Nerlens Noel est prêt à se refaire une image à OKC : énergie en sortie de banc, hustle et défense
Le 10 juil. 2018 à 03:22 par Bastien Fontanieu
Après quasiment deux saisons compliquées à Dallas et un transfert estimé comme celui de la dernière chance, Nerlens Noel débarque chez le Thunder avec de fermes intentions : il faut se défoncer pour se faire à nouveau apprécier.
Sacré Nerlens. Et dire qu’il aurait pu et dû devenir le pivot du turfu chez les Mavs, récupéré par Dallas un sombre soir glacial. Malheureusement pour lui, pour la franchise texane et pour tous ceux qui avaient misé gros sur cette union, c’est peu dire si Noel aura été glauque pour Dirk Nowitzki et compagnie. Des pépins physiques, des embrouilles contractuelles, un sérieux reprochable auprès de Rick Carlisle et le tout en disparaissant totalement de la circulation, le phénomène de la saison rookie à Philadelphie semblait à des années lumières de ce qu’on voyait cette année. Allez, 4 points et 6 rebonds de moyenne, avec un contre et une interception ici ou là ? Mais pas le même impact qu’avant, et surtout aucun rythme pour un joueur qui n’était que deux ou trois orteils dans les plans des Mavs. Résultat, en étant agent-libre cet été, Nerlens pensait toucher un beau pactole mais sa sortie de piste l’a poussé dans la case des gratteurs de contrats d’un an et le Thunder s’est jeté sur l’occasion. En manque de talent à l’intérieur derrière Steven Adams, la franchise d’Oklahoma City a tendu la main à Noel et ce dernier a décidé de tout donner dans cette opportunité pour se refaire. Interviewé à Las Vegas, le joueur a dit tout ce qu’il fallait et n’a pas cherché à montrer le moindre signe de crainte ou d’appréhension. On est là pour bosser, et pour de bon.
Vous savez, je veux juste être sur le terrain et me donner comme je l’ai toujours fait. Je veux m’accomplir en tant que joueur que je sais pouvoir être, surtout dans un environnement qui me va aussi bien. Avec tous ces joueurs athlétiques et les pièces qu’on a dans l’équipe. […] Je pense que je vais avoir le rôle de celui qui sort du banc et donne toute son énergie, ce que je suis, pour tenter de changer une rencontre. Je sais que je vais aussi peut-être jouer avec Steven (Adams), on en a parlé avec Coach Donovan. Et Jerami (Grant) avec qui j’étais à Philadelphie, quand on jouait ensemble on avait une des 10 meilleures défenses de toute la NBA, donc cela montre aussi que Sam Presti sait ce qu’il faisait et comprend les pièces qu’il doit mettre ensemble.
En sortie de banc, Nerlens pourrait en effet créer une paire assez sensationnelle avec Jerami Grant, d’un point de vue athlétique. Anciens coéquipiers chez les Sixers, les deux marsupiaux ont l’option kamikaze intégrée dans le casque et n’hésitent pas à mettre la tête là où personne ne met un orteil, ce qui convient parfaitement au Thunder. On sait qu’offensivement la franchise d’OKC n’aura aucun véritable problème vu le talent qui est présent dans l’effectif, mais c’est la régularité défensive de cette team qui faisait parfois criser les fans tout au long de la saison dernière. Parfois irrespirable, parfois open-bar, la muraille de Billy Donovan sera contente de pouvoir compter sur un soldat comme Noel, qui connaît parfaitement son rôle. Ce sera surtout intéressant, pour Nerlens, de se refaire une image dans une franchise qui cartonne. Car l’équation est bien là pour l’ancien joueur de Kentucky. Totalement éjecté du circuit des pivots à fort potentiel, Noel sera le premier à bénéficier des résultats d’OKC s’il cartonne en sortie de banc. De l’intensité, de l’énergie, de la disponibilité pour tout le groupe et un dossier parfaitement rempli pour l’été 2019, les 12 prochains mois seront cruciaux pour la carrière de Double-N. Il connaît le chemin, c’est à lui de le traverser sans faire les conneries du passé.
Le banc du Thunder sera ravi de pouvoir envoyer un gars comme Nerlens Noel dans la fosse, quand Steven Adams se reposera un minimum. Vu le talent montré par l’intérieur lors de ses débuts à Philly, il n’y aura rien d’étonnant si NN cartonne dans l’environnement d’OKC : the floor is yours.
Source : Jessica Camerato
