Chris Paul légèrement chahuté dans son rôle de président du NBPA : très étrange, le mec a pourtant tout de l’employé modèle, ah bah non

Le 16 juil. 2019 à 12:42 par Julien Dubois

Chris Paul
Source image : NBA League Pass

La NBA est un mille-feuilles administratif et joueurs et patrons doivent s’entendre sur les règles du jeu d’un point de vue business. Depuis 2013, c’est Chris Paul qui préside la NBPA, National Basketball Players Association. Son récent transfert du côté de la meilleure franchise de l’Oklahoma, a fait parlé, et pas forcément en bien.

Ça casse du sucre sur le dos du meneur dans les couloirs des vestiaires de NBA. Chris Paul est surpayé par ci, Chris Paul s’est fait défoncé par Rondo par là… mais surtout Chris Paul sélectionne ses combats dans le CBA. Épaulé par LeBron James et Melo dans les négociations, le meneur au numéro 3 s’est notamment attardé sur les joueurs d’expérience qui voyaient leur salaires être plafonnés au cas où ils ne peuvent pas signer le supermax. Bizarre que ce soient des mecs qui ont signé des contrats max l’année d’après qui aient instauré ça non? Le nouveau système instauré par les négociations permettait de signer un plus gros contrat dit “max” qui se rapprochait du supermax, pile poil ce dont LeBron avait besoin pour aller à LA quoi. C’est Ethan Sherwood Strauss de The Athletic qui rapporte l’info comme quoi CP3 ne serait pas très populaire comme Prési ‘, très étonnant tiens :

“Le règne de CP3 n’est pas très apprécié chez la classe populaire de NBA. Des joueurs à travers la Ligue ont bien rigolé quand le Président de la NBPA et son contrat énorme ont été tradé au Thunder, en pleine reconstruction, pour Russell Westbrook. Pourquoi ? Parce que le régime instauré par Paul n’est pas vu comme au service de l’intérêt commun et particulièrement de l’intérêt de la classe moyenne et inférieure. “Ils ne défendent les intérêts que des joueurs max et supermax” déclare même un vétéran à propos de Paul et compagnie.”

Il ne fait pas l’unanimité le CP3, c’est le moins que l’on puisse dire. Comme dans tout business, les intérêts divergents de chacun amènent à des décisions prises contre l’intérêt collectif. En l’occurrence la situation est un peu paradoxale : le syndicat des joueurs devrait faire bloc face aux patrons de franchises qui, eux, n’ont clairement pas les mêmes intérêts mais, au lieu de cela, les joueurs se désunissent et se tirent dessus. La NBA devient ici profondément politique et on remarque à quel point les choses sont plus compliquées que de simplement élire un représentant et se dire que tout ira bien. Les joueurs les plus connus et les plus talentueux tirent en fait les ficelles de la Ligue, au détriment des plus petits gars qui, ne sont pas à plaindre évidemment, mais sont beaucoup plus objets du système qu’acteurs à part entière. Entre ça, la pression médiatiques et les enjeux de sponsoring, on se rend compte que la NBA n’est pas qu’un gros show hyper spectaculaire à regarder comme on pourrait le croire en surface. C’est pas tout ça mais c’est compliqué le business, allez aspirine et on retourne se mater un replay, parce que le plus kiffant c’est quand ils jouent, pas quand ils comptent leur argent.

Dure période pour Chris Paul qui, au niveau sportif comme extra-sportif, se retrouve pris dans une tempête d’échecs. Quel avenir pour lui ? On risque certainement de le voir dans un trade dans les semaines à venir mais une chose est sûre : loin de nous l’envie de le plaindre, lui qui touchera 40 millions par an pendant encore trois ans.


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