Paul George ne doute de rien, ni de son corps, ni de sa team : maintenant il faut confirmer les promesses

Le 03 août 2018 à 14:11 par Fabien Passard

Paul George
Source image : capture d'écran ESPN

Présent au mini-camp de Team USA, Paul George a affiché un excellent niveau et une forme étincelante malgré les pépins physiques qu’il a soignés sitôt la saison terminée. De bon augure pour le Thunder, surtout à l’écoute des paroles fortes prononcées par PG envers sa “fraternité”.

En grand prince, Paul George a épargné les nerfs des fans du Thunder et rendu l’été bien plus léger que le printemps ne l’était dans l’Oklahoma. Invité par Russell Westbrook pour rendre officiel ce qu’on attendait depuis quelques jours, le All-Star a décidé de prolonger l’expérience de la vie en plein cœur des États-Unis de quatre années. Un soulagement pour Sam Presti et son staff (Russ West en tête), dont le travail de sape pour convaincre le natif de Palmdale que la vie c’était mieux ici qu’en Californie a fini par payer. Le coût ? 137 millions de dollars. Bien moins douloureux que ne l’étaient les 28 patates par an de Melo. Une fois le côté contractuel passé et la direction que prend la franchise plus claire, il convient de s’intéresser à la forme du garçon, qui a subi deux petites opérations en mai, au bras droit et au genou gauche. C’est que Paul George a 28 ans tout de même, la table d’opérations risque d’être à l’ordre du jour de plus en plus souvent. Arthroscopie du genou et aspiration de sang dans le coude étaient au programme de Playoff P, sitôt la (courte) campagne de postseason terminée. Ça fait au moins une excuse pour expliquer l’élimination face au Jazz au premier tour (4-2). Le principal intéressé en a expliqué un peu plus sur ses bobos à Tim Bontemps, du Washington Post.

“J’avais une énorme poche, 18 à 20 onces de sang (soit 1/2 litre), au niveau du coude, donc j’ai dû subir une aspiration. J’ai dû faire avec ça pendant quasiment toute la saison. C’était très frustrant pour tirer et jouer. Pour être capable de tirer de nouveau, de pouvoir avoir confiance en mon tir, pour ne pas avoir ça à l’esprit, jouer libéré sur le terrain, je dois aller de l’avant.” […] Le genou va bien, mais il y a encore du chemin à faire. On dirait que je vais bien, mais je continue de travailler sur certaines choses pour avoir totalement confiance en ma jambe. Il me reste encore un peu de chemin, mais il n’y a pas de douleur, ça ne gonfle pas. Il n’y a rien qui me préoccupe. Je ne suis simplement pas encore au niveau auquel je dois être. Je joue sans contraintes. Il faut juste avancer, étape par étape, et progresser. J’essaie juste d’être prêt pour le training camp qui arrive.”

Un début de mois d’août autant rassurant que ne l’a été le début du mois de juillet donc pour les fans du Thunder, qui pourront compter sur la deuxième gâchette de l’effectif pour se régler comme du papier à musique au training camp de septembre. Car on parlait d’excuses pour rigoler mais jouer avec 50 cl de sang bloqués dans ton coude… Wow. Et, si le corps va, l’esprit aussi. Paul George en a profité pour en dire plus sur les raisons qui l’ont poussé à rester à OKC et à bailler L.A. Et le moins qu’on puisse dire, c’est chapeau les gars, vous lui avez bien retourné le cerveau, même s’il n’a pas oublié sa franchise de cœur pour autant.

“Mes sentiments pour les Lakers restent les mêmes. J’aime la franchise, j’aime son histoire, j’aime son héritage. Mais être autour de Sam Presti, autour de Russ, autour du coach (Billy Donovan), d’Andre (Roberson), de Steven (Adams)… J’ai gagné une fraternité. […] Je leur ai donné un an. Je n’aurais donné qu’un an à ce groupe si ça ne me convenait pas. Je suis allé à la guerre, je me suis battu, nous avons fait les Playoffs, nous étions en chasse, et nous sommes restés ensemble tout au long de l’année, et vous n’entendiez jamais d’agitation, peu importe comment nous jouions, dans le vestiaire. Nous avons construit une vraie fraternité ici, et je ne voulais pas perdre ça. […] Russ et moi, nous savons que j’ai décidé de rester parce que je sais ce que nous avons et je connais ce que nous devons améliorer. Nous sommes tous les deux prêts à barrer le navire, à guider l’équipe. Nous savons ce qu’il faut faire. Nous avons été ensemble, l’un autour de l’autre, nous travaillons l’un avec l’autre, nous construisons une alchimie.”

Du PG-13 tout beau, tout neuf, tout motivé : que demande le peuple d’Oklahoma City ? Un peu plus de matchs en mai peut-être, voire même en juin soyons fous. Avec un Dennis Schröder en back-up de Mr Triple-Double, un Mr Brique qui a fait ses valises ou encore un Jerami Grant qui a prolongé, l’avenir est bien plus dégagé dans le ciel des Bleus. Ça tombe bien, les deux capitaines ne sont pas près de lâcher la barre.

La bonne saison statistique de Paul George l’année dernière a été bien vite oubliée tant les résultats collectifs n’ont pas été à la hauteur des espérances provoquées par la formation de la superteam l’été dernier. Allez, on a tous envie de croire que Billy Donovan saura trouver un équilibre collectif autour de ses deux monstres. Objectif demi-finales de Conf’, après on verra.

Source texte : Washington Post


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