Les Lakers étrillés à Indiana, 136-94 : la plus grosse défaite en carrière pour LeBron, tout simplement

Le 06 févr. 2019 à 04:04 par Bastien Fontanieu

Lakers lebron
Source image : NBA League Pass

En déplacement chez les Pacers cette nuit, les Lakers ont vécu une soirée cauchemardesque. Un point d’exclamation sur leur situation récente, symbolisé par la plus grosse défaite en carrière de LeBron. 

Voilà ce qui arrive quand on se fout de la gueule du monde. Voilà ce qui se passe, de manière totalement compréhensible, quand on marchande la moitié de son effectif et que les informations deviennent disponibles auprès du grand public. Que les Lakers veuillent récupérer Anthony Davis avec une détermination rare ? Tout aussi compréhensible. Après tout, on parle d’un des 5 meilleurs joueurs au monde, un homme qui, en portant le maillot de Los Angeles, enverrait la franchise dans les potentiels candidats au titre dès la saison prochaine. Mais en montrant autant de hâte, en affichant autant d’entrain et quelque part de dédain pour le reste de l’effectif, Magic Johnson, Rob Pelinka, LeBron James et Rich Paul (autant dire les choses clairement) se sont mis à dos ce qu’il y avait de plus cher : l’équipe. Et cela s’est ressenti plus que jamais cette nuit, à Indianapolis, dans un match qui n’en était finalement pas un. Le retour de Lance Stephenson dans son ancienne maison, un moment sympathique mais complètement défoncé par le no-show des visiteurs, qui avaient un comportement collectif à vomir. Aucun soutien sur les rotations, joueurs par terre qui ne se font pas aider, punchlines du public dès qu’un joueur autre que LeBron allait aux lancers, autant dire que ce mardi soir était le trou le plus profond dans lequel ces Lakers pouvaient creuser, et les Pacers ont pris un malin plaisir à les y conserver. En back-to-back, après avoir durement bataillé la veille à New Orleans, Darren Collison et ses boys ont fait le nécessaire : profiter du chaos californien à domicile, et prolonger leur beau redressement après la triste blessure de Victor Oladipo.

On pourrait donc parler pendant des heures du record à trois-points d’Indiana à domicile, des crêpes monstrueusement sucrées offertes par la Boulangerie Turner, les 7 joueurs à plus de 10 points dont Bojan Bogdanovic qui se régalait des espaces laissées en face, mais à quoi bon ? Les Pacers auront droit à leur petit papier personnel, on les laissera de côté pour aujourd’hui. En fait, c’est limite s’il n’y avait rien de très… surprenant, en voyant un tel non-professionnalisme de la part des Lakers. Compte-tenu du contexte, de la pression depuis plusieurs jours, du brouhaha médiatique, du nombre de joueurs intégrés dans un potentiel deal, comment être étonné ? On observe souvent la NBA de loin, sur notre téloche ou notre écran d’ordinateur, en considérant ces athlètes comme des pions interchangeables. Mais mauvaise nouvelle pour LeBron, la vie c’est pas un Carrefour Market. Et si le King arrivera potentiellement à ses fins en obtenant précisément ce qu’il désire, le message envoyé par l’effectif complet de Los Angeles cette nuit était clair. Ne nous prenez pas pour des prunes, on ne va pas se faire malmener ainsi et se pointer à la salle avec le smile, en donnant le meilleur de nous-même. Dans une ambiance glauque sur le banc, avec des fans en délire à l’arrière et des gueules de trois kilomètres de long en survêtement violet, les Lakers ont subi leur plus grosse défaite de l’histoire dans le cadre de leur rivalité avec les Pacers. Et pour LeBron ? Trois fois rien, juste la plus large défaite de toute sa carrière. Actions, conséquences. Et si le King n’est pas tenu responsable en premier, il suffisait de voir la distance créée entre les joueurs sur le banc pour comprendre à qui ce message sportif était destiné.

Le prochain match des Lakers ? Rien de spécial, l’équipe de Luke Walton devra se déplacer à Boston pour y jouer les Celtics ce jeudi. La meilleure des réponses se fait sur le terrain, mais à l’heure actuelle on a juste envie de poser la question suivante : qui sera en tenue après demain, pour porter le maillot de Los Angeles…? Merci.