Giannis Antetokounmpo ou la résilience inutile : un match fabuleux du Greek Freak… mais que pouvait-il bien faire de plus

Le 09 juil. 2021 à 07:09 par Giovanni Marriette

Giannis Antetokounmpo 9 juillet 2021
Source image : NBA League Pass

Il était attendu au tournant, après un Game 1 intéressant, à la fois insuffisant statistiquement et dans l’envie mais surtout disputé afin de retrouver les sensations nécessaires après une extension au genou qui avait fait craindre le pire. Ce matin ? On peut dire deux choses. 1) Giannis Antetokounmpo va beaucoup mieux merci de vous en inquiéter et 2) Giannis Antetokounmpo est en train de découvrir ce que signifie “être seul au monde”. Corneille, Tom Hanks, Giannis, même combat.

Echauffement terminé, besoin de rien envie de lui. Giannis Antetokounmpo ressent encore probablement les séquelles de cet incroyable tordage de jambe en Finale de Conférence, mais s’il n’y va pas maintenant il ne le fera jamais alors… le Greek Freak y est allé, la tête la première et sans se soucier du reste. Tant mieux car c’est ce que l’on attend d’un leader, même si cela n’enlève rien au fait de donner son corps à la science. Tancé par la foule à chacun de ses lancers tentés, attendu par la défense parce qu’elle commence à le connaitre, le MVP 2019 et 2020 a pourtant fait cette nuit ce qu’il sait faire de mieux : dominer, dominer de la tête et de ses larges épaules.

40 minutes
42 points
12 rebonds
4 passes
3 contres
1 interception
15/22 au tir
11/18 aux lancers

Tout donné
Tout tenté
Leadership, exemplarité
Juste pas assez autour de lui

Giannis a été énormissime, sur une jambe et demi, point barre. pic.twitter.com/2GeM9Si0wU

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) July 9, 2021

Un match incroyable, de ceux dont on se souviendra malgré la défaite, dans la même veine qu’un 55/6/10 de Damian Lillard au premier tour, dans le même genre qu’un Paul-Henri Mathieu face à Nadal en 2006 ou qu’un Julian Ross face à la NewTeam. Cette nuit Giannis était trop fort, il était Giannis, mais il était surtout trop seul, abandonné en attaque par un Jrue Holiday qui nous feraut presque regretter Eric Bledsoe et par un Khris Middleton qui ne sert absolument à rien s’il ne prend pas en charge les possessions compliquées. Deux hommes dominés ce soir par leurs alter-egos, on y reviendra, et donc un Giannis obligé de tout faire tout seul, ce qui, quand on ne s’appelle pas LeBron ou KD, marche quand même relativement rarement, voire jamais en Finales NBA. 42 points, 20 lors d’un troisième quart homérique dont l’abattage mérite le Hall Of Fame à lui tout seul, et deux conclusions à tirer de ce Game 2 du Grec : le Grec est trop fort, et le Grec est trop seul. Saignant dans ses attaques de cercle, adroit aux lancers malgré la fronde arizonienne, présent en défense alors qu’il avait passé son Game 1 à flotter et prendre des photos, Giannis Antetokounmpo a donc rappelé cette nuit à quel point il pouvait être indéfendable, pendant que les Suns lui expliquaient qu’une équipe soudée et sûre d’elle valait mieux que n’importe quel robot bien rechargé.

Absolument rien à redire sur la presta de Giannis sur ce Game 2, si ce n’est que s’il doit mourir il le fera les armes à la main. C’est ce qu’on lui demandait, on a été servi dans les grandes largeurs, et on reviendrait presque à souhaiter que les Bucks reviennent dans la série afin de voir si la bête peut chauffer encore plus. Pour cela il faudra néanmoins demander l’avis de Devin Booker and co., on les appelle et on vous tien tau courant d’ici dimanche soir ?