Début de saison historique pour Joel Embiid : si au bout de 30 matchs t’as pas 800 points et 400 rebonds, t’as raté ta vie

Le 17 déc. 2018 à 10:36 par Clément Mathieu

Joel Embiid
source image : YouTube/NBA

Oui oui, vous avez bien lu le titre. Inutile d’appeler l’ophtalmo, ces chiffres sont totalement vérifiés par nos soins. En 30 matchs, le monstre camerounais a compilé 800 points et 400 rebonds. Même en l’écrivant ça parait surréaliste en fait. Et on rappelle que son rôle ne lui plait pas depuis l’arrivé de Jimmy Butler. Qu’est ce que ce serait s’il était content du coup…

Les Sixers sont en train de réaliser une super saison. Et l’évolution de Joel Embiid en est peut-être la plus grande cause. Alors on parle d’évolution pour ne pas commencer à balancer des gros mots à tout va dès le début de l’article. Parce que passer de joueur le plus fragile de la Ligue à un de ceux qui jouent le plus de minutes en NBA, c’est quand même p***** d’impressionnant. Cette statistique seule prouve que l’on a affaire à un nouveau joueur cette année. Désormais, Jojo ne loupe plus les back-to-backs, joue 35 minutes par match, et peut donc se permettre de faire l’amour aux pivots de la Ligue tous les deux jours à peu près. Ça maintient en forme mine de rien. Les derniers joueurs à avoir atteint les 800 puntos et 400 boards lors de leurs 30 premiers matchs de saison régulière sont : Shaquille O’Neal en 2000, Moses Malone deux fois en 81 et 82 et Kareem Abdul Jabbar en 77. On appelle ça être en très bonne compagnie. Vous connaissez le point commun entre tous ces “petits” gars ? Ils ont tous été MVP et champions NBA. Ils ont amassé tellement de récompenses que leurs appartements sont remplis de cheminées en fait. Autant vous dire, qu’à seulement 24 ans et avec uniquement une véritable saison dans les pattes, Joel Embiid est promis à un avenir ensoleillé.

Il y a deux jours, le pivot des Sixers a compilé 40 points et 21 rebonds face au fantôme de Myles Turner. Mais la victoire n’était pas au bout. On vous parle de ce match car il est rare que Jojo ne fasse pas gagner son équipe. Normalement, lorsqu’il est performant, c’est tout l’état de Pennsylvanie qui commence à filocher. Ce qui arrive souvent cette année, vu ses moyennes de 27 points et 13,5 rebonds tout de même. Et c’est bien là le plus important. Les stats ne sont bonnes qu’à accompagner des titres de toute façon. Et force est de constater que les hommes de Brett Brown sont en train de réaliser un départ canon. 20 victoires pour 11 défaites, tous à bord du train de la hype les amis ! Philadelphie n’avait pas réussi un tel début d’exercice depuis la saison 2000-01 et une accession en finale. L’équipe que nous sommes en train d’observer, a le potentiel pour remplacer l’empreinte du cul de LeBron sur le trône de l’Est par la sienne. Ben Simmons – Jimmy Butler – Joel Embiid forment un des meilleurs big three de la Ligue. Pour l’instant, les trois sont encore en phase d’adaptation, quand ils seront prêts, il y a des chances pour qu’ils roulent sur toute la Conférence.

Encore faut il que l’alchimie soit bonne. On ne se fait pas de souci du coté du meneur australien, le mec est un taiseux et ne cherche de toute façon pas à marquer. Par contre, Jojo, avec sa grande gueule, a récemment déclaré qu’il était mécontent de son rôle depuis l’arrivé de Jimmy Butler. C’est un peu con de dire une chose pareille alors que ce dernier est free agent cet été. Si Buckets se casse en juillet, les Sixers auront perdu Robert Covington et Dario Saric pour rien. Surtout que les 800 points et 400 rebonds de Jojo prouvent bien, que si son rôle a peut-être changé, il dispose néanmoins de toujours autant de ballons pour scorer. Contrairement à Jimmy Butler d’ailleurs. Il a été prouvé que l’ancien protégé de Thibodeau est un pur casse-couilles certes, cependant, lorsqu’il est sur le terrain, l’équipe d’Elton Brand a un bilan de dix victoires pour seulement trois défaites. Le mec ne touche pas beaucoup la gonfle en plus. Ce qui ne l’empêche pas d’être d’une efficacité remarquable. 49% au tir, 41% à trois points, qui a dit qu’il ne savait pas shooter ? Attention à l’entente entre les deux. Ils ne sont pas vraiment connus pour leur timidité. S’ils commencent à se clasher, ça risque de partir en eau de boudin assez vite, et ce n’est pas comme ça que l’on peut espérer taper Boston ou Toronto.

S’il y a bien une zone d’ombre au tableau pour les Sixers de Joel Embiid, c’est bien le résultat des rencontres face aux grosses teams de l’Est. Aucune victoire pour l’instant contre les Raptors, les Bucks ou les Celtics, ça fait mauvais genre. Heureusement, hier soir, les hommes de Brett Brown ont enfin battus les Cavs, qui sont les favoris de la Conférence d’après Tristan Thompson. On peut donc pousser un grand ouf de soulagement.

Source texte : ESPN