Pour les Knicks, l’enfer approche avec un calendrier dantesque : profitez encore de 2017…
Le 17 déc. 2017 à 10:20 par Bastien Fontanieu
Si le début de saison des Knicks est plaisant, il a aussi été installé grâce à un calendrier des plus joyeux. Mais qui dit avantage au départ dit inconvénient par la suite. Et ce qui attend la team Porzingis risque de faire mal prochainement.
C’est une question qui nous a été posée régulièrement ces derniers jours, comme s’il s’agissait d’un nouveau sujet tendance sur la planète basket. Est-ce que les Knicks peuvent vraiment aller en Playoffs ? Interrogation à laquelle on a souvent répondu la même doublette. Oui, en voyant le Heat de l’année dernière, on ne peut dire qu’une saison est linéaire et prévisible, tout peut se produire. Non, en observant le programme de la franchise new-yorkaise dans les semaines à venir, on préfère limite sortir les bougies et entamer nos prières. Personne n’a autant joué à domicile que les Knicks cette saison, au moment où ces lignes sont écrites. Quelques 19 matchs disputés au MSG, de quoi garantir 14 victoires sur les 16 de Jeff Hornacek et ses hommes actuellement. Mais si ce n’était qu’une question de lieu, cela se saurait. Il y a aussi le niveau de la compétition, et les écuries qui ont été écartées jusqu’ici. Pas de quoi en faire un fromage complet, 16 des 29 équipes jouées ne font pas partie du Top 8 de leur conférence aujourd’hui, ce qui limite la gueule des exploits quand tu tapes le bas du classement. Tout ça pour dire ? Que si les soirées furent chouettes jusqu’ici, elles devront être chéries encore plus car c’est à partir d’aujourd’hui que le programme va devenir sacrément violent. Jugez plutôt ci-dessous, en partant sur le programme d’aujourd’hui jusqu’à la toute fin de saison régulière.
22 matchs à la maison
- Adversaires majeurs : Spurs, 2x Celtics, Warriors, Raptors, Cavaliers
- Adversaires sympathiques : Wizards, 2x Sixers, Wolves, Pistons, Heat, 2x Bucks
- Total : 14 matchs sur 22 face à des équipes considérées “haut de tableau”
31 matchs en déplacement
- Adversaires majeurs : Spurs, 2x Wizards, Warriors, Celtics, Raptors, Cavaliers, Wolves
- Adversaires sympathiques : Pistons, Pelicans, 2x Heat, Jazz, Nuggets, Blazers, 2x Bucks, Pacers, 2x Sixers
- Total : 20 matchs sur 31 face à des équipes considérées “haut de tableau”
8 back-to-back
- 2nd match des back-to-back : Pistons, Spurs, Wizards, Nets, Suns, Celtics, Sixers, Hornets, Bucks
Bien évidemment, l’objectif n’est pas ici de peindre une deuxième partie de saison affreuse pour Frank Ntilikina et ses potes. Comme les Knicks l’ont montré face à certaines équipes, leur capacité à profiter de la fatigue adverse et à se retrousser les manches pour remporter les hustle points permettra à Hornacek de gratter de la victoire ici ou là certains soirs. Et si le duo Porzingis-THJ retrouve la santé, qui sait ce que les deux compagnons peuvent faire ? La bonne nouvelle, c’est que ce marathon de l’enfer va cimenter les liens de ce groupe intéressant, qui va devoir attaquer un programme surchargé dans les semaines à venir. Comme on dit souvent dans ce genre de galère, si on sort vivants de ce merdier, on aura bien grandi ensemble. C’est simplement dans la perspective entourant les termes “Playoffs” ou “Top 8” qu’il faudra certainement calmer le jeu, en voyant l’incroyable menu prévu pour les Knicks. Au milieu de tout ça, une trade deadline aura évidemment lieu et pourra chambouler bien des équipes, sans parler du programme-même de ces autres équipes, qui joueront parfois New York en étant elles aussi sur les rotules. Il est simplement important de garder dans le viseur un coup d’oeil vers l’horizon, car le quotidien de la NBA nous impose de ne pas regarder plus loin qu’au lendemain, alors que c’est fondamental pour mieux anticiper la suite. Et dans le cas de la franchise new-yorkaise, mieux vaut sécher ses larmes en levant les yeux, car le challenge sera de taille.
On en parlait en août dernier, au moment de la sortie des calendriers des équipes. “Que les Knicks profitent du début de saison,” s’écriait-on avec le sourire. Maintenant que c’est fait, voici venu le temps des potentielles galères. Un programme colossal, pour une team avec un coeur gros comme ça mais de véritables géants à affronter. On observera ça de très près, derrière le bouclier.