / Forbes


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