Les Spurs offrent le plus gros choke de la nuit à Philadelphie : de +8 à -2 au buzzer en 150 secondes

Le 24 janv. 2019 à 05:32 par Bastien Fontanieu

Spurs
Source image : Montage NBA League Pass

En déplacement à Philadelphie cette nuit, les Spurs avaient le match entre leurs mains… et puis pouf. Un bon vieux choke des familles, pour finalement laisser les Sixers l’emporter au finish. Bravo les gars.

Chassez le naturel, et il revient au galop ? C’est ça l’expression ? Pour une franchise qui se situe dans la région des cow-boys et du rodéo, ça fait tâche. San Antonio était en visite chez les Sixers ce mercredi, un match très attendu et qui était nourri par les belles performances des deux côtés. Si Marco Belinelli était le premier à vouloir assassiner son ancienne franchise à coup de gros shoots de loin, DeMar DeRozan n’était pas bien loin avec ses 26 points, et tout un tas de contributeurs rendant cette potentielle victoire “à la Spurs” : 17 points pour Gay, 13 pour un LaMarcus limité, 15 pour White, 14 pour Forbes, 17 pour Mills et donc 16 pour l’Italien, la répartition des richesses façon Popovich en somme. Une méthode qui semblait porter ses fruits cette nuit puisque les Spurs arrivaient à prendre les commandes de la rencontre, en seconde mi-temps. Privés de Jimmy Butler en face, les Sixers n’arrivaient pas à tenir le rythme sur 48 minutes, et on sentait la muraille de Brett Brown exploser sous les assauts répétés des visiteurs. Une défaite qui se profilait, un peu chiante, surtout que Joel Embiid n’était pas prévu sur le terrain et le monstre envoyait un 33-19 de Minitel sur la prune des intérieurs texans. Pauvre petit pivot, qui voyait Belinelli rentrer une flèche terriblement culottée dans le corner droit, avec l’intégralité du corps en Y et le poignet qui vise à peine le panier. C’est à ce moment précis que tout va basculer. Le score ?

120 à 112 pour les Spurs, 2 minutes et 46 secondes à jouer.

Temps-mort, sale ambiance au Wells Fargo Center. Rien de fait, rien d’acté, mais normalement tu perds ça peinard. Et bien non. Les Spurs ne vont tout simplement plus marquer un seul point de la partie, pendant que Philadelphie va enchaîner les miracles. Un gros shoot de Landry Shamet, suivi par une même bombe de J.J Redick. Et pour aider les snipers à faire leur boulot ? Il faut des stops défensifs remarquables, ce que Wilson Chandler et compagnie vont imposer en empêchant DeRozan de trouver le moindre spot confortable. De Corey Brewer à Ben Simmons en passant par Embiid, tout Philadelphie pousse pour faire chuter San Antonio et le camion finit par se renverser dans les ultimes secondes. Dépassé par les événements, Gregg Popovich rend les armes devant son ancien assistant Brett Brown, l’accolade est marrante et à la fois troublante. L’impression de ne pas avoir vu Pop nous choke ça aussi sévèrement depuis quelques temps, l’impression aussi que ces Spurs auraient dû finir le boulot 99 fois sur 100. Dommage pour eux, le centième scénario était en leur défaveur et les Sixers en ont bien profité. C’est d’ailleurs un nouveau beau succès qui tombe dans leur bilan, eux qui sont récemment allés s’imposer à Indianapolis et ont tabassé les Rockets sans regarder dans le rétroviseur. Jimmy Butler ou pas, la cité de l’amour fraternel suit son Ben Simmons chéri et un Joel Embiid qui domine des deux côtés. En suivant cette méthode, les Sixers ont de quoi avoir le torse bombé.

Pan-pan, cul-cul, la punition du jour est pour les Spurs qui vont donc devoir se coltiner la corvée la plus connue : écrire 82 fois “je ne ferai pas comme Chris Paul” pour bien apprendre leur leçon. On ne choke plus comme ça les gars, ça suffit !


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