Trae Young en a chié sur ce Game 6 : une sortie ratée, mais qui ne doit occulter en rien des Playoffs absolument exceptionnels

Le 04 juil. 2021 à 08:51 par Giovanni Marriette

Trae Young 4 juillet 2021
Source image : YouTube

Il avait forcément rêvé d’une autre sortie, plus victorieuse évidemment, ou, au moins, une défaite les armes à la main, après avoir tout donné. Trae Young a tout donné, mais malheureusement son abattage et sa décision de jouer ce Game 6 malgré sa douleur au pied ne se retrouveront pas dans la boxscore du matin, sa dernière de la saison. Ca tombe bien, on est venu vous dire de ne pas vous arrêter à ça.

Ces Playoffs resteront peut-être, au final, ceux de Chris Paul, ceux de Giannis Antetokounmpo, mais quoiqu’il arrive ils porteront également et pour toujours la signature de Trae Young. Une paraphe finale hésitante, du bout des doigts car le pauvre Trae était claqué, crevé, souffrant, mais un livre qui n’en perdra pas de sa valeur car Trae nous a littéralement, régalé depuis la mi-mai, régalé comme pas grand monde ne l’avait fait depuis un bon moment…

Quelle galère cette nuit pour le crack des Hawks. Tiens, crevons l’abcès direct. 14 points, à 4/17 au tir dont 0/6 du parking. 9 passes mais 5 ballons perdus, ça c’est pas la mer à boire mais ça passe mieux quand il y a 35 pions dans la balance. Bref, on ne va pas se mentir, Trae Young est passé à côté de son Game 6, peut-être trop touché au pied, une douleur qui l’avait fait manquer les deux derniers matchs de cette Finale de Conf. Trop de douleur mais, très probablement, une fatigue générale qui pointe le bout de son nez, physique et mentale cette fatigue, après une campagne de Playoffs tout bonnement exceptionnelle, et c’est plutôt de ça dont on a envie de parler ce matin.

Un game winner pour attaquer les premiers Playoffs de sa carrière ? Dans un Madison Square Garden bouillant, moqueur et plein pour la première fois depuis un bail. Check. 36 pions et 9 passes pour clôturer le premier tour, toujours au Madison ? Check. 29/10 de moyenne sur la série, la pression c’est plutôt dans les pneus de la familiale de maman. 29/11 de moyenne et le scalp des Sixers, accessoirement la meilleure équipe de l’Est cette saison, la barre des quarante souvent tutoyée et un Game 7 compliquée mais finalement plutôt clutch ? Check, ça commence à devenir intéressant. Puis il y a ce Game 1 de Finales de Conference, face aux terribles Bucks, et ce… 48/7/11, ok, agrémenté de l’un des paniers les plus incroyables de la décennie (cross + shimmy + célébration  PLS). On y est, Trae Young n’est plus seulement la sensation du moment, il est juste en train de rentrer dans l’histoire à grands coups de floaters.

Car il y a le style, décrié car le gamin est un peu cheum il faut bien le dire, mais il y a le style sur le terrain, et ça, aujourd’hui, tiens c’est étrange… sa tronche bizarre n’est plus DU TOUT au centre des débats. Inconscient, trashtalkeur, impétueux, trashtalkeur, irrationnel, trashtalkeur. Actions de grande classe, par dizaines, doigt sur la bouche en direction du public, victoires, climatisation aux quatre coins du pays, victoires, bref le petit joue, le petit parle beaucoup mais, surtout, le petit assume, ceci rendant le bla-bla autrement plus délicieux. Au final ? 29,8 points et 9,5 passes pour des premiers Playoffs, à 22 piges, et avec une classe sans commune mesure histoire de rajouter un peu d’épices.

Cette nuit Trae Young a fini vaincu, vaincu par une équipe plus compétitive que la sienne mais en aucun cas de regrets il ne doit y avoir. On parle d’un gamin qui s’est tout simplement assis sur la Ligue pendant un mois et demi, et qui vient de nous faire la promesse d’une carrière aujourd’hui impossible à imaginer tant le petiot a ouvert les vannes. Allez Ice, remets-nous des glaçons.


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