Gangs of Los Angeles, Épisode 6 : avantage numérique pour les Lakers, avantage psychologique pour les Clippers

Le 03 janv. 2020 à 19:21 par Nicolas Meichel

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Connue avant tout pour ses stars, ses strass et ses paillettes, la ville de Los Angeles est devenue en l’espace d’un été l’épicentre de la NBA. Le transfert d’Anthony Davis chez les Lakers de LeBron James, et les arrivées de Kawhi Leonard et Paul George aux Clippers, ont fait de la Cité des Anges la nouvelle capitale du basket mondial. Tous les yeux seront rivés sur le Staples Center, où les deux franchises de L.A. vont se livrer une guerre sans merci pour prendre le pouvoir à Hollywood, avec comme objectif final de remporter le titre NBA. Vous l’avez compris, la bataille s’annonce particulièrement épique, et TrashTalk a ainsi décidé de mettre les petits plats dans les grands en vous proposant une rubrique bimensuelle spécialement dédiée à la grosse rivalité californienne. C’est l’heure du sixième épisode de cette série. 

# Que nous dit le hype-o-mètre ?

Dans le monde de la NBA, il y a toujours certains joueurs ou certaines équipes qui sont sur le devant de la scène, qui dominent l’actu, qui créent de nombreuses discussions et qui excitent les fans pour diverses raisons. Dans le jargon, on appelle ça la “hype”. Aujourd’hui, à Los Angeles, elle est évidemment énorme avec la présence de LeBron James et Anthony Davis chez les Lakers, et l’association Kawhi Leonard – Paul George aux Clippers. Mais cette hype est aussi partagée entre les deux rivaux, car ils sont des concurrents directs. Tout au long de la saison, elle va plus ou moins basculer d’un côté ou de l’autre selon les résultats de chaque équipe. Dans une ville comme Los Angeles, on sait que chaque victoire comme chaque défaite peut prendre une ampleur démesurée. On va donc se charger de suivre ça à travers un outil maison, le hype-o-mètre.

  • Los Angeles Lakers
  • Bilan : 27-7
  • Série sur la quinzaine : défaite – défaite – victoire – victoire – victoire
  • Confrontations directes face aux Clippers : 0-2, défaite 102-112 (22/10), défaite 106-111 (25/12)

VS.

  • Los Angeles Clippers
  • Bilan : 25-11
  • Série sur la quinzaine : victoire – défaite – victoire – défaite – victoire – victoire
  • Confrontations directes face aux Lakers : 2-0, victoire 112-102 (22/10), victoire 111-106 (25/12)

En ce début d’année 2020, on remet le hype-o-mètre à l’équilibre. Depuis le début de la saison, il penchait souvent du côté des Lakers mais la victoire des Clippers lors du derby à Noël – dont on parlera plus en détails plus bas – a modifié la donne. Alors oui, la bande à LeBron James possède toujours le meilleur bilan de l’Ouest (27-7). Oui, les Clippers ont tendance à souffler le chaud et le froid depuis une vingtaine de jours. Sauf que les confrontations directes, ça compte et il ne faut pas oublier qu’avant la défaite face à leurs voisins, les Lakers avaient également pris une rouste contre Denver à la maison. Au total, ça a donné quatre revers de suite avec ceux contre Indiana et Milwaukee. Les défaites dans les grands matchs, avec un LeBron pas vraiment à 100% de ses capacités physiques (absent pour la première fois de la saison contre les Nuggets) et une défense parfois méconnaissable, ont provoqué un premier gros coup d’arrêt dans la grosse saison des Lakers. Depuis Noël, ils se sont cependant repris avec trois succès d’affilée, dont un face aux Mavs où ils ont retrouvé une vraie solidité défensive contre l’une des meilleures attaques de la NBA. Rassurant.

Autre point positif côté LAL, les performances récentes de Kyle Kuzma, de retour en pleine forme après avoir subi quelques pépins physiques cette saison. S’il s’est troué dans cette rencontre face à Dallas, il a cartonné dans les autres matchs de la quinzaine, tournant à 21 points en sortie de banc avec notamment une grosse perf lors du Christmas Day avec 25 unités marqués. S’il peut apporter ce genre de contribution régulièrement dans son rôle de sixième homme, attention. En parlant de second unit, Kentavious Caldwell-Pope a rendu sa place de titulaire à Avery Bradley, mais il a continué sur sa bonne dynamique en apportant lui aussi un boost depuis le banc. Mention également à Dwight Howard, qui s’est illustré lors des quinze derniers jours. Ces contributions des remplaçants sont évidemment importantes pour les Lakers, surtout quand on met ça en rapport avec les Clippers. L’autre équipe de Los Angeles possède son redoutable duo Lou Williams – Montrezl Harrell, qui a encore cartonné la nuit dernière dans la victoire face à Detroit en combinant 45 points. Ces deux-là permettent aux Clippers d’être pratiquement toujours dangereux. Lou et Trezl sont particulièrement importants quand Kawhi Leonard et Paul George ont des soirs sans, comme ça arrive parfois en ce moment. Les deux superstars sont en effet un peu fâchées avec leur shoot, en particulier Paulo, qui s’est d’ailleurs légèrement blessé à l’ischio contre les Pistons.

