James Harden claque une énorme perf, encore : les Rockets perdent un match, encore, et on se pose des questions, encore

Le 29 nov. 2018 à 05:19 par Giovanni Marriette

Francis Cabrel
Source image : memegen

On attendait une réaction des Rockets après une série peu glorieuse de trois défaites consécutives. Il fallait pour cela faire face aux Mavs, sérieusement si possible car les voisins texans étaient pour leur part lancés sur un tout autre genre de série. Caramba encore raté, ça commence à faire beaucoup pour Houston…

Le premier à probablement vouloir faire passer un sacré message cette nuit ? James Harden. Après une perf aussi épique qu’inutile lundi soir contre les Wizards, le MVP voulait surtout montrer qu’il était capable de coupler son immense talent à une victoire, une victoire que les Rockets cherchent désespérément depuis maintenant une semaine. Petit détail non-négligeable, il y avait encore cette nuit un sacré morceau en face, vainqueur récemment du Jazz, des Warriors, des Celtics, des Nets ou encore du Thunder. Pô mal. Les Mavericks de Dallas en épouvantail hivernal à l’Ouest ? On arrive en courant et les Rockets n’avaient en tout cas pas la tâche facile cette nuit. Une impression rapidement confirmée par les premiers ballons joués au Toyota Center, les hommes de Rick Carlisle surfant sur la vague d’un poupon slovène de plus en plus à l’aise chez les cain-ri. Les joues roses de Porcinet mais le killer instinct d’Uma Thurman dans Kill Bill, Luka Doncic va inonder la première mi-temps de son talent, poussant le vice jusqu’à trouer de la ficelle au buzzer de la première mi-temps pour donner… 18 points d’avance aux Mavs. Dix-huit. On vous avait prévenu, ça joue dans le Texas et c’est même à Dallas que ça joue le mieux cette saison, poke les Spurs. Luka Bae en première mi-temps, et le second unit en deuxième, voilà les principales forces des Mavs cette nuit. Car une fois la bourrasque Doncic passée, c’est la connexion Devin Harris / J.J. Barea qui prendra le relai. Non, cette phrase ne vient pas tout droit d’un article publié il y a quelques années. 20 points pour la brioche, à 5/6 du parking du passé, puis 13 points et 12 passes pour le Portoricain le plus chétif du continent, les deux hommes recevant également le renfort de l’homme sandwich Maxi Kleber ainsi que celui des vaillants Powell et Finney-Smith. Beaucoup trop pour des Rockets revenus sur leurs talons en début de dernier quart-temps mais finalement transpercés par la profondeur de banc de leurs visiteurs du soir.

La profondeur de banc ? Évidemment le problème numéro un de Mike D’Antoni en l’absence de Chris Paul. Parce que, sérieusement, quand tes deux options préférentielles de la second unit se nomment Danuel House Jr. et Gary Clark, deux réflexes s’imposent. Le premier ? Checker qui sont ces gens, pourquoi ce O à la place du I dans le prénom du premier, puis dans un second temps se faire beaucoup de souci pour ces Rockets 2018-19. Ramenez-nous Melo mode activé, tant on peine finalement à comprendre comment ces gens n’ont pas pu s’entendre, tant la place du futur Hall Of Famer semblait finalement logique dans ce roster. Un banc bien trop faible voire inexistant donc, et un starting five forcément à la peine à force de devoir taper des nuits à rallonge. Eric Gordon met ses points, très bien. Cint Capela continue de grandir, c’est cool. P.J. Tucker a quatre poumons et trois paires de balls, on sait on sait. Et James Harden ? James Harden continue son festival, James Harden continue d’être un foutu génie, mais James Harden ne pourra pas s’en sortir si seul. Tel un Garou criant sa peine il y a quinze ans, le MVP 2018 se retrouve aujourd’hui obligé de taper des clinics chaque soir, sauf que son talent ne suffit même plus à faire gagner son équipe. Les stats de Ramesse cette nuit ? 25 points, 11 rebonds, 17 passes, 6 steals, 8 balles perdues. Un putain de fourre-tout, un match globalement génial, mais toujours ce sentiment que ça ne suffit pas, toujours ce sentiment de fatigue en fin de match après avoir été au centre de 95% des possessions de son équipe. Allô Chris Paul, l’état d’urgence est déclaré, merci de vous pointer en tenue et au pas de course…

Une nouvelle démo du barbu, mais une quatrième défaite de suite pour les finalistes de conférence 2018, qui glissent inexorablement au classement en attendant les jours meilleurs. Quel début de saison bizarre, on a bien du mal à s’y retrouver.

stats Rockets stats Mavs


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