L’élite de la Conférence Est monte d’un cran : une course à l’armement, pour des Playoffs XXL

Le 08 févr. 2019 à 11:44 par Bastien Fontanieu

Conférence Est
Source image : montage nba league pass

Cette semaine, dans la Conférence Est, ce sont plusieurs grosses équipes du haut de tableau qui se sont montrées agressives sur le marché. Une véritable course à l’armement, en vue des futurs Playoffs qui promettent d’être explosifs…

S’il devait y avoir une scène pour décrire la fameuse expression anything you can do, I can do better (tout ce que tu peux faire, regarde à quel point je peux le faire encore mieux pour les galériens), on prendrait probablement cette semaine complète de trade deadline en NBA, à l’Est. En l’espace de quelques jours, ce sont trois équipes de l’élite qui ont pris le stylo et ont décidé d’envoyer un message pointu à la concurrence. Boston ? Malheureusement non, mais pas forcément un mal pour autant. Confiant en son effectif et son potentiel au printemps, Danny Ainge a décidé de ne rien toucher, laissant Brad Stevens se démerder avec un groupe ultra-talentueux. On verra ce que ces Celtics donneront une fois les choses sérieuses commencées, mais pas de mouvement finalement dans la grande maison verte. Par contre, autour du Massachusetts… oh boy. De Philadelphie à Toronto en passant par Milwaukee, chacun y est allé de son gros, très gros coup de poing sur la table. Des transferts majeurs, réalisés en un claquement de doigts, pour tenter de renverser l’échiquier et montrer que les pronostics de début de saison ne seront pas aussi assurés que prévu. Retour sur ces moves qui, demain comme dans quelques semaines, promettront des analyses et des conséquences monumentales dans la Conférence Est.

# Les Sixers passent en mode Big Four

En récupérant Tobias Harris dans un deal avec les Clippers, la hype a évidemment été réservée à Philadelphie ces dernières heures. On parle quand même, au buzzer, de l’ajout d’un joueur niveau All-Star, et qui pourrait être la troisième ou quatrième option offensive de la franchise de Pennsylvanie…! Brett Brown va avoir du pain sur la planche, mais en terme de cinq majeur pur, le quintet suivant a fait trembler les observateurs de l’Est sans qu’une seule minute ne soit encore jouée entre eux : Simmons, Redick, Butler, Harris et Embiid. De la polyvalence, du shooting, de la défense, de l’expérience, c’en est trop. Et même quand on pensait que ce serait terminé, le management de Philly a trouvé le moyen de rajouter James Ennis et Jonathon Simmons au vestiaire. Le message est clair. Si Jimmy Butler et Tobias Harris refusent de prolonger en voyant la détermination montrée par leur management, il ne faudra pas faire chier. Résultats attendus sur cette deuxième partie de saison, et évidemment en Playoffs où le côté Big Four pourrait et devrait faire la différence côté Sixers.

# Encore plus d’options à Milwaukee

Vous trouviez les Bucks déjà extrêmement chiants à défendre ? Watch this. Alors qu’on pensait voir les Bucks rester les mains dans les poches, en ne touchant à rien dans l’effectif de Mike Budenholzer, les décisionnaires du Wisconsin ont eu le culot de tenter un transfert qui booste leur niveau de talent global… sans toucher à la rotation de leur coach. De la magie noire, tout simplement. Dehors, Jason Smith qui ne servait pas tellement et Stanley Johnson qui venait de poser ses valises, bonjour, Nikola Mirotic et son poignet de rêve. Le système Bud avec des monstres de pénétration comme Giannis, Brogdon ou Bledsoe avait besoin de shooteurs comme Brook Lopez ou Tony Snell. Voilà maintenant un sniper supplémentaire qui viendra booster le banc, Mirotic pouvant également jouer au poste comme Khris Middleton. Il faut tout simplement se dire ceci : les Pelicans avaient besoin de Nikola en titulaire l’an dernier pour faire le push en Playoffs, Milwaukee va pouvoir l’utiliser… en sortie de banc. Et au cas où ça capoute avec l’Espagnol, tu auras toujours Ersan Ilyasova pour faire le taf. Une cerise en or sur un gâteau déjà bien fat, tout en haut du classement de la Conférence Est.

# Blockbuster côté Raptors

Ce n’est peut-être pas le meilleur joueur qui a été transféré à l’Est, quand on regarde les saisons de chacun, mais c’est bien le joueur le plus accompli qui a été prié de rejoindre Toronto. Marc Gasol chez les Raptors, paye ton coup de poker de la part de Masai Ujiri. Le boss de la franchise canadienne ne pouvait concevoir une trade deadline avec Milwaukee et Philadelphie agressifs, sans qu’il fasse le moindre mouvement. Résultat, ce sont quelques pièces précieuses du banc qui ont été priées de rejoindre Memphis, en échange d’un pivot de niveau All-Star, et qui va pouvoir jouer dans un effectif bourré de talents. On se demandait justement si Toronto pouvait aller loin sans un véritable trio étoilé, certains remettant même en question le duo entre Kawhi et Lowry. La réponse a été donnée par le management des Raptors, qui créent aujourd’hui un effectif lourdingue sur tous les aspects du jeu. Bonus ? Paye ton texto envoyé à Leonard, qui sera agent-libre cet été. On ne te laisse pas dans la merde, regarde ton GM bosser et tu seras ravi de pouvoir te la péter en mai.

Difficile de savoir qui a été le grand gagnant de cette trade deadline, dans le haut de la Conférence Est. Les fans ? Très certainement. Les Playoffs 2019 ? Aussi. Mais une chose est sûre, aujourd’hui : deux équipes parmi Boston, Milwaukee, Philadelphie et Toronto n’iront pas en finale de conférence. Et ça va faire très mal au niveau des conséquences…