Carmelo Anthony à Houston, Van Gundy le sent pas : “Il faut construire une équipe, pas accumuler des talents”

Le 20 août 2017 à 07:22 par Bastien Fontanieu

Carmelo Anthony
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Invité sur Sirius XM Radio pour parler de tout et de rien, Jeff Van Gundy a aussi donné son avis sur le dossier chaud du moment à Houston : la potentielle arrivée de Carmelo Anthony, avant le début de saison.

C’est que l’ailier des Knicks a été très clair sur ses conditions. Propriétaire de cette foutue no-trade clause donnée par Phil Jackson, Melo a fait comprendre au management new-yorkais qu’il n’y aurait pas 36 000 transferts différents qui pourraient le convaincre de lever son option. Houston, voilà le bled où Anthony veut évoluer s’il est bougé, afin d’y retrouver notamment deux bons copains en James Harden et Chris Paul. Sans parler de Mike D’Antoni, évidemment. Mais si l’horloge tourne et les fans s’impatient avant de pouvoir acheter leur maillot des Rockets floqué avec le numéro 7 derrière, tous les avis ne sont pas forcément les plus optimistes concernant cette potentielle union. En effet, Van Gundy a exprimé une mini-inquiétude sur l’arrivée probable de Melo à Houston, non pas contre le joueur en lui-même mais plutôt dans la façon dont les Rockets effectuent leur recrutement. Vouloir ajouter du gros nom sur l’affiche afin de tenir tête aux grosses cylindrées, pourquoi pas. Mais faire en sorte qu’une équipe possède une vraie gueule d’équipe plutôt qu’un rassemblement de stars sans véritable compatibilité, hell nah. C’est sur ce principe que JVG est parti, et nombreux sont les fans texans qui le suivent dans son explication.

Les gens sont excités devant la possibilité de voir Carmelo Anthony jouer à Houston. Mais j’en reviens souvent à cette phrase que Bill Belichik a souvent prononcée : vous devez construire une équipe, pas accumuler des talents. Et je suis intéressé par ceci. Les Rockets étaient une très bonne équipe offensive, et une équipe moyenne en défense. Dans quels aspects l’arrivée de Carmelo Anthony les rend meilleurs ? Parce qu’au final, il n’y aura toujours qu’un ballon. Maintenant je peux comprendre le lien avec le contrat de Ryan Anderson, peut-être que cela les aidera sur le long-terme. Mais je vois pas comment un deal prendra place prochainement, et je ne vois pas en quoi le mariage serait réussi entre Carmelo et Houston. En tout cas, les gens sur place sont très excités.

Il est clair que d’un pur point de vue du cuir, ça va être fun de devoir déjà adapter Chris Paul à James Harden, et James Harden à Chris Paul. Alors si on ajoute un glouton comme Melo…? Si on regarde le vase à moitié plein, on n’a qu’à pointer le mode FIBA de l’ailier pour faire taire la semi-accusation de Van Gundy. Quand Anthony est entouré de purs joueurs et quand il peut se muer en catch-and-shooteur, on a droit à une version infernale de l’ailier sur le terrain. C’est d’ailleurs cette perspective qui doit motiver Carmelo plus qu’autre chose, lui qui a aussi des retrouvailles avec D’Antoni à devoir se coltiner. Mais maintenant, si on regarde le verre à moitié vide, il est clair que la puissance offensive sera aussi rencontrée par des largesses défensives majeures. Ryan Anderson n’était pas un Draymond Green pour les Rockets, très loin de là. Sauf qu’avec 4 ans de moins que l’ailier des Knicks sur la carte d’identité, le sniper pouvait un peu plus bouger les pattes pour suivre ses gars en défense. Et ça, améliorations mentales ou pas dans l’approche, ça se rattrapera à un moment ou à un autre. Surtout quand on veut tenir tête à des Warriors en plein dans leur prime, dont les athlètes dépassent largement la moyenne.

Carmelo Anthony veut les Rockets, maintenant est-ce que les Rockets veulent clairement Carmelo Anthony ? Affaire à suivre, et analyse à suivre. Car si le deal prend place, il y aura en effet de sacrés questions auxquelles l’équipe de Houston devra répondre…

Source : Sirius XM Radio


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