Kevin Durant MVP du All-Star Game 2019 : le break c’est pour les autres, le mec veut juste scorer, gagner, scorer et gagner

Le 18 févr. 2019 à 07:01 par Giovanni Marriette

Quatre fois quatre ne font pas un 4×4, LeBron James a coaché les Cavs, Yao Ming est grand, les oeufs sont meilleurs quand ils viennent de la ferme… et Kevin Durant est toujours présent dans les grands rendez-vous. Il est des vérités qui demeurent implacables, et cette nuit certaines d’entre-elles ont encre été confirmées. Car oui, on s’est bel et bien fait une omelette devant ce match.

Ce All-Star Game made in Charlotte avait beau démarré sur un rythme très grec, il se sera terminé comme un paquet de matchs en antenne nationale : par un festival de Monsieur Kevin Durant. Rien à secouer des strass, pas venu pour trier les haricots ni pour déconner avec les copains, l’ailier double-champion et double-MVP des Finales en titre est simplement passé par la Caroline du Nord pour faire ce qu’il sait faire le mieux, planter du bucket, gagner un match et repartir avec un trophée. Chaussé comme une Pink Lady, le Snake avait tranquillement commencé à chauffer dès l’entame lorsque tout le monde laissait scorer tout le monde, mais c’est évidemment dans le dernier quart qu’il a laissé parler son talent offensif. Dans la tronche d’un Joel Embiid bien peu inspiré de l’avoir défié, d’un Giannis qui aurait fait un beau MVP s’il avait gagné le match ou encore d’un Steph Curry pas forcément concerné par la défense, KD a ainsi enfilé trois perles de suite du parking histoire de faire un écart définitif et de prouver qu’il restait le mec le plus indéfendable de la Ligue, de surcroît dans un match où l’intensité défensive laisse à désirer, pour rester poli.

31 points à 10/15 au tir dont 6/9 du parking et 5/5 aux lancers depuis quand y’a des lancers dans un ASG d’ailleurs, 7 rebonds, 2 passes, 2 contres et 1 steal en 25 minutes

A tout juste 30 ans Kevin Durant peut donc ajouter un nouveau trophée à une collection qui ne pourra qu’attiser encore un peu plus la rage de ses nombreux haters. Rookie de l’année en 2008, 10 fois All-Star dont deux fois MVP, 4 fois meilleur marqueur de la Ligue, traître de l’année en 2016, co-MVP de la Ligue en 2014 avec sa maman, deux fois champion NBA, deux fois MVP des finales, venez chercher le collectionneur. Pas demain d’ailleurs que la razzia du garçon le plus controversé de NBA devrait s’arrêter, les Warriors étant à ce jour largement les mieux armés pour aller chercher une bague qui serait synonyme de three-peat historique pour KD et ses potes. En pleine force de l’âge, sûr de ses forces et pas décidé à laisser la nouvelle génération lui marcher sur les pompes, KD demeure ce killer que pas grand monde ne respecte en ville mais que tout le monde redoute sur un parquet. Le match d’hier en est une nouvelle preuve, car All-Star Game ou pas le mec n’est pas là pour rigoler mais bien pour inscrire son nom à toutes les pages possibles du grand livre de la NBA.

Nouvelle victoire pour Canard, et un accomplissement de plus pour un homme qui marque son époque chaque jour un peu plus que la veille. Défense, pas défense, sérieux ou pas sérieux, le mec ne bouge pas d’un iota. Scorer, gagner, scorer, gagner, scorer, gagner.