LeBron James dit merci aux Spurs pour sa progression au tir : Pop mérite bien une petite bouteille de vin rouge non ?

Le 26 nov. 2019 à 10:49 par Nicolas Meichel

Source image : NBA League Pass

La nuit dernière, du côté de San Antonio, les Lakers ont enchaîné un huitième succès consécutif. Et comme souvent, LeBron James a réalisé un vrai chantier en terminant avec 33 points et 14 caviars. Mais lors de cette soirée, il a aussi continué à grimper les échelons dans la catégorie des shoots à trois points marqués, lui qui vient de dépasser J.J. Redick et Peja Stojakovic pour atteindre la 18è place all-time. Une ascension qu’il met au crédit de son adversaire du soir. 

LeBron James et les Spurs ont une longue histoire en commun. Le King et la franchise texane ont proposé de très gros affrontements au fur et à mesure des années, avec évidemment ces trois Finales NBA en 2007, 2013 et 2014. Et quand la bande à Gregg Popovich affrontait LeBron, la tactique défensive était assez claire. Ne pas laisser ce monstre physique attaquer la raquette, et l’inciter à shooter de loin, quitte à lui laisser de l’espace. En 2007, lors de la première finale de LeBron avec Cleveland, sa faiblesse au tir et son manque de confiance en son shoot avaient été mis en lumière par les Spurs, et ça avait donné un sweep violent avec un James bien neutralisé (22 points de moyenne à 35,1% au tir dont un terrible 4/20 derrière l’arc). Six années plus tard, lors des retrouvailles, James était un autre animal. Plus expérimenté, plus complet, et surtout plus adroit de loin. Mais malgré tout ça, Pop avait tenté une stratégie similaire, une stratégie presque payante. Pendant une bonne partie de la finale entre Miami et San Antonio, le King avait bien galéré et le doute s’était installé. En fin de compte, LeBron avait réussi à surpasser ses démons jusqu’à planter cinq tirs du parking dans le Game 7, avec en plus le dagger à mi-distance dans les dernières secondes. Et puis en 2014, lors de la raclée infligée par les Spurs au Heat, James était l’un des seuls à surnager en se montrant très chaud au tir (28,2 points de moyenne sur la finale, 57,4% au tir dont 60,0% de loin). Donc clairement, la franchise texane a joué un vrai rôle dans les progrès de LBJ au shoot. Et hier soir, après la nouvelle victoire des Lakers sur le parquet de San Antonio, le Roi a tenu à rendre hommage aux Spurs (via Spectrum Sports).

“Je ne veux pas avoir de faiblesse, comme ça la défense ne peut pas dicter ce que je fais. Les Spurs sont l’une des raisons qui expliquent pourquoi mon jump shot est tellement meilleur aujourd’hui par rapport à mes premières années. Durant les Finales 2007, ils sont passés en dessous de tous les écrans et je ne shootais pas, je n’étais pas à l’aise pour shooter à ce point-là de ma carrière. Donc je leur dis merci pour leur tactique défensive, et je dis merci à beaucoup d’autres équipes que j’ai affrontées.”

Au fil des saisons, LeBron James est devenu un shooteur très correct dans la Grande Ligue. C’est surtout à partir de ses années Miami que le King a commencé à représenter une menace extérieure, avec notamment une saison à plus de 40% de réussite du parking en 2012-13, où il avait terminé MVP au passage. Ses progrès au tir, que ce soit derrière l’arc ou à mi-distance, ont permis à LBJ d’être encore plus indéfendable et surtout moins prévisible. Vu le monstre, la meilleure option pour les défenses face à LeBron est toujours le shoot extérieur, mais on ne peut plus vraiment parler de gros point faible. La preuve, sous le maillot des Lakers cette saison, James tourne à 35,1% de réussite à trois points.

Bien que phénoménal dès son entrée en NBA, LeBron James est arrivé dans la Grande Ligue avec une vraie faiblesse, son tir extérieur. Suite à des échecs retentissants, notamment face aux Spurs, le King a beaucoup bossé sur cet aspect-là du jeu, jusqu’à devenir un shooteur qu’il faut respecter sous peine d’être sanctionné. Encore une preuve de son éthique de travail exemplaire.  

Source texte : Spectrum Sports