Klay Thompson apprend en direct qu’il n’est pas dans les All-NBA Teams : vu le seum, on tient sûrement le MVP des Finales

Le 24 mai 2019 à 16:48 par Arthur Baudin

Hier soir et comme chaque année, la Ligue a dévoilé la composition des trois All-NBA Teams. Elle sont chacune composées de 5 joueurs, méritants au vu de leurs saisons. Au même titre qu’une sélection pour le All-Star Game, cela suscite beaucoup de débats et s’il y a des heureux, certains déchantent également. Klay Thompson a eu beaucoup de mal à cacher sa déception.

Cette année, les sélections pour les All-NBA Teams n’ont pas particulièrement fait l’objet de scandales ou d’injustices. Malheureusement pour Klay, il n’apparaît même pas dans la troisième équipe où figurent sur le backcourt Russel Westbrook et Kemba Walker. Pour Brodie, c’est plutôt mérité malgré la rouste mangée en Playoffs, une saison en triple-double reste une performance colossale. Entre le Splash Bro et Cardiac Kemba, le choix s’est sûrement basé sur les statistiques puisque Kemba Walker n’a pas réussi à emmener Charlotte en Playoffs. Néanmoins, il a produit sur la saison régulière une moyenne de 25,6 points, 4,4 rebonds, 5,9 assists et 1,2 steal pour 35 minutes sur le parquet. Il n’est donc pas honteux de le retrouver dans la troisième sélection. Le Californien s’est quant à lui “contenté” de 21,5 points, 3,8 rebonds et 2,4 assists en 34 minutes de jeu. Une belle ligne également quand on sait qu’il est entouré de 4 potentiels All-Stars. De plus, cette année Klay a égalé un record, celui de rentrer dix trois points de suite dont un 7/7 dans le troisième quart-temps. Il n’a d’ailleurs pas fait que l’égaler puisqu’il a aussi détrôné son pote Steph avec quatorze tirs du parking en un seul match, quelle équipe de dégénérés…

Justement interviewé quelques minutes après la sortie de ces sélections, Thompson d’habitude calme et décontracté a eu l’air choqué quand le journaliste lui apprend qu’il n’est pas récompensé. Encore plus quand on lui dit que Kemba Walker l’est, voici ses propos accordés à ESPN :

“Je ne suis pas dedans ? Elles sont sorties ? Je veux bien dire que c’est beau, mais quand on participe à 5 finales d’affilées… Je les respecte, mais la plupart de ces gars n’ont pas fait cela. Ce n’est pas comme si nous étions l’une des meilleures équipes de tous les temps mais ce n’est pas grave. Je préfère remporter un championnat que d’être dans une troisième équipe NBA.”

S’il semble frustré, c’est compréhensible tant l’argent du contrat d’un joueur peut dépendre de ces sélections. Au moment de négocier avec la franchise, les clauses peuvent contenir des requis, par exemple être dans ces équipes. C’est un peu un gage de performance qui garantit que l’investissement des Warriors est fait sur un élément qui reste bon au fil des années, histoire de ne pas balancer son fric pour un Nicolas Batum joueur qui n’apparaît pas comme rentable compte tenu de sa saison. Au lieu de pouvoir re-signer un contrat avec les Warriors de 221 millions $ sur 5 ans, il ne sera éligible “qu’à” un salaire de 191 millions $. Soit une perte de 30 millions $ pour un nom qui n’apparaît pas dans une liste. Mais bon la gâchette préfère avoir la possession jouer un quatrième titre, et ça se comprend. C’est limite dangereux pour ses futurs adversaires que de mettre en colère un type comme Klay.  Il s’est donc exprimé toujours aux micros d’ESPN sur le fait que ce sont des médias qui sélectionnent les joueurs :

“C’est ce que c’est. Je ne peux pas le changer ni le contrôler. Est-ce que je pense qu’il y a beaucoup d’arrières meilleurs que moi en NBA ? Non, mais c’est la raison pour laquelle nous ne sommes pas encore en vacances.”

Elle n’a pas l’air facile à avaler la pilule pour notre ami californien. Le problème, c’est que la NBA vient de créer une bombe à retardement, qui va sûrement exploser pendant les Finales. Mauvaise nouvelles pour les Bucks/Raptors. Quand il va taper son propre record de tirs des sept mètres en un match, on va parler créole.