Flashback Dirk Nowitzki : le All-Star Game 2002, la première étoile du Wunderkind
Le 17 févr. 2019 à 12:40 par Alexandre Taupin
La nuit prochaine, Dirk Nowitzki sera sur le terrain du Spectrum Center pour participer à son quatorzième All-Star Game, l’occasion de se remémorer les premiers pas de la star des Mavs au match des étoiles. C’était en 2002, à Philly.
En 2002, les médias NBA ont de quoi faire avec la domination des Lakers sur la ligue et le retour aux affaires de Michael Jordan chez les Wizards. Pourtant, un jeune allemand commence à faire sérieusement son trou du côté du Texas. Son nom ? Dirk Nowitzki. Alors que Tony Parker et Pau Gasol découvrent à peine la ligue américaine, le “Wunderkind” en est à sa quatrième saison et il sort déjà les gros chiffres : 23,4 points, 9,9 rebonds tout en shootant à presque 40% de loin, le Dirk est lancé. Pas assez cependant pour obtenir le vote des fans qui lui préfèrent Tim Duncan et Kevin Garnett, accessoirement les deux futurs MVP de la ligue (2002-2003 pour Timmy et 2004 pour KG). Pas grave pour l’ailier-fort qui est choisi par les coachs en même temps que son coéquipier Steve Nash, l’autre leader qui a aidé les Mavs à posséder le second bilan de la NBA au moment d’arriver à Philadelphie.
Et le match dans tout ça ? 12 points, 8 rebonds en 24 minutes de temps de jeu. Du propre et rien de trop flashy, il faut dire qu’il y avait déjà de quoi faire sur le terrain avec les Kobe, Jordan et Iverson. L’histoire se rappellera que c’est sur une passe dans le dos de Gary Payton que Dirk Nowitzki marquera son premier panier en tant que All-Star, deux premiers points qui seront suivis par cent-onze autres durant ces treize sélections. 113 points en treize matchs, il faut dire que “The Blond Bomber” n’a jamais été trop porté sur le côté festif du match étoilé. Il ne dépassera qu’une fois les treize points et sa légendaire adresse du parking restera au Texas à chaque All-Star Game (23% à 7/31 en carrière). Son premier match au milieu des stars de la ligue lui aura au moins permis d’avoir la meilleure place pour assister au show offert par ses coéquipiers et adversaires. Kobe Bryant (31 points) de retour dans sa Philly natale, mais conspué à chaque ballon (lui reprocherait-on d’avoir pris le titre aux Sixers quelques mois plus tôt ?), est en feu pour faire face à son idole MJ qui est à côté de ses pompes ce jour-là. 8 points à 4/13 pour “His Airness” et un dunk manqué en contre-attaque qui lui vaudra les moqueries de quelques fans. Tim Duncan, lui, n’est pas du genre à passer à côté d’un bon tomar et c’est Dikembe Mutombo qui va l’apprendre à ses dépens. L’action du match reviendra malgré tout à un autre furax du scoring en la personne de Tracy McGrady, qui va nous sortir sa célèbre passe pour lui-même. Parti de la ligne des trois points, il lance la balle de la main gauche contre la planche avant de la récupérer en plein air et de la dunker avec la droite ! Et qui sera juste en-dessous pour voir ce prodige ? Ce bon vieux… enfin jeune Dirk.
Nowitzki n’aura peut-être jamais enflammé un All-Star Game comme ont pu le faire d’autres par des dunks survitaminés mais, par sa longévité et son talent, il aura gagné le respect d’une ligue qui l’honore désormais en l’invitant, fait unique, à la grande messe annuelle alors qu’il n’a été choisi ni par les votes ni par les coachs. Un droit acquis à travers vingt-et-une saison d’efforts, de travail et de titres, individuels comme collectifs. Alors profitons juste une dernière fois de ce génie de la balle orange qui nous aura fait rêver toute notre jeunesse et qui aura rendu un grand, grand service au basket européen. Et ce n’est pas Luka Doncic qui dira le contraire.