Vince Carter ne veut pas gratter de bague avant sa retraite : “Je viens d’une ère où ça ne se faisait pas”

Le 04 août 2018 à 09:03 par Bastien Fontanieu

vince carter
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En apprenant la signature de Vince Carter à Atlanta en cette fin de mois de juillet, nombreux sont ceux qui se sont demandés pourquoi la légende vivante souhaitait terminer sa carrière ainsi : well, Vinsanity a donné sa réponse cette semaine.

WTF. Voilà, probablement, les trois lettres qu’on a dû le plus voir suite à l’annonce de Vince, qui décidait de rejoindre l’équipe des Hawks. Après une saison particulièrement bien tankée en Géorgie et des perspectives qui n’annoncent rien d’autre qu’une future dernière place du classement l’année prochaine, la franchise d’Atlanta ne pensait pas forcément voir un gars comme Carter accepter leur offre, mais ce dernier a hoché de la tête avec le sourire. Pourquoi ? Dans quel but ? Comment l’ailier peut-il accepter de passer des Kings aux Hawks (burp), sachant qu’il pourrait ajouter une potentielle bague à son incroyable carrière ? C’est justement cet ensemble de questions, posées par de nombreux observateurs, qui s’est retrouvé à l’opposé de la pensée dominant l’esprit de Carter actuellement. Gratter une bague en bout de banc, sans prendre de véritable plaisir quotidien, ce n’est pas forcément ce qui fait kiffer Vinsanity. Bon, vous nous direz, enchaîner les défaites avec les Hawks et obtenir un temps de jeu moyen, ce n’est pas non plus ce qui va lui filer une trique maximale. Mais c’est là que le vétéran se démarque de nombreux athlètes et de la pensée généralement partagée. Rendre sa fin de carrière ‘productive’ ou ‘la plus victorieuse possible’ n’est pas en haut de ses priorités. Soulever un trophée de champion en signant à la bourre chez un contender, non plus. Carter l’a réaffirmé auprès de Ian Begley, reporter chez ESPN.

“Je viens d’une ère où ça ne se faisait pas. Et c’est toujours ancré en moi. Mais soyons clairs, je n’ai aucun problème avec la façon dont les choses se font aujourd’hui. Ce n’est juste pas dans ma façon de faire. […] Je veux toujours jouer, quelles que soient les minutes disponibles, je les veux.”

La passion du ballon orange, tout simplement. Dans quel genre d’équipe jouant le titre Vince peut taper dans les 15 à 20 minutes de jeu par soir ? Et dans quel genre d’équipe peut-il transmettre son savoir aux plus jeunes, sachant que les vrais contenders sont généralement composés de darons déjà expérimentés ? Et dans quelle franchise peut-il effectuer une transition peinard vers le monde de la télévision et du commentaire, comme il l’a laissé entendre pendant la dernière Summer League de Las Vegas ? Réalisons tout de même ceci : Carter jouait quasiment 18 minutes par soir l’an dernier, à 41 ans. Et quand on voit des gars comme Manu Ginobili (20 minutes par soir) ou Dirk Nowitzki (24 minutes par soir) taper dans les mêmes hauteurs à la quarantaine, on peut comprendre Vince et ses mollets toujours en feu. Les deux légendes citées à l’instant sont restées dans la même franchise, ce qui leur permet d’obtenir des faveurs de leur entraîneur au niveau de leur temps de jeu. Malheureusement, Carter n’a pas cette chance et il doit trouver les équipes dans lesquelles il peut se rapprocher du plus grand total de minutes disponibles. Autant dire qu’à Atlanta, vu la concurrence sur les ailes et le projet de défaites prévu la saison prochaine, il y aura un paquet de munitions à choper.

Chacun sa manière de faire en fin de carrière, Vince a décidé de s’en cogner concernant les histoires de titre : tant qu’il est bien dans ses pompes, que demande le peuple ?

Source : ESPN