David Griffin ne sera pas GM des Knicks, un mal pour un bien quand on veut éviter les antidépresseurs
Le 10 juil. 2017 à 16:50 par Tom Crance
Depuis son licenciement par le propriétaire des Cavs Dan Gilbert, le nom de David Griffin circulait pour remplacer Phil Jackson, lui aussi remercié après un travail d’une qualité rare dans la Mecque du basket. La direction de la franchise n’aurait pas trouvé d’accord avec Griffin, ce dernier a donc retiré son propre nom des listes. Mais peu importe le successeur du Zen Master, son travail en haut de l’organisation ne pourra être que meilleur.
Le 28 juin dernier, la franchise a pris sa meilleure décision depuis des années : limoger le – trop – vieux Phil Jackson, après trois saisons médiocres et un vilain bilan de 90 victoires pour 171 défaites. Heureusement, son bilan en Playoffs lui sauve la face puisque.. ah en fait, non. Phil Jackson out, c’est tout New York qui exulte. Il faut désormais penser à l’avenir, à la reconstruction et la mise en place d’un tout nouveau projet axé sur la jeunesse et l‘international touch, par l’intermédiaire de Kristaps Porziņģis, Willy Hernangómez et Frank Ntilikina. Pour articuler ce nouveau projet, l’ex GM des Cavs était pressenti pour reprendre le poste laissé vacant par le Zen Master. Griffin est un homme intelligent qui a connu un réel succès avec le retour de LeBron James dans son Ohio natal. Champion en 2016, le vieux briscard a une réelle côte sur le marché puisque ce dernier était en pourparlers avancés avec le front office de New York, mais malheureusement aucun accord n’a été trouvé entre les deux partis. Le challenge avait de quoi être excitant pour l’ami David. Cleveland a certes un mémorial dédié à un sous marin américain, mais bon dieu garçon New York est quand même plus sexy. La Big Apple c’est avant tout une hype incroyable, un gros marché et tout simplement, le Madison Square Garden.
L’histoire avait de quoi être belle, mais cette dernière ne s’écrira jamais. Du moins, pas maintenant. David Griffin ne se serait pas entendu avec la direction, et plusieurs hypothèses sont à l’ordre du jour. Place à la spéculation. Il est possible que l’ex-GM des Cavs ait voulu ramener LeBron dans….stop. On arrête les conneries. Plus sérieusement, le bougre semble être difficile en affaire puisqu’il a rejeté la proposition de Dan Gilbert au sujet de sa prolongation, avant de refuser un contrat. D’autre part, on peut imaginer que David Griffin ait demandé de l’autonomie et de la liberté au sommet de l’organisation. James Dolan, l’actuel propriétaire de la franchise, est actuellement épaulé par des rapaces du système, présent dans l’organigramme des Knicks depuis des années. La présence de Steve Mills et Allan Houston – Président et assistant GM – auraient ainsi pesé trop lourds dans la balance pour David Griffin, qui souhaitait placer ses hommes de confiance au sommet de l’appareil. LeBron aurait ainsi été nommé assistant GM avec possibilité de devenir Maire de la ville après trois ans d’exercice. Steve Mills est un homme puissant et intégré au sein de l’organisation, et c’est ce qui aurait poussé Griffin a refusé le poste. Il n’aurait pas eu le dernier mot sur les décisions à prendre, malgré la légitimité que lui confère son poste. New York galère encore et toujours. S’il ne parvient pas à casser sa clause, Melo sait qu’il peut trouver du taff plus haut, si d’ici la Matt Barnes ne rencontre pas James Dolan. Tout est désormais possible à New York.
Que ce soit dans le coaching, sur le terrain ou en coulisses, les Knicks ont un temps de retard et n’arrivent pas à établir une structure stable et fiable basée sur le long terme. Alors qu’il était tout proche de signer, David Griffin n’intégrera pas la direction. Bonne chance et courage au prochain GM, car accepter un poste dans la franchise avec la situation actuelle, c’est aimer la douleur.
Source : The Undefeated