Klay Thompson, l’indestructible : seulement 21 matchs ratés en carrière, aucun en Playoffs, bonjour l’Iron Man !

Le 06 juin 2018 à 16:34 par Nicolas Meichel

Klay Thompson
Source image : Youtube/NBA

S’il n’est pas le joueur le plus flashy ni le plus expressif de Golden State, Klay Thompson représente une pièce cruciale dans l’équilibre des Warriors. Quand il n’est pas là, c’est un véritable two-way player qui manque aux Dubs. Heureusement pour eux, l’autre Splash Brother est l’un des mecs les plus durables de la NBA. Et il le prouve encore une fois dans ces Finales face aux Cavaliers.

Les chiffres ne mentent pas. Depuis son arrivée dans la Ligue en 2011, Klay Thompson n’a pas beaucoup visité l’infirmerie des Warriors. Sept saisons, 537 matchs joués sur 558, soit seulement 21 rencontres manquées au total. Parmi ces 21 rencontres, il y en a eu neuf cette année. En effet, à cause d’une fracture du pouce subie au milieu du mois de mars, l’arrière de Golden State a raté plus de deux semaines de compétition, une première pour lui dans sa carrière. Voici donc sa pire expérience en NBA d’un point de vue blessure, ce qui a de quoi faire rager beaucoup de monde dans la Ligue (coucou Derrick). Et en Playoffs, c’est carrément du 100%. 100 rencontres disputées en six campagnes, aucun forfait. Un véritable Iron Man ! La disponibilité d’un joueur est une qualité souvent sous-estimée, car on a tendance à prendre pour acquis la présence de celui-ci. Mais des mecs comme Klay Thompson, il n’y en a pas des masses dans la Grande Ligue. Cette incroyable durabilité est également l’une des raisons qui expliquent la domination des Dubs ces dernières saisons. La franchise de la Bay Area a toujours pu compter sur lui et quand on voit ce qu’il apporte des deux côtés du terrain, c’est presque du pain bénit. On parle d’un gars qui est capable de prendre feu à tout moment en attaque tout en étant un excellent défenseur. Avec sa précision de sniper et sa capacité à bouger sans ballon, il représente une menace constante pour les adversaires. Tout ça dans la discrétion qui le caractérise si bien et qui permet au collectif de tourner à plein régime. Sans aucun doute, il est essentiel au système de Golden State.

“Klay est un spécimen physique. Pour pouvoir jouer plus de 40 minutes en Playoffs, des deux côtés du terrain chaque soir, il faut une incroyable résistance et une incroyable endurance. C’est une machine.”

Ces mots du coach Steve Kerr, prononcés en conférence de presse vendredi dernier, résument parfaitement la situation actuelle. Lors des deux premiers matchs des Finales NBA contre Cleveland, Klay Thompson a une nouvelle fois montré son côté dur à cuire, son côte warrior. Touché à la jambe suite à un tacle glissé signé Gérard au début du Game 1, le Splash Bro a serré les dents pour sortir une prestation de haut niveau. Dans le Game 2 ? Rebelote, ce qui lui a valu des louanges de la part de son pote Draymond Green. Cette capacité à toujours répondre présent, peu importe les circonstances, peu importe la douleur, elle inspire toute l’équipe. Mais d’où vient-elle ? Déjà, il y a évidemment l’aspect mental qui rentre en jeu. Lorsque vous êtes le fils de Mychal Thompson, qui a évolué chez les Lakers de Magic Johnson à la fin des années 1980, c’est-à-dire une époque où le basket était bien plus hardcore qu’aujourd’hui, il y a des chances que vous développiez des qualités de résistance bien au-dessus de la moyenne. A l’heure où le repos des joueurs en saison régulière est plus que jamais à la mode, Klay possède lui cet état d’esprit old-school. Et puis Thompson, c’est aussi un gars qui a joué au Foot US dans ses jeunes années, du côté de Lake Oswego dans l’Oregon. Et là forcément, pas de place pour les mecs soft. D’après lui, il s’est endurci à travers la pratique de ce sport très violent (via The Mercury News).

“Le fait d’avoir des frères avec qui je me battais dans l’allée et le fait de jouer au football, tout ça m’a aidé. Vous ne savez pas ce qu’être blessé signifie tant que vous n’avez pas joué au football. Vous pouvez quasiment vous blesser à chaque action. J’ai développé cela quand j’étais jeune. Désormais je veux juste continuer.”

Klay Thompson n’est pas le genre de joueur à vous rentrer dedans. Son style de jeu est plus basé sur la finesse et l’adresse que sur le physique. Mais les apparences sont parfois trompeuses. Klay, c’est un assassin silencieux qui est solide comme un roc.

Source texte : The Mercury News