Nicolas Batum termine son Mondial sur une bonne note : Batman a sonné la révolte quand les Bleus étaient dans le dur

Le 15 sept. 2019 à 13:13 par Nicolas Meichel

Source image : Canal+ Sport

Suite à sa performance dans la défaite en demi-finale contre l’Argentine, Nicolas Batum a pris très cher. Des critiques, voire même des insultes, ont fusé sur les réseaux sociaux. Mais aujourd’hui, c’est bien Batman qui a été l’un des grands artisans de la victoire face à l’Australie, qui permet aux Bleus de retourner en France avec une belle médaille de bronze autour du cou.

Ce match contre l’Australie ne calmera sans doute pas ceux qui se sont lâchés sur Nicolas Batum après la grosse déception contre l’Argentine vendredi. Mais au moins, l’ailier des Hornets a répondu en leader ce matin dans le match pour la troisième place entre la France et l’Australie. Et heureusement qu’il était là Batman car sans lui, on serait probablement à la place du con à l’heure actuelle. Pas étranger aux critiques, habitué même, Nico a véritablement sonné la révolte en deuxième mi-temps, quand les hommes de Vincent Collet étaient au fond du trou face à des Boomers qui se voyaient déjà sur le podium de la Coupe du Monde. Dans les -15 au milieu de troisième quart-temps, on était tous un peu KO, avec la très désagréable impression de revivre le scénario d’il y a deux jours contre l’Argentine. Mais contrairement à la demi-finale, le match a tourné avec, au milieu de ce renversement de situation, un Batum dans tous les bons coups. Du scoring, du playmaking, de la défense, de la détermination, du leadership. Bref, le visage du Nico qu’on aime, le Nico qui prend ses responsabilités et qui pèse dans tous les secteurs du jeu avec sa polyvalence qui le caractérise. Mais ce qu’on retient surtout, c’est l’intensité déployée et le bordel qu’il a foutu dans le jeu australien, avec ses fautes offensives et autres pertes de balle provoquées. Il a fait du Joe Ingles à Joe Ingles, il a bâché Aron Baynes, il a agacé les Boomers, retournant ainsi la physionomie du match.

Alors oui, le come-back des Bleus et la victoire finale de la France contre l’Australie a évidemment été possible grâce à un gros effort collectif. On ne revient pas d’un déficit de 15 points avec un seul joueur. Nando De Colo et Vincent Poirier ont notamment été très importants, sans oublier évidemment Andrew Albicy dans le money time ou encore Evan Fournier qui a toujours continué à tenter malgré un match vraiment pas facile pour lui au niveau de la réussite offensive. Mais celui qui a tout déclenché, c’est vraiment Nicolas Batum. On l’a vu dans son regard, Batman ne voulait pas quitter cette Coupe du Monde sur un nouveau match raté contre l’Australie. Il ne voulait pas quitter la Chine avec l’impression d’avoir complètement foiré la fin de la compétition. Cette révolte, elle n’est jamais venue contre l’Argentine mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais. Avec ses neuf points, trois rebonds, six caviars et trois interceptions à 3/7 au tir, Nico n’a pas forcément enflammé les stats mais alors niveau impact en deuxième période, bonjour. Sur ce match-là, Batum a temporairement fermé quelques bouches, et on peut dire qu’il a terminé son Mondial sur une bonne note après la catastrophe de vendredi. Forcément, ce n’est pas la médaille qu’il voulait, mais c’est une médaille quand même, la deuxième en Coupe du Monde après le bronze décroché en Espagne il y a cinq ans.

En étant l’un des leaders du groupe France dans cette compétition à travers sa grande expérience sous le maillot bleu, Nicolas Batum ne pouvait pas rester sur sa terrible performance contre l’Argentine, qui symbolisait un peu la déroute des Frenchies en demi-finale. Là, il a parfaitement réagi en réalisant une grande deuxième mi-temps qui a aidé la bande de Vincent Collet à décrocher le bronze. Les critiques ne vont pas s’envoler comme par magie, mais Nico a fait le taf aujourd’hui.