Mike Conley monstrueux et Marc Gasol ultra clutch : les Grizzlies arrachent le match 4 des mains de Kawhi !
Le 23 avr. 2017 à 06:08 par Alexandre Martin
Quand Kawhi Leonard a planté cet énorme 3-points pour égaliser à 108 partout à 12 secondes de la fin de la prolongation, nous avons bien cru que cette magnifique rencontre entre Grizzlies et Spurs allait continuer encore cinq minutes de plus. Mais c’était sans compter sur Marc Gasol. Le pivot espagnol – par ailleurs auteur d’un match moyen – va planter sans trembler un petit shoot en runner à environ 4 mètres pour donner la victoire au sien quasiment sur le buzzer. Il venait ainsi de déposer la cerise sur le gâteau d’Oursons portés du début à la fin par un Mike Conley fabuleux.
35 points à 13/23 au tir, 9 rebonds et 8 passes décisives c’est la ligne de stats que le meneur des Grizzlies a envoyé cette nuit pour propulser les siens vers une victoire synonyme d’égalité entre Memphis et San Antonio dans cette série de premier tour. Dans l’attitude, la gestion du tempo, l’intensité défensive et l’efficacité offensive, Conley a justifié une bonne partie du contrat juteux qu’il a signé l’été dernier. C’est d’ailleurs lui qui a propulsé les siens vers la prolongation en plantant ce floater extrêmement difficile à 4 secondes de la fin du temps réglementaire alors que les Grizzlies étaient menés de deux points (96-94) car Kawhi Leonard avait fait des siennes dans le money time. Par “faire des siennes”, comprenez : “prendre complètement le match à son compte dans les cinq dernières minutes et enfiler les énormes tirs aussi facilement que de jeter des cailloux dans l’océan”. Pour autant, Leonard ratera le game winner suite à l’égalisation de Conley… Un léger manque de jus dans les jambes après un dernier quart fabuleux, ça peut arriver.
Mais l’ailier tentaculaire des Spurs n’aura pas démériter dans cette rencontre. C’est le moins qu’on puisse dire puisqu’après avoir un peu bégayé en première mi-temps, la machine s’est mise en route. Au final, ce sont 43 points, 8 rebonds, 3 offrandes et 6 interceptions qui viennent garnir la ligne de stats du numéro 2 texan ! David Fizdale synthétisera d’ailleurs ce que tous les coachs actuels en NBA doivent penser en déclarant en conférence de presse, après le match :
“Honnêtement, je prends toute suggestion sur comment le (Kawhi Leonard) défendre. Il est costaud. C’est une superstar.”
Une superstar, clairement. Mais, à l’exception de Tony Parker (22 points et 5 passes décisives), les Spurs n’ont pas été à la hauteur de l’événement. LaMarcus Aldridge a été bien discret mis à part pour ce très gros dunk en contre-attaque. En attendant, ça ne cachera pas la pauvreté de son match (13 points et 2 rebonds). Oui DEUX petits rebonds, seulement… Aucun autre joueur texan n’atteint la barre des 10 points et le banc n’a pas été très très productif hormis les 8 points et 11 rebonds de Pau Gasol. Les Grizzlies eux, se sont donnés à fond avec parfois les moyens du bord. Privé de Tony Allen et de Chandler Parsons, coach Fizdale n’hésite pas à improviser, à innover et à faire confiance à des gars peu connus mais qui le lui rendent sacrément bien depuis le début de cette série. C’est ainsi que James Ennis se retrouve titulaire au poste 3. c’est ainsi qu’Andrew Harrison se retrouve à jouer 20 minutes en sortie de banc et à scotcher Patty Mills contre la planche en transition lors de la prolongation (à 102-100 pour les Spurs) puis à planter deux lancers sous haute pression et donner trois points d’avance aux siens (108-105 à 22 secondes du terme).
La suite, on la connait désormais : Kawhi Leonard plantera un tir primé plein de sang-froid avant que Marc Gasol ne dépose délicatement ce runner dans les filets pour envoyer le fedex Forum au paradis et les Grizzlies à San Antonio pour un match 5 qui sera crucial.
Le Game Winner de Marc Gasol