LeBron James rend hommage à Vince Carter : un héro d’enfance qui l’a aidé à construire son chemin

Le 01 oct. 2017 à 12:26 par Bastien Fontanieu

LeBron James

Entre phénomènes aériens, on se comprend. Vince Carter a marqué la fin des années 90 et le début des années 2000, quand un certain LeBron James tentait de trouver sa voie dans le monde du basket. Du coup, le second a eu droit à un hommage de la part du premier.

La citation nous vient d’une discussion intéressante, entre trois hommes qu’on connaît bien. Chris Bosh, Drake et LeBron, les deux premiers liés par le Canada, les deux derniers liés par la gloire, et les deux joueurs liés par leur période au Heat, il fallait forcément se retrouver pour papoter entre anciens. Un beau moment de partage que vous pouvez retrouver en intégralité ci-dessus, mais qui a surtout donné place à une séquence très chouette venant du cyborg. En effet, alors que le sujet Vince Carter commençait à être mentionné, Bosh ayant découvert son aura à ses côtés en 2003 et Drake ayant grandi sous les exploits de Vinsanity, LeBron s’est offert une grosse minute en hommage à Carter. L’occasion parfaite pour s’exprimer en longueur, sans être pressé, et avec un vocabulaire bien à lui. Le passage commence à 8:55 dans la vidéo, sinon on vous a filé le texte ci-dessous.

J’ai regardé Vince depuis qu’il jouait au lycée. Même en étant jeune, je le regardai lors des matchs All-American McDonalds. Je le suivais, j’étais un énorme fan de North Carolina, je voulais y aller d’ailleurs. Et quand je l’ai vu y aller, je me suis dit “ok”. Voir les alley-oops qu’il faisait, Antawn Jamison, je regardais ces gars. Et quand vous voyiez Vince, vous compreniez que ce gars était plus grand que North Carolina. C’est le gars en université qui mettait ses 12-14 points, mais vous réalisiez qu’il n’avait rien à faire ici. Que de la puissance physique. Et vous saviez que quelle qu’allait être l’équipe l’obtenant au niveau supérieur, elle allait être spéciale.

Pour moi, et pour nous tous, il y a ce truc avec le basket qu’on a quand on voit quelqu’un sauter et on a l’impression qu’il vole. Vous vous dites, “what the fuck, comment il a fait ce qu’il vient de faire ?” Et Vince était ce gars, vous saviez que s’il posait un dribble vers le panier, il fallait bouger. C’était déjà le cas en université, fallait bouger sinon vous terminiez sur un poster. Et pour un ado comme moi qui commençait à trouver sa voie en ayant des qualités athlétiques, vous regardiez Vince en vous disant que ce sera impossible d’atteindre son niveau, mais que si vous obtenez la moitié ou les trois-quarts de ce qu’il a, vous faites quelque chose de bien.

Et je n’avais aucune idée, à l’époque, de la passion pour lui au Canada. On avait déjà vu Michael Jordan voler, on avait déjà vu Julius Erving voler, Dominique Wilkins et Clyde Drexler aussi, mais lorsqu’on parle de voler, Vince a atteint un niveau supérieur. On n’avait jamais vu quelqu’un de la sorte.

Même s’il n’était pas dans la franchise la plus médiatisée, car les Raptors étaient encore considérés comme le cousin éloigné vivant au-delà des frontières, l’impact de Carter était reconnaissable sur un paquet de joueurs voulant agir comme lui. Grandir au Canada à la fin des années 90 était déjà cool car le maillot de Toronto affichait un dinosaure rouge sur un fond violet tenant un ballon, mais Vince ajouta la touche ultime en portant fièrement cette tenue, en emmenant sa franchise le plus loin possible, et en mettant sa ville sur la mappe du basket mondiale suite à un Dunk Contest légendaire en l’an 2000. Pour un garçon comme LeBron qui avait du coup 16 ans à l’époque, comment pouvait-il ne pas s’émerveiller devant un tel freak ?

C’est d’ailleurs peut-être la dernière saison qu’on verra avec Carter et LeBron en NBA, Vince se rapprochant doucement de la retraite. On peut parier sur le fait que James sera le premier à le serrer fort dans ses bras, lors du dernier Cavs – Kings qui aura lieu cette année.

Source : UNINTERRUPTED


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