Les Bulls craquent encore face à une équipe au bilan positif : 1 victoire, 17 défaites, quand ça joue bien en face tu peux oublier

Le 18 janv. 2020 à 04:25 par Bastien Fontanieu

Zach LaVine
Source image : NBA League Pass

En déplacement à Philadelphie ce vendredi, les Bulls se sont malheureusement inclinés une nouvelle fois (100-89) contre une équipe avec un bilan positif. C’est la triste règle imposée à Chicago cette saison : si t’es un minimum bon, tu peux aborder ton match tranquille face aux Taureaux.

C’était pourtant plutôt bien parti. Les Bulls, qui venaient de battre Washington à domicile, espéraient faire un bon boulot collectif devant les caméras rassemblées dans l’antre des Sixers, le match de cette nuit étant diffusé en antenne nationale. Et dès le début de la rencontre, tout roulait plutôt bien. Un Zach LaVine qui monte à l’arceau, un bon petit Luke Kornet pour montrer un minimum d’intensité, ajoutez Coby White en sortie de banc et vous obtenez une recette plutôt bonne en déplacement. Chicago arrivait à produire un jeu un minimum intéressant en attaque, pendant qu’en face le troll semblait être l’option numéro 1 pour Brett Brown. Six joueurs en même temps sur le parquet, les fans des Sixers en PLS et pas de véritable run offensif, il y avait de quoi soupirer dans les rangées du Wells Fargo Center. En menant donc à la ,mi-temps, il y avait de l’espoir dans l’Illinois. Sauf que, comme le veut la tradition cette saison, les Bulls ont pris l’eau de la part d’une menace assez inattendue, l’assassin du soir se nommant Furkan Korkmaz. Alors certes, pour les gros supporters de Philadelphie, c’est la base. Mais pour ceux qui ne suivent pas la NBA H24, ça fait mal. Le sniper, qui planta 24 points en sortie de banc à 6/11 de loin, a pris feu dans le troisième quart pour permettre aux Sixers de creuser l’écart. Un écart qui, soutenu par Al Horford, Ben Simmons, Tobias Harris et la défense impeccable de Matisse Thybulle, a définitivement enseveli les Bulls dans le camp opposé. Chicago n’était pas si loin, mais Chicago manquait cruellement d’adresse à distance (8/35), perdait la bataille au rebond et donnait des balles gratuites aux Sixers. Le genre de trio qui, généralement, te fait perdre un match de basket dans la NBA actuelle. Et bien cela n’a pas loupé pour Jim Boylen et ses jeunes pousses ce vendredi.

Le coach de Chicago a eu sa part de responsabilités dans ce nouvel échec, entre répartition du temps de jeu douteuse (plus de minutes pour Thad Young que pour Lauri Markkanen ?), pas assez de bons choix quand le run des Sixers s’est produit, et un manque de poigne sur ses joueurs lorsque les premières têtes pointaient vers le bas. Mais il y a, globalement, cette incapacité des Bulls à tout simplement élever leur niveau de jeu face aux grosses équipes. En ce moment, difficile de leur en vouloir quand on sait que les absences de Wendell Carter Jr et Daniel Gafford font extrêmement mal dans la raquette locale, mais on ne demande pas forcément une série de douze victoires consécutives. Ce qu’on aimerait voir, et que de nombreux fans désirent dans la Windy City, c’est un niveau d’effort régulier et qui peut monter d’un cran lorsque l’affiche en vaut la peine. Kris Dunn, par exemple, régale en montrant un enthousiasme débordant quelle que soit la rencontre. Mais autour de lui ? L’adversité semble souvent prendre le dessus, ce qui donne à Chicago ce triste bilan : 1 victoire pour 17 défaites, c’est le CV des Bulls cette saison lorsqu’il faut affronter une équipe avec un bilan au-dessus des 50%. Alors vous allez nous dire, y’a pas foule, 13 franchises qui sont dans le positif. Seuls les Clippers, orphelins de Kawhi Leonard, sont allés se vautrer au United Center. Sinon ? Que des défaites, certaines (Utah, Miami ) plus frustrantes que d’autres (Milwaukee). Mais pour lancer un peu de hype, de bruit, et suivre une piste excitante un peu concrète, il faut aussi montrer sa capacité à pouvoir se dépasser certains soirs. Memphis et OKC en sont les meilleurs exemples cette saison, eux qui ont tapé des poids lourds de la NBA devant leur public ou en déplacement, ce qui leur offre un minimum d’élan. Les meilleures victoires de Chicago cette année ? Une contre les Clippers donc, mais sinon c’est à Charlotte, Sacramento ou contre les Grizzlies. Pas une véritable soirée, face à un grand patron de l’Est, qui se soit terminée avec le sourire. La bonne nouvelle, c’est qu’on est à la mi-saison donc il reste du temps pour créer ce type de happy-ending d’un soir. Mais que Boylen remotive vite ses jeunes, sous peine de finir avec un bilan émotionnel plus contrariant pour son équipe que le bilan numérique affiché dans le classement NBA.

Quand est-ce que les Bulls vont nous offrir un vrai gros match face à une vraie grosse équipe ? Milwaukee, Indiana, Toronto et… Philadelphie passeront par là avant le All-Star Break. Le rendez-vous est déjà pris.