Dwight Howard frustré par son temps de jeu : l’heure de réaliser son déclin, c’est maintenant

Le 02 mai 2017 à 07:37 par Bastien Fontanieu

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Attendu face aux Wizards pour faire la différence et pourquoi pas créer la surprise, Dwight Howard a malheureusement davantage vu le banc que le terrain sur cette série : une réalité qui frustre le géant aux épaules herculéennes.

Il aurait aimé pouvoir dominer comme avant. Il aurait préféré réaliser des erreurs en obtenant des opportunités, plutôt que d’être menotté par Mike Budenholzer. Sauf que le monde imaginaire dans le quel Dwight vit n’est pas celui que le reste de l’humanité partage au quotidien, un qui l’a vu galérer à se replacer plus d’une fois en défense. Sur cette série contre Washington, le rythme de jeu n’était pas fait pour Howard, qui devait cavaler pour protéger son arceau et rester patient pour avoir trois ballons en attaque : seulement 26 minutes de temps de jeu de moyenne pour lui en 6 rencontres, pas tellement ce qu’on peut appeler un difference maker. C’est justement ce choc de la réalité qui a frustré le pivot, lui qui s’est exprimé auprès du Atlanta Journal Constitution pour tenter de décrire ses émotions de fin de saison. La frustration évidente en ayant pensé pouvoir obtenir plus de temps de jeu, mais l’énervement aussi en ayant l’impression de ne pas être utilisé comme il faudrait. La première campagne de Dwight à Atlanta ne se termine pas de la plus belle façon…

Dwight Howard n’est pas content. Le jour suivant l’élimination des Hawks en Playoffs par Washington, il a utilisé le mot “énervé” trois fois pour décrire ses émotions concernant la façon dont à la fois sa saison et celle de son équipe se sont terminées.

“Ce fût très difficile. Je veux jouer, je veux être sur le terrain. Je veux pouvoir faire la différence, avoir un impact, et je ne peux pas l’avoir sur le banc.”

De deux choses l’une. Si Dwight n’arrive pas à comprendre le déclin de ses qualités athlétiques et ses limites techniques à 31 ans, il faut se réveiller. Et si Dwight n’arrive pas à capter que Washington était probablement la pire matchup pour lui, il faut lui mettre deux ou trois tartes. Alors certes, on peut se ranger du côté d’Howard quand on voit le chantier qu’il réalisait en tout début de Game 6… mais par la suite ? Les Wizards ont parfaitement exploité sa présence pour cavaler en transition et punir sur pick and roll, John Wall terminant avec 42 points et une clope au bec en pleine rencontre. Et comme par hasard, le comeback des Hawks dans la rencontre s’est fait sans Dwight sur le terrain, le smallball de Mike Budenholzer créant bien des soucis chez Scott Brooks. Du coup, on en vient au plus basique des faits concernant cette série : DH n’était pas fait pour jouer Washington. Contre Boston, Cleveland ou Toronto ? Le scénario aurait été bien différent, avec des équipes soit plus petites, soit plus lentes. Les plaintes seraient rangées, son utilisation aurait été différente. Mais si Howard a signé à Atlanta, ce n’est pas pour faire à nouveau la diva sur ce qui lui plaît ou ne lui plaît pas. Le patron, celui qui dirige tout et a permis à la franchise de remporter autant de matchs en 4 ans, c’est Bud, point barre. Donc comme Millsap, comme Schröder, comme Bazemore et compagnie, on la ferme gentiment et on accepte de faire confiance à l’entraîneur.

Dwight Howard ne peut plus tourner en 20-15, ne peut plus bombarder au poste, ne peut plus commander une double-team. Voilà la réalité qu’il doit accepter, comme celle de bosser dans un collectif géré par un bon coach : le nom sur le devant du maillot passe devant celui de derrière, au cas où il n’aurait pas capté la philosophie des Hawks.

Source : Atlanta Journal Constitution