Les Suns régalent : premier match de la saison, la plus grosse branlée dans l’histoire de la franchise
Le 19 oct. 2017 à 07:23 par Bastien Fontanieu
Chacun sa façon de démarrer sa saison. Il y a ceux qui intimident la concurrence, ceux qui cherchent leurs repères, et il y a les Suns : devant leur public, les poussins d’Earl Watson ont vécu un massacre pour lancer l’année…
L’ambiance dans le vestiaire, oh putain. Pardon mais, pour le coup, difficile de trouver ses mots et tenter de décrire ce qui doit se passer dans la tête des joueurs, eux qui ont connu une soirée des plus compliquées. Sur le papier, pourtant, il y avait de quoi être assez optimiste pour les habitants de Phoenix. En effet, entre l’absence de C.J. McCollum, la baston Len – Swanigan de la pré-saison et des jeunes qui doivent faire leurs preuves à domicile, on ne pouvait pas envisager une branlée historique. Au pire des cas, Lillard prendrait un peu feu et Bledsoe se collerait à son short histoire de faire suer ses pourcentages. Allez, on joue le jeu, Nurkic taperait le game de sa life et les intérieurs de Phoenix se rassembleraient pour éviter qu’il ne continue sa moisson. Sauf que rien de tout ça ne s’est véritablement passé, les Suns ont en fait tout simplement “quitté” la rencontre émotionnellement à la mi-temps. Le 29-21 du premier quart-temps ? Une cerise. Mais le 31-14 de la période suivante fera bien mal, l’écart montant alors à 25 points au moment de rentrer au vestiaire. En tant que coach, comment dire à ses joueurs qu’il faut se reprendre ? Comment leur expliquer, vu la moyenne d’âge bien basse dans l’Arizona, qu’il faut se ressaisir et au moins donner de sa personne pour créer un changement de situation ? Difficile de savoir que Watson a dit à ses joueurs, mais ça n’a ni marché ni provoqué un sentiment minimum de compétitivité chez ses poulains.
Et pourtant, Lillard et ses Blazers n’étaient pas sur un nuage, loin de là. Certes, ils exploitaient les espaces ouverts par les joueurs de Phoenix, mais il n’y avait pas de record NBA à la clé, pas de performance incroyable. Par contre, record NBA il y a bien eu au finish, dans l’histoire des Suns : 48 points dans la lunette, nouvelle barre de la honte atteinte. Précédemment, ce sont 44 points qui avaient été imposés d’écart par les Sonics en 88. Jamais la franchise n’avait connu une telle désillusion, du moins au niveau du score. Le pire ? C’est que 48 est un “cadeau”, dans le sens où le garbage time géré par les remplaçants vit les hôtes claquer deux ou trois shoots désespérés, histoire de ne pas être à 50 pions de retard minimum. Est-ce que la saison va être longue pour les Suns ? On en avait déjà la réponse, mais on vient d’avoir une terrible confirmation. Démarrer l’année, donc avec enthousiasme, sens du collectif, ambition et détermination, tout ça pour se faire gifler devant son propre public. On peut tourner pendant des siècles autour du jeu, des joueurs, du talent et des systèmes, si un coach n’est plus capable de gérer son groupe et lui apprendre à se battre, cela ne sert à rien de le conserver. Et Earl Watson, aussi sympathique soit-il, n’a plus sa place depuis longtemps dans l’Arizona. Ce match en fût la preuve supplémentaire, maintenant des milliers de fans et des joueurs traumatisés se souviendront de ce 18 octobre 2017. Le soir où, pour démarrer l’année avec entrain, les Suns mangèrent la plus grosse raclée de leur histoire.
Score final, 124 à 76. Merci Mike James, d’avoir régalé dans la dernière minute afin de ne pas avoir 50 points de retard. Mais honnêtement, quand on sait que l’écart est monté jusqu’à 58, on préfère prier pour les pauvres jeunes de Phoenix.