Les blessures et les absences font partie des grands thèmes chez les Clippers cette saison. Pour une franchise qui a recruté deux superstars, ce n’est pas l’idéal et la régularité des deux côtés du terrain n’est donc pas toujours là, contrairement aux Lakers qui ont enchaîné les wins si l’on excepte cette mauvaise série de quatre défaites. Patrick Beverley s’est notamment blessé au poignet face au Jazz il y a quelques jours, une rencontre où une bonne partie de l’équipe semblait malade et dans laquelle les Clippers ont complètement craqué en fin de match. Pat Bev n’a pas joué depuis et ainsi raté les deux dernières oppositions. D’ailleurs, les derniers quart-temps mal négociés représentent aussi un sujet chez les Clips. Il y a donc eu le Jazz, mais il y a eu aussi ce match face au Thunder lors du retour de Paul George le 22 décembre dernier. Un jour après une belle victoire décrochée à San Antonio pour le retour de Kawhi Leonard, les hommes de Doc Rivers ont en effet laissé filer la victoire en ratant leur quatrième quart. Bien gérer les fins de match, comme lors du Christmas Day face aux Lakers, c’est le genre de choses où on attend mieux de la part des Clippers. Allez, pour terminer sur une note positive, on tient quand même à souligner les bons apports de certains role players, d’Ivica Zubac à Landry Shamet en passant par Maurice Harkless. Ces gars-là ont apporté leurs contributions lors de la dernière quinzaine et ils méritaient bien une petite mention.

# Le fait marquant : le choc du Christmas Day

Si la Cité des Anges est devenue en un été le point focal du basket NBA, elle est depuis longtemps un énorme marché médiatique, où tout est filmé, analysé, décortiqué. La rivalité entre les Lakers et les Clippers domine sans aucun doute l’actualité sportive à Los Angeles, et représente la story idéale dans la capitale du cinéma. Alors forcément, les faits marquants vont se succéder au cours de la saison. Des images, des déclarations, des tweets explosifs… bref, impossible de s’ennuyer. Et on est là pour vous faire vivre tout ça à 100%. 

La planète NBA attendait ce match avec impatience. Lakers versus Clippers à Noël, difficile de demander mieux comme cadeau, surtout que tout le monde était présent pour le grand rendez-vous. LeBron James, malgré quelques bobos, était là, Anthony Davis aussi, tout comme le duo Kawhi Leonard – Paul George chez les Clippers. C’était le deuxième match entre les deux équipes de Los Angeles après la rencontre d’ouverture, qui avait débouché sur une victoire de Kawhi et ses potes. Mais PG-13 n’avait pas participé à cette première opposition, ce qui rendait le Christmas Day encore plus intriguant car on voulait vraiment jauger les deux formations avec leurs meilleurs éléments sur le terrain, surtout dans l’ambiance toujours spéciale de Noël. Et si au final ce n’était qu’un match parmi les 82 d’une saison régulière, c’était surtout une belle opportunité pour envoyer un message et prendre un petit avantage psychologique, surtout pour les Clippers.

Dans ce contexte-là, c’est encore une fois la bande à Doc Rivers qui est repartie avec la win grâce à une grosse deuxième mi-temps, remportée 60-43. Et comme un symbole, c’est le pitbull Patrick Beverley qui a sorti l’action du match face à LeBron James en personne. Dans les ultimes secondes de la partie, alors qu’il y avait +3 au tableau d’affichage pour les Clippers, Patoche a collé le King au cul avant de bâcher sa tentative à trois points. Oui, le petit Pat Bev, 1m85 avec les chaussures, a contré le tir de LeBron. Et le pire pour les Lakers, c’est que la balle a ensuite été rendue aux Clippers. Sur la vidéo, on voit bien James toucher la gonfle en dernier et les arbitres ont donc logiquement accordé la possession à l’équipe adverse. Hélicobite pour Patoche, deux lancers francs pour Paul George, victoire des Clippers 111-106.

