Les Bucks écrasent les Warriors chez eux (134-111) dans un duel au sommet ! Eric Bledsoe fait bouffer la toque de chef à Curry

Grosse rencontre cette nuit entre le premier de la Conférence Ouest et le deuxième de la Conférence Est, les Warriors recevaient les Bucks. Le double champion en titre s’est finalement bien fait marcher dessus et encaisse une logique seconde défaite devant un public frustré, visiblement trop habitué aux récitals tous les soirs. Quoi, on dit des récitaux ?

Duel de titans cette nuit entre les deux meilleures équipes à 3-points de la Ligue et on s’attendait à un feu d’artifice qui ne décolla finalement jamais. Trop maladroits, les joueurs ont dû s’employer pour trouver une alternative et les hommes de Mike Budenholzer en ont trouvé une toute simple : passer par la raquette. Privés de Draymond Green, les Warriors pensaient pouvoir équilibrer le starting five en associant Damian Jones et Kevon Looney dans la raquette mais on ne remplace pas un boule dogue de luxe par un chihuahua de rue. Car si la force de frappe offensive des champions ne dépend absolument pas de l’ailier-fort, la défense dépend apparemment entièrement de lui puisque Milwaukee a parfaitement su exploiter les failles de Golden State, à savoir faire défendre Stephen Curry. Le meneur est dans une saison de tous les records, mais hier soir il a très vite été ennuyé par les fautes à force de défendre sur Eric Bledsoe qui lui a fait l’amour toute la soirée. Mini LeBron finit la rencontre avec 26 points, 4 rebonds et 6 assists, à 83% au tir. Bien suivi par Giannis Antetokounmpo (24 points) et Malcolm Brogdon (20 points), le fils de Terry Rozier a mis au supplice la défense des Dubs bien trop obsédés par le Greek Freak. Ne trouvant pas la mire du parking, les Bucks ont tout simplement écrasé leurs adversaires dans la peinture pour verrouiller une bien belle victoire dès la fin du troisième quart-temps. On a même eu droit à sept minutes de garbage time devant les quelques fans finissant leurs hot-dogs dans les rangées de l’Oracle Arena.

Giannis (24 PTS, 9 REB) and Eric Bledsoe (26 PTS, 6 AST) paced the @Bucks as they took down the Warriors!#FearTheDeer pic.twitter.com/Pl4dPov2p0

— NBA on TNT (@NBAonTNT) November 9, 2018

La défaite des Warriors est logique et ne souffre d’aucune contestation, tant la performance des hommes de Mike Budenholzer est belle. Disciplinés et appliqués, les Bucks ont survolé la rencontre et désamorcé la force nucléaire de la Baie, forçant ainsi Stephen Curry et Kevin Durant à shooter à 11/29, avec seulement un seul petit tir du parking et une balade en laisse avec le backcourt adverse. L’autre Splash Brother a fait tout ce qu’il a pu pour maintenir en vie son équipe mais il était bien trop seul pour empêcher la première contre-performance de Chef Curry de la saison, en grosse difficulté quand Draymond Green n’est pas là pour guider le jeu et soulager la défense des bonhommes en jaune. Les Warriors n’ont jamais autant semblé dépendants de leur chien de garde et Steve Kerr ne prendra peut-être pas tout son temps pour le faire revenir, sans oublier de mentionner une revalorisation salariale parce que là, c’est flagrant. On a beau disposer des meilleurs attaquants de la NBA, dans une Ligue se voulant de plus en plus portée vers l’attaque, le basket se joue également avec sa défense et Milwaukee l’a bien compris. Coach Bud a totalement métamorphosé cette jeune équipe en un seul été, le collectif est déjà huilé, la défense en place, les rôles parfaitement distribués et voilà que les Bucks se permettent d’aller fesser le champion en titre chez lui avec la manière. Une victoire nette et sans bavure qui leur permet de continuer la suite de leur road-trip avec un peu plus de confiance car ils ont maintenant une certitude concernant le Freak, il n’est pas tout seul et avec une telle performance collective, les Warriors ne seront pas les seuls à se faire fouetter le cucul.

Deuxième défaite de la saison pour les Golden State Warriors qui se sont magistralement vautré devant leur public, tout en envoyant un message flatteur à Draymond Green qui a dû se sentir très désiré. Pas dit que sa seule présence aurait changé quelque chose néanmoins, tant Eric Bledsoe avait le couteau entre les dents. Chapeau, promener un double MVP en laisse, ça n’arrive pas tous les soirs. 

“This is what happens when I don’t play.” pic.twitter.com/MWPtB19e0v

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