Steve Kerr a pu kiffer son All-Star Break : c’était plus que nécessaire pour les Warriors

Le 22 févr. 2018 à 18:12 par Aymeric Saint-Leger

Steve Kerr
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Une semaine de repos, voilà une denrée rare pour n’importe quelle franchise NBA. C’est même une aubaine lorsqu’on traverse une “mauvaise” passe, comme celle du dernier mois de compétition des Golden State Warriors. De la fatigue mentale, physique, une perte de concentration, de focus. Des premiers quarts-temps compliqués, un bilan mitigé… Le break est tombé à point nommé pour les Warriors, si l’on en croit Steve Kerr.

Le coach des Warriors sait de quoi il parle : 15 saisons dans la ligue en tant que joueur, trois en tant que GM des Suns, et maintenant entraîneur sur la baie d’Oakland depuis 2014. De longues saisons, il en a vécu, que ce soit en tant que joueur avec les Bulls, ou actuellement sur le banc d’une équipe deux fois championne. Lors de saisons parfois longues de plus de 100 matchs (saison régulière et Playoffs confondus), la prépondérance du All-Star Break n’est pas à discuter. Il permet le repos, mais également de faire des ajustements afin de bien finir la grosse vingtaine de matchs qu’il reste à disputer avant les joutes du printemps. Steve Kerr le sait, et a comparé son expérience aux Bulls avec celle qu’il vit actuellement chez les Warriors. En 1995-96, Chicago fait une saison régulière record, avec 72 wins (record battu depuis par… devinez qui). Lors de l’exercice suivant, celui du back-to-back, Jordan et ses guys gagnent encore 69 matchs avant les Playoffs. Puis vient la saison 1997-98. Celle du three-peat, certes. Mais avec “seulement” 62 victoires en saison régulière cette année-là, la régulière a été harrassante, et plus compliquée qu’à l’accoutumée pour les joueurs de Phil Jackson. L’impression d’heurter un mur est présente au United Center, même si le titre NBA est encore une fois au bout du périple pour les Bulls d’un certain Steve Kerr. Vingt ans plus tard, voilà ce même sharpshooter confronté à une situation similaire, et peut-être même un peu plus particulière et préoccupante de son propre aveu à RealGM :

“C’est de loin le break le plus nécessaire pour n’importe quelle équipe dont j’ai fais partie, en tant que GM, coach ou joueur, peu importe le nombre d’années passées. Je ne me suis jamais senti dans une situation comme celle-ci, où je ressentais le besoin nécessaire de s’évader, rien qu’un peu de temps. “

On ne peut que comprendre Stephen Douglas Kerr (tiens, ce prénom rappelle quelqu’un, je ne sais pas qui…). Depuis son arrivée en poste, les Warriors n’ont pas raté la postseason. Oh non, loin de là. Il n’a pas raté une seule finale NBA depuis 2014, avec son effectif constant. En termes de statistiques, c’est impressionnant : 308 matchs entre 2014 et 2017. Même les Bulls n’avaient pas joué autant entre 1995 et 1998 (304 confrontations). C’est désormais la quatrième saison pour Kerr à la tête de Golden State, et cette édition numéro quatre semble prendre plus ou moins le chemin des précédentes. Il faut également notifier que le bilan des Warriors en saison régulière est plus élevé que celui des Bulls sur les périodes évoquées ci-dessus : 82,6% de victoires pour les Californiens, contre 77,8% pour les hommes de l’Illinois. Ce focus sur la première partie de saison est en train de peu à peu s’estomper pour les hommes de Steve Kerr, afin de se concentrer très fortement sur les Playoffs. Leur bilan actuel en est la preuve : 44v – 14d, “seulement” deuxièmes à l’Ouest. Le dernier mois de compétition, entre le 15 janvier et le 15 février, montre bien cet essoufflement des champions en titre : Avant la mi-janvier, le bilan de Golden State était éloquent : 35 victoires, 9 défaites, une journée normale au boulot. Mais depuis, les résultats sont meh : seulement 9 succès contre 5 revers sur le dernier mois, la fatigue se faisait sentir dans les rangs Californiens. Le timing du All-Star Break a donc été bon pour les Warriors. Une bonne semaine de récupération aura permis à Curry, Thompson et compagnie de recharger les batteries pour attaquer les choses sérieuses tambour-battant. Leur premier défi les opposera aux Clippers, contre qui ils ont subi un gros revers à l’Oracle Arena le 11 janvier dernier, 125 à 106.

C’est certain, le All-Star Break aura fait du bien aux Warriors. Steve Kerr, satisfait, a pu laisser ses joueurs se reposer, avant de pouvoir se reconcentrer totalement sur la dernière partie de la saison. Attention, un Golden State retrouvé peut être synonyme de grand danger pour tous ceux qui auront l’occasion de croiser leur route sur les vingt-quatre matchs qu’ils vont encore disputer. De quoi aller décrocher le titre de champion de la Conférence Ouest ? Il faudra causer avec les Fusées.


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