Nikola Jokic stoppe Zion Williamson au buzzer : si le Joker avait déjà réservé son trophée de MVP, il vient de commander la Chantilly

Le 29 avr. 2021 à 06:49 par Giovanni Marriette

Nikola Jokic 29 avril 2021
Source image : YouTube

Il est des détails qui ne trompent pas, des circonstances qui ne font guère de doutes. Il y a un mois environ, la bagarre pour le trophée de MVP faisait rage entre une demi-douzaine de candidats, et depuis l’écrémage autour de Nikola Jokic s’est fait tout seul. LeBron James, Joel Embiid et James Harden se sont blessés, Damian Lillard a calmé sa joie, Bruno Caboclo a signé à Limoges, et aujourd’hui le Podoloff Trophy a peut-être fait quelques hectomètres de plus en direction de chez les Jokic, après une nouvelle mixtape offensive couplée cette fois-ci d’une grosse clutchitude… en défense. Et CA, c’est le genre de fameux détail qui ne trompe pas.

La boxscore appartenant à la famille Jokic c’est juste ici

Shit, here we go again. Oh il y en aurait des choses à dire sur ce match. Un Brandon Ingram qui a bien failli être clutch, un Lonzo Ball efficace en défense et en rythme en attaque, Aaron Gordon en parfait piston pour les Nuggets, Facundo Campazzo qui s’installe tranquillement dans la vie des fans de Denver, Michael Porter Jr. qui confirme sa forme du moment, et une fin de match… qui a bien failli être catastrophique pour les hommes de Mike Malone, ces derniers ayant absolument (presque) tout fait pour perdre un match qu’ils avaient pourtant déjà gagné. Mais très franchement… comment ne pas mettre le focus, une fois de plus, sur le match de Nikola Jokic, injouable en attaque et cette fois-ci clutchissime en défense sur la dernière action du match. Le pivot de Nuggets était déjà à moitié assis sur le trophée de MVP ? Disons que cette nuit il a tout simplement pété dessus, amis de la poésie bonjour.

Treize points d’avance pour Denver à trois minutes de la fin, emballé, pesé, Zimbabwe comme dirait l’autre (absolument PERSONNE ne dit ça), sauf que… les Nuggets jusque-là assez détendus dans leur leadership vont rester détendus mais abandonner la partie leadership. Des grandes parties de Candy Crush pendant les temps-morts au lieu d’écouter Mike Malone, Facundo Campazzo et Nikola Jokic qui se trouent sur leur jeu à deux tels deux Gérard en sortie de 15 août, les remises en jeu sont autant de ballons rendus à NOLA et, forcément, le mood se pélicanise, les tirs sont envoyés à l’aveugle mais tout tombe dedans, avec ou sans la planche car le destin veut même nous faire croire qu’Eric Bledsoe est de nouveau un joueur de basket. Résultat des courses les Nuggets ne mènent plus que de… deux mini points, avec un ballon Pelicans pour égaliser ou l’emporter au buzzer. Brandon Ingram attaque, Zion Williamson hérite de la gonfle et monte au cercle, mais… Nikola Jokic surgit et en colle une grosse sur le ballon, par derrière, mi-filou mi-daron. Game. Troisième contre du match pour un Niko qui défend plus cette saison qu’on voudrait bien le croire, troisième contre qui vient se greffer à une ligne statistique une nouvelle fois démente (32/7/8/3/3), et surtout un troisième contre qui valide une nouvelle win des Nuggets. Les Clippers désormais dans la lunette et les Lakers très loin dans le rétro.

Trois lettres qui symbolisent de plus en plus le pivot de Denver, trois lettres qui ne sont plus seulement un K, un F et un C. Qu’on se le dise et même si ça peut – encore – changer, au 29 avril Nikola Jokic est LE meilleur joueur de NBA cette saison? On se mouille trop ici, on est des fous.