Karl-Anthony Towns est de retour : 27 points dans la défaite, mais surtout un gros challenge jusqu’au All-Star Weekend

Le 18 janv. 2020 à 05:13 par Bastien Fontanieu

Karl-Anthony Towns
Source image : NBACatWatch

Après 15 matchs d’absence, Karl-Anthony Towns a fait son grand retour ce vendredi avec les Wolves. Un match perdu de peu chez les Pacers, mais là n’était pas le plus important. Il est dans la reprise du programme initial, celui ambitieux entrevu en début de saison.

Touché au genou depuis plusieurs semaines, le pivot All-Star avait dû subitement laisser de côté le chantier commencé en octobre dernier. En effet, on s’en souvient tous très bien, dès la sortie des starting-blocks l’ami Towns envoyait du sale quel que soit le parquet proposé. Et les premiers à en profiter ? C’était Minnesota. Huit victoires sur les douze premiers matchs, une attaque de Ryan Saunders applaudie aux quatre coins de la Ligue, les Wolves ne tournaient évidemment pas tout autour de KAT mais l’intérieur était la pièce maîtresse du système de son entraîneur. Cela permettait notamment à Andrew Wiggins de montrer ses progrès dans le jeu, et à d’autres de trouver leur place notamment en sortie de banc. Du coup, même si le bilan s’équilibrait gentiment par la suite avec des défaites logiques face à quelques grosses cylindrées, Charles-Antoine nous laissait croire qu’il allait faire ce que toute superstar en galère fait : placer sa franchise sur ses épaules et tracter la région pendant toute la saison régulière jusqu’en Playoffs. Malheureusement, les dieux de la santé vont en décider autrement et vont imposer 15 matchs de repos à Towns. Une période durant laquelle les résultats des Wolves ne furent pas fameux (10 défaites), mais qui verra aussi l’absence d’autres cadres et permettra tout de même à des joueurs de l’ombre de se faire une place au soleil. Sur le banc, en col roulé ou avec ses fines lunettes posées sur son nez, KAT ne pensait qu’à son retour. Histoire de fermer quelques bouches, quand même. Un comeback fait dans une atmosphère particulière, entre rumeurs de transferts autour de certains de ses coéquipiers, mouvements effectués à la mène (bye Jeff), et apparition dans l’actualité dès la moindre mention des Warriors. Ce retour a bien eu lieu ce vendredi, et il va désormais permettre à Towns de faire ce qu’il préfère : laisser son jeu parler pour lui en démolissant les intérieurs adverses.

Comme mentionné récemment à plusieurs reprises, le management de Minneapolis sera à surveiller jusqu’à la trade deadline du 6 février prochain. En effet, même si un premier mouvement a eu lieu avec le départ de Jeff Teague et Treveon Graham en échange d’Allen Crabbe, nombreux sont les observateurs qui considèrent que cet événement serait plus le début d’une réaction en chaîne plutôt qu’un acte isolé. L’effectif de Ryan Saunders pourrait donc encore changer en trois semaines. Mais s’il y a cet aspect management à avoir en tête, il y a aussi l’aspect sportif et donc les résultats qui seront liés aux performances des Wolves. Towns est de retour, Wiggins est de retour, les belles perspectives de l’automne sont elles aussi de retour. Qu’en sera-t-il jusqu’au All-Star Break ? Avec un calendrier particulièrement tendu avant la pause de mi-février, KAT et ses potes vont devoir montrer si la seconde partie de cette saison régulière sera prometteuse ou bien badante. Toronto et les Clippers deux fois, Houston et Denver prochainement en préchauffage et des petits pièges en déplacement, la question se situe vraiment sur ce point à réaliser dans un petit mois. Est-ce qu’on parlera de Minnesota comme la 14ème équipe de la Conférence Ouest au classement, ou bien comme une franchise ayant récupéré ses stars et pouvant retourner dans ce gros peloton qui cherche à gratter les places 7 et 8 synonymes de qualifications en Playoffs ? Là aussi se joue le rôle de Towns, un talent hors-normes et qui a montré ses progrès en leadership. Dans ce genre de virage crucial, les grands joueurs élèvent leur niveau de jeu, leurs attentes et leur voix, pour faire grandir tout un groupe. Avec un coach inexpérimenté à ses côtés et de réelles incertitudes jusqu’à la trade deadline, le All-Star n’a pas à se préoccuper de ce qui se passera ou dira sur Twitter. S’il gagne, envoie du pâté et laisse les chiffres parler, tout roulera dans son paysage. Le cas contraire…

On le sait, le mouvement est réel chez les Wolves, qu’il soit imminent ou dans les prochains mois. Maintenant que Karl-Anthony Towns est de retour, voyons voir quel joueur nous allons retrouver. Un monstre capable de bloquer les rumeurs et discussions tendues à lui seul ? Ou bien un athlète avec un orteil déjà dehors dont le management va se poser des questions ? C’est l’heure d’obtenir un début de réponse.