Preview des New York Knicks 2020-21 : y’a du nouveau cette année, car les Knicks seront nuls mais cette fois-ci ils l’assument déjà

Le 03 déc. 2020 à 18:58 par Giovanni Marriette

Knicks 3 décembre 2020
Source image : YouTube

On repart pour un tour dans la franchise préférée de ton grand-oncle préféré, et on préfère vous prévenir tout de suite : le retour sur le devant de la scène n’est pas prévu pour tout de suite. La différence notable avec les saisons précédentes ? Personne n’a vendu de rêve à personne à New York, on sait plus que jamais où on en est et on travaille pour la suite, de manière assumée, même si pour cela on doit passer par une saison à quinze victoires. Être nul mais ne pas se cacher, voilà l’idée.

Pour prendre l’Apéro en causant de la saison des Knicks, c’est par ici !

La saison 2019-20

Commençons par nous répéter, car il y a quelques mois nous analysions la saison 2019-20 des Knicks comme ceci :

“21 victoires et 45 défaites. Dans les standards habituels et même mieux (donc pire), car cette saison 2019-20 s’inscrit ni plus ni moins dans le Top 10 des pires saisons de l’histoire de la franchise new-yorkaise. Par quoi commencer ? Pfiou, ça c’est une vraie question. Sur le terrain ? Disons que le meilleur joueur cette saison aura été un mec qui ne connaissait sans doute pas le nom de ses partenaires tant il jouait pour sa gueule. Ouais Marcus Morris on parle de toi là, t’as fais une bonne saison avant de partir te la dorer en Californie, mais faudrait penser à lâcher la gonfle de temps en temps. Julius Randle ? Moins bon que la saison précédente avec les Pels. Frank Ntilikina ? Moins bon qu’en 2011 avec le BC Pfaastaad. Kevin Knox ? Moins bon que ma tante Mino. Mitchell Robinson ? On perd du temps. R.J. Barrett ? Vivement sa première saison en NBA. Voilà voilà. Mais une fois… est coutume, c’est évidemment sur le banc et en tribunes que la saison des Knicks aura été le plus agitée. 6 décembre ? David Fizdale dégage enfin et laisse sa place à Mike Miller, que 80% des gens prendront pour l’ancien sniper de LeBron avant de le voir à l’image pour la première fois. 4 février ? Le prési Steve Mills dégage à deux jours de la trade deadline, Timing Enterprise. 6 mars ? Leon Rose prend la place de boss mais James Dolan est toujours tapi dans l’ombre, prêt à faire de la merde pour parler poliment. Bref, vivement la Draft, again and again, et on a hâte de connaitre le nom du prochain gamin qui ne deviendra pas un crack à New York.”

Les mouvements de l’intersaison

  • Ils sont arrivés : Obi Toppin (Draft), Austin Rivers, Nerlens Noel, Alec Burks, Jacob Evans, Omari Spellman, Michael Kidd-Gilchrist, Immanuel Quickley (Draft), Myles Powell, Jared Harper et Theo Pinson, les droits de Sergio Lol, Axel Cervelle et Tadija Quelquechosevic.
  • Ils sont partis : Bobby Portis, Moe Harkless, Wayne Ellington, Taj Gibson, Damyean Dotson
  • Ils ont re-signé : Elfrid Payton et Reggie Bullock

Le roster

  • Meneurs : Elfrid Payton, Dennis Smith Jr., Frank Ntilikina, Immanuel Quickley et Jared Harper (two-way contract)
  • Arrières : Alec Burks, Austin Rivers, Reggie Bullock, Jacob Evans, Theo Pinson (two-way contract) et Myles Powell (training camp)
  • Ailiers : R.J. Barrett, Kevin Knox, Ignas Brazdeikis, Michael Kidd-Gilchrist (training camp)
  • Ailiers-forts : Julius Randle, Obi Toppin et Omari Spellman
  • Pivots : Mitchell Robinson et Nerlens Noel

En gras les possibles titulaires à chaque poste, on en a mis six car on imagine pas Obi Toppin sortir du banc, mais en même temps… on ne veut absolument pas voir un frontcourt Robinson/Randle/Toppin. La vie est faite de grandes questions que voulez-vous.

La Free Agency

Alors de deux choses l’une. 1) La Free Agency des Knicks est incroyablement claquée si l’on se met dans la peau d’un fan désirant retrouver les Playoffs, avec notamment des postes 1 et 5 remplis et/ou consolidés de manière compulsive. Stoooooop, fans des Knicks on se calme, cessez ce ton caliméresque car voici le point essentiel : 2) ces Knicks semblent assumer depuis quelques semaines leur statut de futurs derniers de la Conférence Est, et assumer encore plus le fait de vouloir se positionner – déjà – pour la Draft 2021 et un éventuel first pick qui leur glisse des doigts depuis 35 ans. Des joueurs de basket, des contrats courts, quelques braqueurs à qui on dit au revoir (Bobby Portis, merci pour tout rien), et un coach – on n’allait pas l’oublier celui-là – qui ne passera plus ses vacances dans le Minnesota mais qui reste l’une des références de ces vingt dernières années à son pic. Une tripotée de joueurs valeureux, pour le talent on repassera, mais qui ne plomberont pas les finances de la franchise et ça, c’est une nouveauté. Conclusion ? 15/20, un bel objectif assumé de défaites à venir mais 15/20 quand même, meilleure moyenne de l’élève Knicks depuis son entrée au collège.

