Victoire des Spurs face aux Pels 122-113 : bulle ou pas bulle, les Playoffs restent un objectif à San Antonio, c’est la base

Le 10 août 2020 à 05:48 par Nicolas Vrignaud

Gregg Popovich masqué
Source image : NBA League Pass

C’était la dernière chance pour New Orleans d’avoir encore leur destin entre les mains à sept jours du début des Playoffs. Il fallait gagner contre les Spurs, tâche compliquée sachant que les Texans étaient aussi dans l’obligation de l’emporter pour ne pas décrocher du wagon infernal de l’Ouest. On a donc eu droit à un match haletant par séquence, mais qui fera finalement payer au prix fort le manque d’expérience des jeunes Pelicans. 

Victoire obligatoire pour Zion et ses potes hier soir, histoire de ne pas laisser Portland et Damian Lillard décider de leur élimination, d’autant plus que ce dernier est assez chaud quand il s’agit d’éliminer les autres, hein Patrick, hein Paul. Et quoi de mieux pour lancer un match couperet que se prendre directement un 14-3 dans la tronche, infligé par des Spurs emmenés par l’énergie envoûtante de Derrick White, auteur de 12 points dans le premier quart. Ça en dit long sur cette désinvolture, pour ne pas dire désintérêt, dont font preuve par séquence les hommes de Louisiane, et qui leur a joué beaucoup de tours depuis la reprise officielle de la Ligue. Avec dix points de retard d’entrée de jeu, c’est une pression supplémentaire qui s’ajoute sur des épaules qui manquent cruellement d’expérience. Heureusement pour le groupe d’Alvin Gentry, J.J. Redick n’est lui absolument pas prêt à lâcher l’affaire comme ça, et vous nous direz normal pour un joueur qui n’a… jamais manqué les Playoffs depuis son arrivée en NBA en 2007. Il finira le match avec 31 points inscrits à 10/16 au shoot, 5 rebonds et 3 passes, une performance très honorable qui aurait sans doute dû en inspirer certains dans son équipe. Ainsi, c’est dans le sillage du vétéran que la Nouvelle Orléans tente tant bien que mal de résister à une tornade texane qui emporte tout sur son passage, que ce soit en attaque comme en défense. À la mi-temps, le score sonne comme un gros uppercut à la Mike Tyson : 45-62 San Antonio, c’est alors très dur d’imaginer autre chose qu’un blow-out orchestré par les disciples de Gregg Popovich.

On n’en a pas vraiment parlé, mais l’une des bourrasques les plus violentes de cette tornade made in SA se nomme DeMar DeRozan.  L’ex-Raptor va poser une petite mixtape en seconde mi-temps pour plier l’affaire et noircir la feuille à base de 27 points, 4 rebonds et 2 passes. Un bel hommage à son pote Derrick qui avait commencé le chantier du soir, mais qui a du se retirer de la salle à la mi-temps pour une douleur plutôt inquiétante au genou. Malgré cet accès de colère de DeMar, les Pels ont finalement eu envie d’essayer de jouer au basket, juste une fois, et reviennent alors à quatre unités. Chic ! On se dit qu’on va avoir le droit à ce genre de fin de match, d’autant plus que le Zion s’est bien chauffé et va pouvoir faire du sale sur les douze dernières minutes… Mais non Jamy. La logique des Spurs est décidément implacable : ils reprennent dix pions d’avance et même si New Orleans va s’offrir un ultime comeback, ce n’est que pour mieux reprendre un courant d’air qui sera cette fois-ci le dernier. Score final 113-122 Spurs, les Pelicans sont éliminés.

Peine immense pour Lonzo Ball et ses potes : malgré un calendrier très favorable, ils n’ont pas su step up et rester maîtres de leur destin jusqu’au bout. Si ça peut servir de leçon pour l’avenir au moins…