Les Rockets ont trouvé leur rythme de croisière : cinq victoires de suite mais attention, y’a du très lourd qui arrive

Le 14 nov. 2019 à 10:48 par Giovanni Marriette

Russell Westbrook
Source image : YouTube

Pour ceux qui ont pu voir le match de la nuit dernière face aux Clippers ? La différence a du, vous aussi, vous choquer. La différence entre les Rockets d’octobre et ceux de novembre, comme si Halloween avait servi de prise de conscience plutôt que de prise de bonbons. Les Rockets ont non seulement trouvé (gardé) leur rythme en attaque, et quel rythme, mais ils ont également compris que les matchs se gagneraient des deux cotés du terrain. Sans blague.

93 points. Voici le maigre nombre de points accordé cette nuit par les Rockets aux Clippers, leur plus petit total de la saison, preuve d’un abattage enfin sérieux en défense pour les hommes de Mike D’Antoni. Une tendance plutôt qu’un one shot, dans le ressenti en tout cas. En même temps, le tout début de saison était telle-ment sale à ce niveau-là qu’il ne pouvait qu’en être autrement. Souvenez-vous le triangle de l’horreur traversé par Houston il y a deux semaines environ, quand les Wizards envoyaient successivement 158 (!), 126 et 123 points dans les gencives des Fusées… Impossible de prétendre à quoique ce soit avec une raquette aussi déchirable qu’un slip bon marché, impossible de gagner plus d’un match sur deux avec des shooteurs adverses laissés aussi ouverts qu’un paquet de Pringle’s une fois votre serviteur passé dans le coin. Remise en question peut-être, retroussage de manches surtout, mais cette nuit les hommes de MDA n’ont eu aucun tracas et n’ont pas de fait de blabla, contrairement à un duo Beverley / Doc Rivers passablement irrité par le jeu tout en vice et en vitesse proposé par Houston. En attaque James Harden a fait du James Harden +++, on en parlait justement ce matin, Russell Westbrook est passé à côté de son match mais peut se le permettre quand le Barbu est dans une telle zone, mais le détonateur et ce des deux côtés du terrain fut cette nuit… Clint Capela. Un Clint Capela dans le dur sur les premiers matchs, qui jouait les gros durs d’ailleurs mais d’une manière absolument contre-productive et qui s’est depuis réveillé afin de produire du Capela game comme on l’aime. Privilégier le pick and roll en attaque, c’est pas comme si t’avais deux des cinq meilleurs passeurs de la Ligue dans ce domaine avec toi, puis balayer tout ce qui ressort du cercle et Dieu sait qu’avec les deux zozos du backcourt il y a du taf. Résultat des courses ? 20 rebonds pour le pivot suisse cette nuit, un… troisième matche consécutif à 20 rebonds d’ailleurs, preuve du réveil de la bête. Et quand Capela va ? On a presque envie de dire que tout va car contrairement à d’autres que l’on ne va quand même pas citer toutes les trente secondes… tout ce que Clint touche se transforme en panier ou presque.

Voilà donc les Rockets à huit victoires en onze matchs, cinq de suite, et installés à une deuxième place à l’Ouest qui correspond assez aux attentes placées en eux cette année. Mais à ceux qui penseraient que la rampe de lancement gérée ces dix derniers jours confère une place au chaud… détrompez-vous, car le programme qui attend Houston sera aussi intéressant que dangereux. Visez plutôt : Pacers, Mavs, Blazers et Heat à domicile, puis des déplacements à Minneapolis, Denver et au Staples Center, pour y affronter à nouveau les Clippers qui auront cette fois-ci retrouvé Paul George. On n’a rien contre les Bulls, les Warriors, les Pels, les Grizzlies, le Thunder ou les Wizards hein, mais on vient quand même de citer une grosse partie de la fange de la ligue sur ce début de saison alors en avant le vrai test, avec cette fois-ci de vraies équipes nourrissant de vraies ambitions.

On a vu cette nuit face à une grosse écurie que le mood faya des Rockets pouvait encore leur permettre de battre n’importe qui et il ne faudrait d’ailleurs pas oublier que le squad de Mike D’Antoni reste avec celui des Bucks et des Nuggets celui qui le moins bougé parmi les favoris, et qu’à ce titre les automatismes sont bien présents, automatismes dont on connait la force les soirs de forte température. Alors… vrai démarrage officiel ou coup de chaud passager ? Pas de panique, on va très vite le savoir.