Mais si Patrick Beverley s’est montré décisif dans le clutch, c’est Kawhi Leonard qui a régné sur la rencontre, comme lors du match d’ouverture. Faut croire que The Fun Guy aime bien montrer qui est le patron quand il y a un derby à jouer. Auteur de 35 points, 12 rebonds et 5 assists à 11/19 au tir dont 5/7 du parking et 6/6 aux lancers francs, Kawhi a proposé un petit chef-d’œuvre. Il a aussi posé ses cojones sur la table dans le dernier quart, où il a inscrit 11 des 25 points de son équipe. On appelle ça une perf de MVP. En face par contre, LeBron a connu une soirée bien plus galère. Déjà, il s’est pris un Patrick Beverley (encore lui) dans le buffet dès les premières minutes, et il a semblé gêné par un pépin à l’aine pendant toute la rencontre. Du coup, il s’est reposé sur son shoot extérieur et on a assisté à pas mal de briquasses. Le King a quand même réussi à chauffer dans le quatrième quart pour scorer 23 points au total avec 9 rebonds et 10 caviars, mais il a terminé à 9/24 au shoot dont un fantastique 2/12 du parking. Donc clairement, Leonard est sorti grand gagnant de ce Christmas Day et comme on est à Hollywood, on a forcément eu droit à une petite polémique après la rencontre. Elle est venue d’un certain Clint Parks. C’est qui ce mec-là ? C’est l’entraîneur perso de Kyle Kuzma et l’ancien entraîneur de Kawhi. Suite au match, il n’a pas hésité à balancer une petite bombe en direction du King (via @LALeBron23).

Kyle Kuzma’s trainer sending out LeBron isn’t working hard and is scared of Kawhi

Kuzma tweets out “call a spade a spade” 👀👀 pic.twitter.com/DjauNwZRrg

— 🌟 (@LALeBron23) December 27, 2019

Sans vous faire toute la traduction, voici le message principal.

“PERSONNE ne veut dire à quel point la technique de Kawhi est au point en comparaison à celle de LeBron. Clairement, on voit qui est à la salle et qui n’y est pas.”

Boum. Mais la polémique ne s’est pas arrêtée là, car Kyle Kuzma a tweeté ensuite “il faut appeler un chat un chat”. Kuz a immédiatement indiqué que ce message n’avait aucun rapport avec les propos de son coach, mais évidemment le lien a tout de suite été fait sur la toile. Kuzma a ensuite eu une discussion avec LeBron pour régler ce malentendu, et le King aurait demandé aux Lakers de le transférer a indiqué à son coéquipier que la polémique était oubliée. C’est bon, on passe à autre chose.

# Zoom sur une rivalité dans la rivalité : les affrontements Lakers – Clippers à Noël

Cette saison, pour la première fois depuis 1984 et l’arrivée des Clippers à Los Angeles, on peut véritablement parler de rivalité entre ces derniers et les Lakers. Jusqu’ici, ce terme était inapproprié à cause de la grosse différence de succès entre les deux équipes de la Cité des Anges. Les Lakers ont enchaîné les titres et les Finales NBA depuis les années 1960, tandis que les Clippers ont longtemps été synonymes de médiocrité. Et quand les Voiliers ont commencé à vraiment faire du bruit à partir de 2011, c’est la mythique franchise pourpre et or qui a violemment décliné. Aujourd’hui, la dynamique est complètement différente. On a deux équipes qui visent le titre suprême en même temps, dans la même ville, et dans la même salle. La rivalité est donc naturelle, mais elle regorge en plus de nombreuses petites histoires passionnantes qui ajoutent du piment à celle-ci. Sans plus attendre, on fait un zoom sur l’une d’entre elles.

On va rester dans le thème du Christmas Day, avec un petit focus sur les anciens affrontements de Noël entre les Lakers et les Clippers. Parce qu’il n’a pas fallu attendre 2019 pour voir les deux franchises de la Cité des Anges se rentrer dedans un 25 décembre. Dans l’histoire, il y a eu trois autres oppositions en ce jour toujours particulier du calendrier NBA. La première, c’était en 1991, saison où les Clippers ont participé pour la première fois aux Playoffs depuis leur déménagement à Los Angeles. C’était aussi la première saison sans Magic Johnson, qui avait pris sa retraite à peine quelques semaines plus tôt après avoir annoncé au public sa séropositivité. Sur le parquet de la Los Angeles Memorial Sports Arena à l’époque, on avait du James Worthy, du Sam Perkins, du Byron Scott ou encore du A.C. Green côté Lakers. Les Clippers étaient eux composés de Danny Manning, Ron Harper et l’ancien Bad Boy de Detroit James Edwards. Ça a donné un match plutôt défensif, avec des attaques peu en réussite et un score final de 85-75 pour l’équipe pourpre et or. 20 points et 11 rebonds pour Green en sortie de banc, 18 points – 11 rebonds pour Scott, et 14 points pour Big Game James ainsi que pour Sedale Threatt.

