Les Celtics prennent le premier round face aux Sixers : Joel Embiid était trop seul, et les deux Jay’ étaient trop chauds

Le 18 août 2020 à 04:21 par Giovanni Marriette

Joel Embiid 18 août 2020
Source image : NBA League Pass

Après une entame de rêve entre les Nuggets et le Jazz et une suite un peu moins flashy entre Raptors et Nets malgré le duel Tim Luwawu / Fred VanVleet, c’est un choc old-school que nous proposait la NBA. Sixers vs Celtics, 21ème affrontement du nom en Playoffs – un record – et l’assurance de bouffer du bon basket de l’Est entre les hommes de Brett Brown et Brad Stevens. Spoiler, ça a failli être équilibré.

Allez, on est un peu méchant avec les Sixers, ça l’a même un peu été. Ça l’a été au score, les Sixers passaient notamment devant en fin de troisième quart, mais ça ne l’a jamais vraiment été dans les faits, les C’s trouvant sans cesse le moyen durant ce match de calmer tout le monde lorsque ça devenait craignos pour eux. Un espèce d’accordéon, un départ en vacances sur l’A7 en somme, lors duquel chaque mêlée remportée par un Joel Embiid efficace mais inconstant dans l’effort aura été suivie d’une réparation du moteur par les joueurs de Boston. Jaylen Brown tout d’abord, puis un Jayson Tatum étincelant au deuxième quart et dont le footwork et le fouetté nous rappellent tellement *insère le nom du joueur qui te rend triste quand tu en parles*. Le duo gagnant des Celtics cette nuit, dont l’un est un merveilleux two-way player et lieutenant de rêve alors que l’autre semble avoir un destin de MVP de plus en plus tracé, un duo assez injouable pour une défense de Philly pourtant bien outillée et inspirée avec notamment le quatuor Richardson / Thybulle / Horford / Harris.

Un match plaisant disons-le, intense lorsque Marcus Smart tenta avec réussite de rentrer dans la tête de Joel Embiid, un vrai match de basket où les ajustements défensifs de Brad Stevens, notamment en défense sur l’inarrêtable pivot camerounais, auront fini par avoir raison du non-coaching de Brett Brown, et ça commence à bien faire cette affaire. Un frontcourt Embiid / Horford / Harris reconduit ? +100 pour les problèmes de spacing, et les rotations non plus n’auront pas porté leurs fruits, si l’on excepte le match très honnête d’Alec Burks au relais d’un Shake Milton qui n’a plus grand chose à voir avec le Hilton Milton de l’hiver. Au final Brad Stevens aura beaucoup tenté sur Embiid en réussissant parfois à l’isoler et en tempérant le carnage annoncé tout en laissant ses potos shooter. En face ? Quelques espoirs, au talent, mais jamais vraiment l’envie d’y croire, on parle pour nous là, et pas forcément l’envie d’y croire pour les prochains non plus.

Score final 109-101 Boston, face à des Sixers qui n’auront pas démérité mais bien trop souvent sans solutions. Grosse réflexion à avoir très vite pour la suite, y’a forcément des failles, y’a forcément un moyen, mais ça ne se trouvera pas en pionçant. Allez, au boulot.

stats Sixers Celtics 18 août 2020