La Draft

Tiens, encore un bon point. Propriétaires du pick 8 malgré une saison 2019-20 “vous savez”, les Knicks ont jeté leur dévolu sur Obi Toppin et très franchement c’est une belle pioche. Une belle pioche pour une franchise comme celle de New York, en manque de spectacle, en manque d’attaquant glouton, en manque de swag tout simplement. De swag Obi n’en manque pas et si son apport défensif devrait en faire tiquer plus d’un, ses envolées doublées d’une puissance de buffle pourraient bien chauffer de nouveau une fanbase endormie. Projet collectif on ne sait pas trop, mais Toppin c’est une assurance de spectacle, dans un premier temps, et c’est déjà pas mal. A voir également si le petit Immanuel Quickley réussira à gratter quelques minutes sur le backcourt, bon chance comme dirait l’autre, mais globalement la Draft des Knicks est, on se répète, une réussite.

Le point sur l’infirmerie, par le Docteur Q

Quand on s’intéresse à l’infirmerie de New York la saison dernière, on peut surtout parler de la ligne arrière : Dennis Smith Jr., Elfrid Payton et R.J. Barrett. Dennis Smith Jr. n’a joué que 34 des 66 matchs de la saison, en a manqué sept pour une commotion cérébrale en novembre mais surtout une quinzaine pour une petite déchirure aux obliques. Ce genre de blessure sur les muscles abdominaux n’est pas à négliger et demeure une fragilité qui peut poser problème à l’avenir. Pour Elfrid Payton, le début de la saison fut compliqué avec 17 des 21 premiers matchs manqués pour une tension aux ischio-jambiers. Il faut être prudent avec ce type de blessure qui peut être très gênante et surtout durer. Heureusement pour lui, elle ne l’embêtera logiquement plus de la saison. R.J. Barrett a pour sa part manqué neuf matchs en janvier pour une entorse à la cheville. Blessure banale et pas très inquiétante, à condition que ce ne soit pas le signe avant-coureur d’une fragilité des chevilles. Pour conclure, beaucoup de petits bobos l’année dernière à New York mais rien de “très” inquiétant.

Salary recap

salaires Knicks 3 décembre 2020

Une saison qui s’annonce compliquée mais qui doit servir pour la suite

Encore quelques mois difficiles à vivre, mais, croisons les doigts, demain ça ira peut-être mieux. Un nouveau coach est dans la place, avec ses principes mais un mec qui connait le basket, d’un côté des joueurs de passage, de l’autre des gamins à potentiel ou non, et peut-être le bout du tunnel qui commence à montrer le bout de son nez. Une projection qui demandera peut-être une petite révision dans quelques jours d’ailleurs, Julius Randle ou Frank Ntilikina n’étant – par exemple – pas assurés de terminer la semaine à Big Apple. Pour la faire simple ? Un carré de sept à la mène, toujours un problème, deux pivots volontaires et gros défenseurs mais incapables de poser trois dribbles (allez, quatre pour Mitchell Robinson), des vétérans ou assimilés (Burks, Rivers, Bullock, Randle) qui feront le taf demandé sans espérer leur statue devant le Madison, et quelques jeunes à découvrir ou redécouvrir, peut-être bien la seule raison qui nous fera regarder des matchs de New York cette saison. Obi Toppin évidemment, qui peut avec des efforts devenir l’un des chouchous en ville, R.J. Barrett, sophomore discret et sous-coté en saison 1 et qui devra se retrousser les manches pour se rapprocher de ce qui ressemble à un patron, Kevin Knox, qui devra redevenir un basketteur, et enfin le duo Dennis Smith Jr. / Frank Ntilikina qui doit enfin passer en mode adulte, chacun dans son créneau. Beaucoup de questions, un paquet de réponses qui devraient ressembler à “bof” ou “beurk”, mais l’été prochain une cuvée qui s’annonce all-time en espérant que les Knicks en profitent enfin. Bref, on va se faire chier… mais c’est pour la bonne cause ?

Le pronostic du rédacteur

13 victoires et 59 défaites, la quinzième place à l’Est, oui, derrière les Pistons, et juste devant les Fighters de Guadalajara. A l’année prochaine, merci pour tout et vivement Cade Cunningham.

Vivement la reprise… dans un an, mais que voulez-vous les mecs ne vont pas non plus déclarer forfait ou demander une trêve. Le côté négatif ? Ça pourrait être pire que d’habitude et il faut le faire. La bonne nouvelle ? C’est qu’on va peut-être bientôt sortir de tout ce bazar. L’entre-deux ? C’est de se dire que, finalement, est-ce que c’est pas un tout petit peu la cinquième fois en cinq ans qu’on se dit exactement la même chose dans la preview des Knicks ? Emoji yeux, émoji dubitatif.