Les deux autres affrontements sont bien plus récents. Ça remonte à 2015 et 2016. En 2015, les Clippers étaient encore en mode Lob City avec le trio Chris Paul – Blake Griffin – DeAndre Jordan. En face, les Lakers étaient complètement à la rue, mais genre vraiment. Un bilan de 5 victoires pour 24 défaites au moment de la rencontre, bilan qui deviendra le pire de l’histoire de la franchise à la fin de la campagne. On était dans la toute dernière saison de Kobe Bryant, idole de la Cité des Anges et grand habitué du Christmas Day. Pour son ultime match de Noël, le Black Mamba finira à 12 points dans une défaite 94-84 face à un CP3 au top. Et sans un énorme come-back de LAL dans le quatrième quart-temps (on était à +28 pour les Clippers après 36 minutes), le score aurait pu être bien plus lourd. Mais un an plus tard, les Lakers ont pu prendre leur revanche en faisant une mauvaise surprise à leurs voisins. Profitant des absences de Chris Paul et Blake Griffin, les hommes de Luke Walton ont réussi à prendre le dessus sur les Clips en s’appuyant sur le génie de Nick Young (oui oui), l’apport de Timofey Mozgov et un bel effort collectif. Cette victoire a brisé une série de 11 défaites consécutives face aux Clippers.

# L’instant culture : David Stern, Magic Johnson et le VIH

Aussi énorme par sa superficie qu’importante à travers sa place dans la culture américaine, Los Angeles est une ville vraiment pas comme les autres. Une ville qui a connu beaucoup d’événements marquants et de personnages légendaires dans sa riche histoire. On a ainsi voulu élargir un peu notre rubrique pour s’intéresser à des aspects qui dépassent le cadre du basket, tout en gardant évidemment ce lien avec la balle orange et les deux franchises de la Cité des Anges. Au programme du jour, David Stern, Magic Johnson et le VIH.

Le 1er janvier 2020, la mort de l’ancien commissionnaire David Stern a bouleversé le monde de la NBA. Les hommages et les articles se sont évidemment succédé envers l’architecte de la NBA moderne, celui qui a internationalisé et développé la Grande Ligue pour en faire un véritable phénomène planétaire. Parmi ces hommages, celui de Magic Johnson a résonné d’une manière un peu différente des autres. Car en 1991, quand Johnson a annoncé publiquement sa séropositivité dans une conférence de presse au Forum, David Stern a montré un soutien remarquable à la superstar des Lakers, à une époque où il y avait beaucoup moins de connaissances concernant le VIH et surtout beaucoup plus de craintes, notamment en NBA. Ce soutien sans faille envers Magic et cette volonté de détruire certains mythes autour du virus ont aidé à changer la perception générale par rapport à celui-ci, et ainsi aller de l’avant. De par la popularité et la notoriété du meneur des Showtime Lakers, cette annonce a eu un impact énorme, en particulier sur les personnes atteintes du VIH. Comme l’a indiqué Magic dans son tweet, cela a “changé le monde”.

David Stern was such a history maker. When I announced in 1991 I had HIV, people thought they could get the virus from shaking my hand. When David allowed me to play in the 1992 All Star Game in Orlando and then play for the Olympic Dream Team, we were able to change the world.

— Earvin Magic Johnson (@MagicJohnson) January 1, 2020

L’annonce de Magic Johnson est tombée dix ans après le premier rapport officiel identifiant la maladie du sida, dernier stade du VIH. C’était le 5 juin 1981. Le rapport a été rédigé par Michael Stuart Gottlieb et Joey Weisman – deux médecins basés à Los Angeles – suite à la découverte de cinq cas de pneumocystose chez des hommes homosexuels dans la Cité des Anges. Il a été publié dans la revue hebdomadaire Morbidity and Mortality Weekly Report, par le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies d’Atlanta. On ne parlait pas encore de sida à l’époque, mais les médecins savaient qu’ils étaient face à quelque chose de grave. Cet épisode représente forcément un tournant dans l’histoire de la maladie.

Pour la petite histoire, tragique malheureusement, l’une des plus grandes figures d’Hollywood a appris sa séropositivité exactement trois ans plus tard, le 5 juin 1984. La coïncidence fait flipper. On parle de Rock Hudson, grand acteur américain des années 1950. Il a ensuite annoncé le 25 juillet 1985 qu’il avait le sida, tout en révélant son homosexualité au grand public. Il est la première grande personnalité américaine à avoir annoncé publiquement sa maladie. Comme avec Magic, ce fut un vrai choc et l’impact était grand. Trois jours plus tard, la toute première marche contre le sida a eu lieu à Los Angeles. Rock Hudson est décédé le 2 octobre 1985.

“Gangs of Los Angeles”, c’est la série à suivre pour vivre à fond la grosse bataille de la Cité des Anges entre les Lakers et les Clippers. Sur comme en dehors du terrain, vous saurez tout. On vous donne désormais rendez-vous le vendredi 17 janvier prochain pour la sortie du septième épisode, qui réservera sans aucun doute beaucoup de surprises.