Ça s’est passé un 3 novembre, le premier match de Kobe Bryant en NBA : 0 point pour débuter, on part sur une carrière assez banale

Le 03 nov. 2020 à 18:15 par Nicolas Meichel

Source image : YouTube

Certains des plus grands joueurs de l’histoire ont réalisé des débuts en fanfare. D’autres ont commencé doucement avant de s’imposer dans l’élite de la NBA. Drafté à seulement 17 piges, Kobe Bryant fait partie de la deuxième catégorie. Retour aujourd’hui sur le premier match du Mamba, un magnifique zéro pointé pour celui qui deviendra l’un des meilleurs scoreurs all-time.

0 point, 1 rebond, 1 contre, 1 perte de balle, 1 faute, 0/1 au tir. Les stats de Kobe pour son premier match chez les pros sont tombées aux oubliettes depuis longtemps. En même temps, à seulement 18 ans et deux mois, il ne fallait pas s’attendre à voir le gamin dominer directement les grands, et ce malgré un talent évident. Quand vous êtes le plus jeune joueur de l’histoire à fouler un parquet NBA et que vous avez besoin des darons pour co-signer votre premier contrat, il faut savoir patienter avant de recevoir du temps de jeu. De plus, malgré les promesses montrées en Summer Pro League et en présaison, Bryant connaît très vite des bobos au poignet et à la hanche. Pas idéal quand on essaye de faire le grand saut du lycée vers la NBA. Après un DNP lors du premier match de saison régulière des Lakers, Kobe ne reçoit même pas sept minutes en sortie de banc de la part du coach Dell Harris en ce 3 novembre 1996, où Los Angeles reçoit les Minnesota Timberwolves d’un certain Kevin Garnett. Six minutes et 22 secondes pour fouler le légendaire parquet du Forum d’Inglewood dans un match officiel, aux côtés de joueurs comme Shaquille O’Neal, Eddie Jones et un autre jeunot du nom de Derek Fisher. Attendu et applaudi à son entrée, Bryant a la cote et même s’il est discret, tout le monde connaît son très gros potentiel.

Un potentiel que le public NBA découvrira de plus en plus au fur et à mesure de la campagne rookie du phénomène sorti de Lower Merion High School. Son temps de jeu sera certes irrégulier et les opportunités limitées, mais ce sera suffisant pour se montrer à travers quelques belles perfs annonciatrices des choses à venir. Dans le lot notamment, quatre matchs à 20 points ou plus, avec au final une place dans la NBA All-Rookie Second Team après une première saison à 7,6 points de moyenne en 15,5 minutes de jeu. Une saison au cours de laquelle il brillera au All-Star Weekend, en cartonnant dans le Rookie Challenge (31 points en 26 minutes, meilleur marqueur du match) tout en remportant le concours de dunks, histoire de débloquer la salle des trophées. Et une saison qui se terminera avec des hauts et des bas lors des Playoffs 1997. Les hauts, c’est par exemple ses 22 points marqués face aux Blazers au premier tour. Et les bas, c’est évidemment son festival de… air-balls dans le money time du Game 5 contre le Jazz en demi-finales de Conférence Ouest, alors que les Lakers sont menés 3-1 dans la série. Un épisode qui aurait pu briser la confiance du gamin, mais qui au contraire lui servira de leçon pour devenir par la suite l’un des joueurs les plus redoutés dans le clutch.

À l’opposé d’un Michael Jordan ou d’un LeBron James, Kobe Bryant n’a pas tout de suite affolé les compteurs en NBA, lui qui a débarqué dans une équipe compétitive avec des mecs comme Shaq, Eddie Jones, Nick Van Exel et d’autres. Mais il ne faudra pas attendre très longtemps avant qu’il ne change de dimension.