Magique : le chemin parcouru par une balle Spalding, entre sa création et l’entre-deux d’un match
Le 27 avr. 2017 à 06:39 par Bastien Fontanieu
Certains se posent la question, d’autres non. Mais comment créer une balle parfaite pour un match en NBA ? Quel chemin est parcouru pour que les joueurs obtiennent les meilleurs ballons possibles ? Voici la réponse.
Depuis plus de trente ans, la marque Spalding est mariée à la NBA, lui fournissant des gonfles de qualité pour chaque match de saison régulière, de pré-saison, de Summer League comme de Playoffs. Un partenariat qui dure donc, mais qui est aussi basé sur un travail de qualité, avec un protocole millimétré. D’abord, la tannerie Chicago Horween Leather Company, basée dans l’Illinois et qui va donc gérer le plus important : le cuir. On trie les stocks, on voit si certaines couches sont assez épaisses, si la peau a de quoi être bien utilisée. Une fois la sélection réalisée, on va colorer tout ça pour se rapprocher le plus possible du marron-orangé que l’on connaît. Des tambours s’occupent donc de colorer le cuir, avant de faire passer les peaux sous des machines à arrondir. Car oui, il faut bien que ces grandes couches plates deviennent ensuite des formes rondes et gonflables ! Une fois cette opération passée, on protège le cuir avec un produit spécialisé, qui lui permettra de durer en passant par tous les aléas imaginables. Vient enfin le séchage, la découpe bien évidemment, et la Horween Leather Company termine en envoyant son stock chez Spalding.
Les ballons étant créés, avec les lignes tracées et les inscriptions gravées, il faut bien tester les bêtes. C’est là que Spalding va faire une série d’examens pour chaque ballon, afin de vérifier si tout est ok avant l’envoi aux franchises de la NBA. Le gonflage pour commencer, avec un poids qui doit tomber dans les 560-630 grammes. La circonférence, ensuite, avec un diamètre qui doit se caler entre 23,8 et 24,8 centimètres. Il faut être extrêmement précis, pas le droit à la moindre erreur ! Puis vient le test du rebond, avec un ballon lâché en hauteur, pour voir s’il rebondira à minimum 130 centimètres de haut. Après il y a les passes et l’impact : chaque balle est envoyé 50 fois contre une planche à une vitesse d’environ 30 kilomètres par heure, pour qu’elle s’habitue à ce choc et prenne la meilleure forme possible. Travail terminé pour Spalding, qui met de côté les ballons n’ayant pas validé les tests et envoie les bonnes versions aux franchises de la Ligue. Sur place, ici chez les Warriors, le responsable du matos récupère les balles, fait quelques tests puis laisse les joueurs s’entraîner avec. Après plusieurs entraînements, la balle devient idéale en prenant une couleur plus marron qu’orange, et le même responsable décide de prendre trois ballons pour les emmener aux arbitres du match du soir.
Et voilà le travail ! Les ballons sont prêts pour l’échauffement, comme pour le match qui démarre dès l’entre-deux habituel. Un petit parcours bien sympa, que vous pourrez désormais sortir avec classe entre deux apéros et autres Trivial Pursuit.