Kyle Lowry a activé le mode MVP face aux Lakers : “education reform”, c’était aussi pour apprendre la vie à LeBron James

Le 02 août 2020 à 08:24 par Giovanni Marriette

Il y a les mecs dont on parle tout le temps, tous les jours, toutes les heures. Puis il y a les autres, plus discrets mais tout aussi solides, ce genre de mecs qui gagnent des titres au talent, sans chichi, sans paillettes. Alors on aime beaucoup Giannis Antetokounmpo et James Harden hein, mais alors dans la catégorie des mecs qui posent leur paquet sur la table au bon moment (et qui comptent déjà une bague en magasin), Kyle Lowry n’est pas loin d’être tout en haut de la liste.

Patron : se dit d’une personne qui dirige un service, un organisme, qui commande à ses employés. Fam. : peut également se dire d’une personne qui impose le respect, qui assume ses responsabilités. Très fam. : se dit pour finir d’une personne qui porte ses couilles, souvent dans les moments chauds.

Il va falloir s’y faire, voilà un moment que Kyle Lowry n’est plus le petit gros de la bande, d’une bande habituée à se faire botter le cul au printemps car les derniers quarts sont trop compliqués à jouer. Non, non, non et non, on parle aujourd’hui d’un champion NBA, à un Kawhi d’être MVP des Finales, on parle d’un véritable boss, dans les stats mais surtout dans les actes, dans la prestance et dans le leadership, on parle d’un mec qui lâche peut-être la meilleure saison de sa carrière si l’on prend en compte l’équation perfs perso / résultats collectifs. Pour cette reprise des hostilités après quatre mois et demi à se ronger les ongles et le frein ? Kyle Lowry a rappelé – une nouvelle fois – à tout le monde qui il était et quel genre d’équipe ses Raptors étaient “encore”, malgré le départ de celui qui leur a offert il y a un peu plus d’un an le premier titre de l’histoire de la franchise. Plus de Kawhi mais un Pascal Siakam qui progresse à vitesse grand V, plus de Kawhi mais un Calorie désormais seul capitaine à bord et qui n’a donc absolument pas eu besoin de tour de chauffe pour se remettre au turbin.

Les Lakers au menu de ce match de reprise ? Pani pwoblem. Calo en a vu d’autres en quatorze ans de carrière, c’est vrai qu’il est ieuv quand on y pense, et le match de cette nuit nous ramène à nos définitions en intro. 33 points à 8/16 au tir dont 5/9 du parking et 12/15 aux lancers, 14 rebonds (record en carrière) et 6 passes, emballez, c’est pesé et direction l’hôtel pour s’envoyer une tropézienne, le gâteau, pas l’habitante. Présence +++ en défense, as usual, une attaque drivée avec rythme, toujours les bons choix, et une preuve de plus que le garçon frappe très fort à la porte du Top 5 NBA à son poste, en compagnie de pyromanes c’est vrai mais bien souvent moins doués que Kyle lorsqu’il s’agit de gérer un groupe, un match.

Cette nuit c’était donc les Lakers, mais Kyle Lowry s’en fout car il sait aujourd’hui qu’il est capable de dresser n’importe qui du moment qu’il a bien mangé la veille. En attendant les Raptors sont deuxièmes à l’Est, plutôt pas mal pour une équipe qui a remplacé Kawhi Leonard par Rondae Hollis-Jefferson.