Poignant : le jour où Derrick Rose a appris qu’il était transféré de Chicago à New York, la réaction du meneur

Le 14 avr. 2019 à 11:12 par Bastien Fontanieu

L’objectif de la semaine ? Il est clairement de nous faire craquer émotionnellement. Entre la retraite de Dirk, celle de Wade et les hommages dans tous les sens, on prend cher au niveau du coeur. Autant en remettre une couche, avec ces images concernant un certain Derrick Rose…

C’était un des événements attendus cette semaine. La sortie du documentaire dédié à l’ex-meneur incroyable des Bulls, ‘Pooh, the Derrick Rose Story‘. Un retour complet sur le chemin de galère traversé par D-Rose, de ses premières années dans les rues malfamées de Chicago à son arrivée en NBA, puis son retour en forme, mais aussi ses moments de doutes, ses complications, bref ce qui fait que la carrière de Derrick est une des plus bouleversantes de l’histoire de la Ligue. Et justement, dans l’extrait ci-dessus, on peut voir à quel point l’ancienne égérie d’Adidas est passée par tous les états. Nous sommes en 2016, Rose est toujours chez les Bulls mais une page se tourne dans la franchise de l’Illinois. Noah, Boozer, Deng, tous les copains de la clique mythique de 2011 sont soit partis, soit dubitatifs autour de Jimmy Butler, soit sur le départ. Il faut que ça bouge à Chicago, ce groupe a touché son plafond et il ne pourra plus rejouer comme avant. Un des premiers dominos qui va tomber est Derrick, puisque ce dernier va être transféré à New York. Les Knicks, dirigés alors par Phil Jackson et voulant faire un splash sur le marché, vont récupérer le MVP de 2011 en espérant l’avoir au top de sa forme. Mais pour un garçon comme Rose, qui vient de traverser la plus dure des épreuves de sa vie en touchant le ciel puis en tombant dans les abysses, la nouvelle tombe comme un coup de massue sur la nuque. On parle de Derrick Rose, un kid formé à Chicago, la dureté de Chitown, comme il le dit dans cette vidéo. C’est Chicago qui a fait de moi ce que je suis, et quel bonhomme quand on dézoome un minimum tout en mettant de côté les statistiques. Quelle abnégation, maintenant qu’on sait ce qui s’est passé par la suite.

Le départ chez les Knicks donc, puis un essai à Cleveland, et ce point d’exclamation en plein automne, qui voit Derrick littéralement quitter les Cavs et contempler sa retraite. Comment, un joueur aussi doué et capable, peut-il en venir à de telles idées sombres ? Qui sommes-nous, pour savoir vraiment ce qu’il pense, alors qu’on ne sait qu’une poussière de ce que Rose a traversé ? Un essai chez les Timberwolves servira de dernier fait d’arme, pense-t-on. Quelques mois plus tard, Dédé va venir nous claquer 50 points dans un math de saison régulière, les larmes coulent abondamment pendant que ses coéquipiers se jettent sur lui. Oui, les montagnes russes vécues par D-Rose sont all-time. Et ces images nous le rappellent bien. Mais elles doivent aussi nous sensibiliser sur l’aspect business que représente la NBA, dans son quotidien et sa façon de fonctionner. Les joueurs le savent, un transfert peut avoir lieu quasiment n’importe quand, ce sont les managers qui font circuler les hommes. Des athlètes, certes, mais aussi des anciens enfants, des personnes attachées à leur quartier, à leur ville, à leur famille, les enfants qu’ils éduquent dans un certain cadre, les proches qu’ils rassemblent dans un véritable cocon. Comme on l’avait vu récemment avec Isaiah Thomas transféré par Boston à Cleveland, ces images de joueurs apprenant leur départ en direct sont poignantes. Pour certains, ce sera une étape de plus dans un cadre professionnel aussi tumultueux que luxurieux. Pour d’autres, ce sera un véritable déchirement, nettement plus qu’un pauvre maillot supplémentaire à porter. Derrick, on le savait, allait être bouleversé par un transfert des Bulls. Voir sa réaction ne fait que nous le confirmer.


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