J.J. Redick ne pourra jamais oublier cette fin de Game 7 : Kawhi Leonard lui envoie son plus beau câlin de loin

Le 19 sept. 2019 à 12:30 par Etienne Razimbaud

J.J. Redick
Source image : YouTube/Uniterrupted

Comme beaucoup de sports, le basket peut parfois être cruel. Perdre un Game 7 sur un tir au buzzer en est l’exemple parfait. Ça fait mal et c’est dur à digérer mais il faut savoir s’en relever comme l’explique J.J. Redick qui fait encore des cauchemars des rebonds interminables du shoot de Kawhi Leonard sur le cercle du panier de la Scotiabank Arena.

J.J. Redick n’est plus un joueur des Sixers puisqu’il a décidé de rejoindre New Orleans où un rôle de sixième homme l’attend derrière la paire Jrue Holiday – Lonzo Ball. Le sniper âgé de 35 ans ne sera resté que deux saisons à Philly mais il y avait fait son trou et les fans comme les joueurs l’aimaient énormément à l’instar de Joel Embiid. Entre 2017 et 2019, l’arrière a vécu de belle choses en Pennsylvanie avec l’explosion du jeune duo formé par le Process et Ben Simmons qui les a menés jusqu’en demi-finale de Conférence contre les Toronto Raptors au mois de mai dernier. Une superbe série qui s’est terminée sur un Game 7 au Canada. Inutile d’en dire plus, tout le monde se souvient de la fin de ce match avec le shoot assassin de Kawhi Leonard. La balle a mis tellement de temps à rentrer dans l’arceau qu’on avait l’impression que l’action se passait au ralenti et Jean-Jacques s’est justement confié sur ce moment auprès de notre confrère Zach Lowe d’ESPN.

“J’étais sur le banc à ce moment-là et j’avais l’angle de vue idéal car dès que la balle a été mise en jeu, j’ai marché le long de la ligne de fond. J’avais une vue directe sur l’action. Ma mémoire me joue peut-être des tours mais je crois que j’avais les bras croisés. Je regardais le ballon rebondir sur le cercle, puis il est rentré dedans, et je ne suis plus certain de ma réaction immédiate. J’étais juste choqué. Une part de vous a envie de quitter le terrain et de frapper un mur. L’autre partie se met à la place des Raptors et aimerait rendre hommage à ceux face à qui on a joué sept matchs. Donc je suis resté, et j’ai discuté avec Kyle Lowry, Marc Gasol, Kawhi Leonard, Danny Green et tous ces gars. Je leur ai souhaité bonne chance, pour le titre, et je suis parti. Quand je suis rentré au vestiaire j’ai senti l’émotion. Evidemment, j’étais aussi très ému. Joel a commencé à pleurer. Ce sont des moments qu’on n’oublie pas. De la même façon qu’on n’oublie pas ce shoot, on n’oublie pas les moments qui suivent. On ne peut simplement pas oublier car c’est de l’émotion brute.”

Les larmes du Process nous ont tous marqué. Voir l’un des plus gros trashtalkers de la Ligue pleurer, ça fait forcement bizarre. En tant que fan de basket, voir un tel shoot est juste fou. Mais si on se met du côté des fans de la franchise ou même si on essaye de se mettre à la place des joueurs, le sentiment doit être horrible. Tout s’écroule en quelques secondes, les rêves de titre s’envolent et vous devez rentrer chez vous car l’heure des vacances a sonné. Pour les joueurs, ce moment restera gravé à jamais, qu’ils soient encore aux Sixers ou non. Il faut réussi à s’en servir pour travailler plus et avoir encore plus envie de gagner pour ne plus jamais revivre un moment comme ça. Cette année encore, J.J. Redick sera entouré de jeunes talents prodigieux. Le projet sera de faire les Playoffs et de progresser au maximum pour rêver plus grand plus tard. Mais à son âge, pas sûr qu’il se rapprochera plus près des Finales NBA un jour.

Sacré Kawhi Leonard, en plus de mettre au régime ses adversaires (poke Joel Embiid), il rend triste tout le monde. Pour J.J. Redick, ce moment est marqué au fer rouge, il doit maintenant passer à autre chose pour vivre pleinement sa nouvelle aventure en Louisiane.

Source texte : ESPN via Yahoo Sports