Preview Rockets – Warriors : on joue à qui défendra le moins bien ?

Le 06 nov. 2019 à 17:44 par Remy Larquetoux

Russell Westbrook James Harden Rockets
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Au programme ce soir, un alléchant Rockets – Warriors. Comme un air de demi-finale de Confér… Non en fait pas du tout. Cette affiche rime plus avec Cirque Pinder qu’autre chose. Quand on observe le début de saison des deux équipes, on remarque qu’aucune d’entre-elles n’a décidé de consacrer ne serait-ce qu’un minimum d’énergie à la défense. C’est une équipe de Golden State décimée qui tentera de jouer un mauvais tour à des Texans toujours en recherche de fond de jeu et de succès.

Oui, on peut vraiment parler de cirque… ou plutôt de mauvaise comédie. Si le bilan des Fusées n’est pas si catastrophique, le jeu proposé est encore un peu brouillon. C’est une caricature de Mike D’Antoni Basketball qui nous est proposée jusqu’ici chaque soir avec comme principal protagoniste James Harden. Si l’arrivée de Russell Westbrook peut excuser le manque de stabilité de l’effectif, les fans sont en droit de se poser certaines questions. Comment une équipe développant un jeu collectif aussi pauvre et une absence d’implication défensive peut prétendre au titre ? Des changements radicaux sont attendus et le MVP 2018 doit commencer par impliquer davantage ses coéquipiers dans les systèmes et dans le vestiaire. Nous connaissons tous ses talents en isolation, mais pour le bien de Houston, il faut qu’il redevienne le patron d’une équipe qui joue de manière collective et surtout qui montre une toute autre implication en défense, comme il y a deux-trois ans. The Beard n’est pas le seul à blâmer, il tourne encore à plus de 36 points de moyenne malgré des pourcentages déjà difficiles à faire remonter, mais il doit être le principal instigateur des Rockets vers la rédemption. Avec quatre victoires et trois défaites dont la fessée infligée par le Heat ce dimanche et l’avant-dernière défense de toute la NBA (123,1 points accordés à l’adversaire chaque soir), Space City n’a pas encore trouvé la bonne formule dans ce début de saison.

Côte Warriors, on se dirige très tranquillement vers une saison où le tank sera le principal moyen de transport des néo-franciscains. En effet, scénario catastrophe pour les Warriors qui, en l’espace de six matchs officiels, ont perdu sur blessure et/ou départ Kevin Durant, Stephen Curry Klay Thompson et Andre Iguodala, soit les principaux hommes de la réussite de Golden State ces dernières années. Ajoutant à cela la petite blessure de Draymond Green et l’absence de D’Angelo Russell et nous nous retrouvons avec une équipe des Warriors ressemblant plus à son annexe de Santa Cruz en G League. Si le rookie Eric Paschall s’est transformé en Chris Webber le temps d’une soirée, il en faudra beaucoup plus pour ne pas se faire rouster sur les 75 matchs restants pour les Dubs. Steve Kerr avance dans le brouillard et le but maintenant va être de développer ces jeunes qui ont cependant l’air d’en vouloir, même si parfois il faudra serrer les fesses. La défense n’a pas beaucoup progressé depuis la pré-saison mais, petit exploit, les derniers finalistes restent un rang devant Houston au classement des défenses avec 120,4 points concédés de moyenne. Courage aux fans des Warriors, enfin de ce qu’il en reste plutôt.

Rendez-vous à 1h30 du matin si vous en avez le courage pour suivre cette rencontre entre Rockets et Warriors. Si Steve Kerr, Eric Paschall et ses copains voudront bien figurer malgré le tank garé devant le Toyota Center, Mike D’Antoni va devoir montrer du mieux face à un adversaire beaucoup plus faible. Victoire obligatoire donc après celle de Memphis il y a deux jours, histoire lancer un semblant de série. On ne vous en voudra pas si vous préférez vous refaire un de leurs derniers affrontements de Playoffs pour voir du vrai basket.