Les notes de Nuggets-Jazz : Nikola Jokic s’est grignoté une salade de Gobert et ça ne va pas plaire aux Français

Le 01 févr. 2021 à 05:23 par Arthur Baudin

Jokic 1er février 2021
Source : montage TrashTalk via YouTube

Pour la seconde saison consécutive, la team notes de TrashTalk continue de régaler vos week-ends en proposant ses saillies verbales et punchlines acérées. Les matchs qui sont visibles à des horaires adaptés pour les personnes n’ayant pas un rythme de sommeil de drogués sont donc passés au crible par nos claviers, pour se marrer en bande organisée, parce qu’en bande organisée, personne ne peut nous canaliser. Allez, partons sans plus attendre déposer nos cerveaux sur le sol pour débriefer ce… Nuggets-Jazz ensemble.

On va la faire simple, avant ce match le Jazz est premier de NBA et sur une série de onze victoires consécutives. Eh oui, les Mormons se refont une santé en ce début d’année 2021 et hier soir, c’est donc contre des Nuggets à l’effectif inchangé depuis 2013 qu’ils devaient l’emporter. On n’est pas tous les jours premiers dans l’Utah, c’est pourquoi Quin Snyder et ses hommes devaient tout faire pour prolonger cette série d’invincibilité jusqu’aux Finales NBA bah ouais bien sûr, et une fois la dernière marche avant Larry O’Brien atteinte, ils pourront compter sur un Mike Conley en 36-5-17 pour surclasser les Bulls de Lauri Markkanen. C’est fait, le Jazz est Champion NBA et Royce O’Neale signe chez New Balance, et si ce petit scénario préparé aux oignons se réalise, on passe un été en exil chez les moines tibétains avec six caleçons et le maillot de Georges Niang. Bref, Éric Micoud vient de comparer David Benarousse à Eddy Mitchell, aucun doute possible, le Sunday Night Live est lancé alors, envoyez les notes.

Sinon, le vrai récap du match est disponible ici

Denver Nuggets

Nikola Jokic (47,5) : il n’a aucune qualité athlétique mais il est candidat au titre de MVP de la ligue la plus physique du monde. En bref, ce soir Jokic c’était 47 points, 11 rebonds, 5 assists, 2 interceptions et 1 contre à 65% au tir dont… 100% du parking (4/4). Un record de points égalé donc, mais surtout un Gobert ultra-dominé et mis à mal en pleine course pour le titre de DPOY. Aucun doute, quand il respire son masque attrape le diabète c’est le meilleur Joker du monde, même si Joaquin Phoenix passe mieux à l’écran.

Jamal Murray (7) : une première mi-temps avec un Jamal Murray en mode Playoffs, qui s’est laissé aller comme ton oncle à n’importe quel repas de l’année où il y a une bouteille et une femme. À contrario, en seconde période, il a bégayé comme ton oncle quand une inconnue vient demander la pension alimentaire de Sacha et Chloé et qu’il fait mine de rien devant ta tante.

Michael Porter Jr. (6) : son nom et son prénom totalisent 15 lettres, comme le nombre de personnes vaccinées en France. Son match est plutôt bon et sans vagues, dans la continuité de son joli début de saison.

Gary Harris (non-noté) : une sortie prématurée à cause d’une douleur à l’adducteur gauche, autant vous dire que tout le monde s’en carrait l’œuf dans la salle. À titre personnel j’ai dû taper “Gary Harris” sur Twitter pour voir pourquoi il n’avait pas joué.

Paul Millsap (5) : Paul Millsap, alors qu’il a juste un short et un maillot, c’est marrant t’sais.

Monte Morris (6) : il est à Denver depuis quatre saisons et fait désormais partie des meubles. Imaginons qu’aujourd’hui c’est déménagement, comme c’est un meuble qui fait 83 kilos, on espère qu’il ne faut pas Monte Morris tout en haut ! C’est sympa l’humour j’aime bien moi.

Will Barton (7.5) : le plus gros temps de jeu de son équipe et un clin d’œil à Jamal Crawford pour les moves empruntés. Enfin une perf’ à la hauteur des attentes placées en lui par les dix-sept fans de Denver.

JaMychal Green (7) : si précieux dans la raquette de Denver, il a trois majuscules dans son appellation : J, M et G, ça donne “JMG”. Si on remplace le J par un D, le M par un O et le G par un N, on obtient “DON”. Or ce soir il a fait un gros don de soi, c’est marrant le hasard.

Facundo Campazzo (6.5) : il a croisé Milos Teodosić sur la route et se retrouve au beau milieu de ces grandes brutes d’amerloques. Résultat, une accélération systématique des séquences offensives de Denver et un match clé à reproduire très vite.

Bol Bol (non-noté) : eh non, on ne fera aucune vanne toute pétée sur Bol Bol, mieux encore, voici une pétition à l’encontre de tous les petits clowns qui se prennent pour Desproges.

Vlatko Cancar (non-noté) : le nom de la troisième étape du tour de Lettonie.

Utah Jazz

Rudy Gobert (3,5) : sa match-up avec Jokic ressemble à n’importe quel match-up de départemental : un grand nonchalant contre un gros qui aime bien son corps. Il s’est fait cuisiner par l’ami des cuisiniers, avant de voir tous les Français zapper sur Faites entrer l’accusé.

Donovan Mitchell (3) : il n’a pas l’air facile à vivre et n’est pas non plus facile à regarder jouer : un vilain 3/12 au tir, 5 ballons abandonnés sur le bas-côté de l’A12 et une absence de cojones comme un type qui chante étonnamment aigu au XVIIème.

Derrick Favors (4.5) : intéressant offensivement, il est aussi passé par la case “j’essaie de défendre Niko” avant de se retrouver puant la sueur serbe, sur le banc.

Joe Ingles (5) : pas le vicelard mormon des meilleurs jours, mais une certaine volonté de placer le jeu pour stopper l’hémorragie.

Royce O’Neale (4.5) : un match encore moins convaincant que les explications de ton pote qui a fricoté avec une unijambiste à la soirée d’hier. À toi de voir si tu l’excuses, ça arrive à tout le monde de merder.

Bojan Bogdanovic (7) : 29 points à 62% au tir dont 50% au jet de sept mètres (5/10) : Bojan est l’exception de la soirée, la barque qui empêche le naufrage complet, la publicité au milieu des Bronzés 3, la plaque de gaz au camping, la croûte sur une pizza hawaïenne, la pastille bleue dans des toilettes étudiantes.

Mike Conley (5) : une perf’ correcte mais comme souvent… beaucoup trop de déchets (2/10 au tir).

Jordan Clarkson (4) : il checke le score toutes les demi-heures et lâche des grands “ah on compte les points ?”, rien à foutre de rien.

Georges Niang (4) : l’impression que le Jazz lui donne l’opportunité de faire son trou en NBA depuis la création de la ligue en 1946. Il a connu le Fort Wayne Pistons – Minneapolis Lakers de 1950 et a scoré 2 des 19 points de son équipe.

Une première mi-temps de folie avant de pioncer comme des ours morts, c’était clairement une soirée en demi-teinte. Dans l’ensemble, on s’est quand même régalé avec notamment cette performance stratosphérique de Nikola Jokic. Nous ? On se dit see you next week  pour votre prochain bulletin de notes !