Christian Wood annonce la couleur : 27/10 pour son premier match avec les Rockets, le printemps 2020 n’était pas un feu de paille

Le 18 déc. 2020 à 07:09 par Giovanni Marriette

Débarqué à Houston pour 41 millions de dollars sur trois ans, Christian Wood sera l’un des joueurs frissons en NBA cette saison. Inconnu au bataillon ou presque il y a un an, le tonique intérieur des Rockets faisait ses grands débuts hier avec sa nouvelle franchise et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas traîné pour se mettre en jambes. Allez, on lui donne le MIP tout de suite ou on fait semblant d’attendre ?

A Philadelphie, Chicago, Milwaukee ou New Orleans, Christian Wood n’était qu’une rotation de bout de banc, le genre de joueur que l’on aime tant ajouter à un roster pour faire le nombre à l’entraînement. Puis au printemps 2020 un concours de circonstance catapulte les Pistons dans la catégorie des franchises en reconstruction, et l’intérieur de 2m08 passe le nez à la fenêtre. Déjà quelques indices de son potentiel tout au long de la saison, mais à l’approche du mois de mars le garçon prend la confiance et ira même jusqu’à tourner à 19 points de moyenne en février et… 26 an mars avant la coupure. Trey Lyles à Noël et Amar’e Stoudemire à Pâques, comparaisons honteuses mais progression fulgurante, à tel point qu’en un claquement de doigts le mec devient l’un des joueurs les plus valuables du marché car, évidemment, Christian est free agent à l’été 2020, parce qu’il ne faudrait pas nous prendre pour des buses non plus. Au final ce sont des Rockets dans l’inconnu qui jetteront leur dévolu sur la liane du Michigan, 41 millions sur trois ans, pas mal pour un mec qui portait les serviettes depuis quatre ans. Aujourd’hui ? Chrichri d’amour est l’une des raisons de sourire des Rockets, entre deux rabs de gratin dauphinois et quatre demandes de trade de James Harden. John Wall et DeMarcus Cousins pour le côté hype et back to the roots, et donc Christian Wood pour l’assurance d’un 20/10 tout en puissance.

Touché à l’épaule, Wood avait manqué les premiers matchs de sa nouvelle équipe et il a donc fait ses grands débuts cette nuit, et il n’a pas traîné pour rassurer ses nouveaux dirigeants quant à leur probable belle idée de l’automne. 27 points, 10 rebonds, 2 passes, 1 steal et 1 contre, à 10/18 au tir dont 2/6 du parking et 5/5 aux lancers, ça c’est pour les stats, et surtout une impression de volupté et de confiance absolue tout au long de ses 24 premières minutes sous le maillot des Rockets. Solide dessous, main droite, main gauche, adroit de loin, belle relation sur pick and roll avec James Sardine, vitesse balle en main et donc grande forme contrairement à d’autres, Christian semble avoir décidé de grailler tout le monde cette saison et le premier aperçu est savoureux. Une belle démo face à Dejounte Murray ou encore DeMar DeRozan (qui a enfin fait quelque chose à son affreuse tignasse), les appuis et la technique beaucoup trop high pour les intérieurs des Spurs, et déjà la garantie pour Houston d’avoir au moins un mec au niveau sur cette reprise, physiquement et dans la tête, alors que le staff avait décidé de laisser cette nuit John Wall et DeMarcus Cousins au repos.

Si vous pensiez que le phénomène Wood n’était qu’un feu de paille détrompez-vous, et si ce n’est qu’un vulgaire match de pré-saison il y a des signes qui ne trompent pas. A Houston on peut avoir le smile, car Christian Wood n’est pas simplement sorti du bois, il va très vite s’y installer.