Jonathan Isaac de nouveau à terre : un gros appui, une grimace, une chaise roulante, et on a peur de connaitre la suite

Le 03 août 2020 à 02:54 par Giovanni Marriette

Jonathan Isaac 3 août 2020
Source : NBA League Pass

Il fait partie des ces mecs fragiles, dont la carrière semble conditionnée à jamais par l’état de ses membres. Revenu aux affaires il y a quelques jours seulement après huit mois sans NBA, Jonathan Isaac fait assurément partie de ces gars-là, mais le sourire d’un gamin qui retrouve enfin les parquets n’aura finalement pas vécu longtemps…

On attend les nouvelles, mais le risque est malheureusement grand qu’elles ne soient pas bonnes. Vous connaissez la règle maison, pas d’images ici, pas maintenant, mais sachez donc qu’en tout début de quatrième quart et au coeur d’un blow-out aussi dégueulasse que le jeu des Kings, le jeune freak du Magic s’est mis en tête de driver et de poser un appui énorme pour aller au cercle. La suite vous vous en doutez désormais, un genou qui semble exploser au contact du sol, le Jojo qui se tord immédiatement de douleur, puis la chaise roulante, les pleurs d’un gamin qui semble avoir compris, les copains qui font ce qu’ils peuvent pour l’accompagner. Les images de la blessure – entre autres – d’un Derrick Rose au sommet nous reviennent en tête comme un cauchemar qui recommence, et on est donc parti pour vivre une journée d’attente insurmontable du côté d’Orlando, avec trois mots qui clignotent en rouge au dessus de la porte des Urgences : ligaments, croisés, putain.

Une saison rookie à 27 matchs seulement, des chevilles et des pieds déjà trop fragiles pour un colosse pareil, et à l’automne 2019 Jonathan Isaac commençait à faire entrevoir son immense potentiel. En attaque ça commence à devenir dangereux de partout, et en défense on se met à parler de l’un des meilleurs spécialistes de toute la Ligue. On parle de five by five, on parie sur un quadruple-double, un jour peut-être, et le Magic se frotte les mains de posséder en son sein un tel prospect. Puis ce soir de janvier 2020, un genou – déjà – qui tourne sur un eurostep, et une saison terminée, du moins c’est ce que l’on se disait avant de connaitre l’existence de ce petit animal à carapace nommé pangomachin. Sauf que la reprise exceptionnelle en juillet permettra finalement au n°6 de la Draft 2017 de se faire un peu la main en plein été, histoire de reprendre le rythme avant le décollage, enfin, d’une carrière qui ne mérite que ça. Puis vint cette maudite branlée face aux Kings, puis voilà qu’on est reparti pour un tour, sur le bord d’un sentier un peu trop sinueux pour un mec qui aimerait juste jouer au basket.

Les nouvelles tomberont probablement dans la journée, mais tout de suite on a comme vous un pressentiment assez dégueulasse. Courage le Jo, il risque d’en falloir, fais chier.


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